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Plus haut que le régime, les rites de la haine islamo-nationaliste.
dimanche 16 mars 2014, par
La question berbère en Algérie n’est pas localisée uniquement en Kabylie ou est soumise aux contingences partisanes. Mais elle s’examine obligatoirement pour l’ensemble du pays. En raison du zèle qui est lui réservé par le nationalisme qui gouverne depuis la couverture de la souveraineté nationale, il y a 50 ans, elle est en deçà d’une prise en charge qui la rendrait un vecteur d’une particularité enrichissante.
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En l’absence de prise en charge de cette caractéristique pour son insertion dynamique et constructive de la nation, « l’Amazyghité » est maltraitée. Le projet d’Etat dont la maturité est en plein accomplissement, est face à l’infortune idéologique faisant sa négation.
Ce qui alimente, sous les effets de son exclusion cynique du cercle officiel, les pratiques de violence. La possibilité de préserver l’arabisation répandant les restrictions limitée à sa seule expression communautaire, est hégémonique.
Deux essentiels vecteurs engagent « la berbérité » dans l’identité nationale. Mais limiter la présence de la dimension « amazygh » dans d’autres régions du pays, comme les chaouis de l’est et les mozabites du sud, ne la structure pas dans d’autres régions du plus vaste pays africain. Elle n’est pas admise dans la fierté d’appartenance pour qu’elle soit assumée par de larges franges de la population algérienne. Un ostracisme imposé avec adversité !
Pittoresque Ghardaïa dans le cauchemar de la négation.
L’escalade de la violence où est plongé la vallée du M’zab depuis décembre 2013, est faite d’affrontements entre des bandes organisées selon une segmentation ethnique. Et animées de rites religieux, ibadite et malikite, c’est une démonstration actualisée du règne, détenteur d’une approche de maltraitance de la « berbérité », qui accapare le pouvoir, après 1962, en Algérie. Et il a été depuis bien avant le déclenchement de la guerre de libération fondé sur la domination accentuée de l’arabité.
<img1244|right> Les décès de 3 personnes le 15 mars à Ghardaïa, après le retour de manifestants qui se sont regroupés devant la maison de la presse dans la capitale, 3 ministres ont été dépêchés sur place le lendemain. Le mécanisme de la punition s’est enclenché le même jour d’une revendication...
Mais depuis le début de l’année 2014, 5 victimes ont perdu déjà la vie avec les mêmes relents ethno-religieux. Où, comme d’habitude, la politique de stigmatisation et d’écartement prend le pas sur toutes autres considérations.
La situation à Ghardaïa n’a pas d’autres lectures ! Le berbère dans l’idéologie nationaliste algérienne n’est admis que quand il est servile comme Sellal, Ouyahia, Merbah... etc. S’il gêne, il est abattu. Au mieux, s’il est subversif, il est emprisonné et persécuté. Parmi les grands torturés en Algérie, deux noms Bachir-Hadj Ali et Smaïn Aït Djaafar. Le 1er est poète et musicologue et le second est journaliste.
A ce titre aussi, l’histoire du pays a beau cacher les cas d’Abane Ramdan et Krim Belkacem, ces deux liquidations reviendront aux consciences. La terreur est passée à la vitesse supérieure et à l’aveuglement des grands remèdes radicaux sous Bouteflika. L’homme, à l’instar de l’effroi des dirigeants qui l’ont précédé, utilise la main de fer pour taire la revendication berbère. Et ce n’est pas à la veille d’un vote qu’il perde les réflexes de sa tunique partisane !
Une gestion de pourrissement que Bouteflika donne en gage, en plein campagne électorale, à l’idéologie qui l’a enfanté !
125 jeunes berbères lors de la manif de 2001, sous le règne de Boutef, ont été tués. La réjouissance islamo-arabe s’est dite comblée que l’Etat accomplisse la préservation de l’ordre et la stabilité, après une décennie d’islamo-terrorisme. Parmi les arrêtés par les policiers, certains, gés de moins de 20 ans, ont été sexuellement violés dans les commissariats de la capitale.
Les jeunes venus du profond pays ont été accueillis avec les plus violentes bastonnades que les policiers algériens ont été quémandés d’exécuter. Certains journalistes ont caché quelques uns dans leurs chambres d’hôtels ou appartements.
Alors que certains des habitants d’Alger ont participé au lynchage et à la razzia. Bouteflika a le lendemain promis qu’une commission d’enquête s’occupera de ce carnage, semblable à celui d’octobre 1988.
Zarhouni, ministre de l’intérieur, avait réhabilité, la veille de la manifestation pour l’officialisation de Tmazyght, tous les flics sanctionnés pour trafics et corruptions. Et ceux qui étaient jugés et emprisonnés sur des faits avérés, ont été libérés et mobilisés, avec une promesse de réhabilitation, pour casser du berbère. Mais, cela se reproduit maintenant à Ghardaïa où l’absence de la république et ses institutions tire aussi sur des ficelles idéologiques : islam et nationalisme !
En attendant, la colère monte à Batna, une autre région berbère ! À cause du 1er ministre Abdelmalek Sellal dont les discours stigmatisant l’identité, dans la pure forme du régime...
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