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Des contestataires armés de la légalité constitutionnelle dans les rues d’Alger !
vendredi 7 mars 2014, par
Au pourrissement généré par l’ambition démesurée de Boutaflika malade et d’un àge avancé, se rajoute une classe politique ruinée et inaudible. L’Algérie reproduit ses crises qui surviennent aux moments des transitions au sommet de l’Etat. Alors l’expression populaire circule, angoissée des déchirements, et démuselée. Elle crie : BARAKAT !
Si le boycott est aussi une formalité navrante dans detelles circonstances, « Barakat » cherche à sortir de la sphère virtuelle du Web et du milieu des journalistes et intellectuels qui l’animent, pour faire entendre une voix encline de soulever finalement le seul projet conséquent.
Le slogan de la 1ère protestation de la population algérienne, scandé au lendemain la couverture de la souveraineté nationale en 1962, quand les leaders se déchiraient pour le pouvoir, fut « 7 ans, Barakat ! ». Ce dernier vocable signifie littéralement « ça suffit » et les 7 années désignent la guerre de libération, qui s’est rajoutée aux affres de plus de 130 années d’occupation coloniale.
En 2014, « Barakat » est un cri pour cesser l’intégralité du règne qui n’a pas doté le pays de prospérité et dont l’actuel président est l’expression aboutie. C’est aussi une communauté rassemblant quelques 13 000 membres sur Facebook. Cette dernière est physiquement représentée à Alger par le noyau agissant sur la place Audin avec des manifestations asphyxiées dans l’œuf. C’est la seule contestation qui mérite de l’égard au regard d’une conjoncture que l’Algérie a déjà couvé.
Contester le 4ème mandat que s’arroge le grabataire président et exiger un véritable régime démocratie, telle est l’identité et l’appel de ce mouvement qui converse avec l’Histoire et conteste l’enfouissement de l’alternance démocratqiue ! « Barakat » n’a rien à voir avec la félicité de la « Baraka », c’est son contraire et convient le mieux aux grands retards qui entravent l’émergence d’une Algérie prospère et apaisée !
Contre le maintien du président malade, « Barakat » a présenté les motifs d’empêchement, pour raison de santé, au Conseil Constitutionnel concernant Bouteflika. Les séquelles de son AVC sont de véritables vibrations aux sons à peine audibles, lui accorder un 4ème mandat bloque le pays et recycle d’anciennes pratiques pas jolies ! Cette démarche citoyenne rappelant une légalité qui serait sacrée, tient de l’article 88 de la constitution, et ce devant la mémoire et les Algériens.
Quand l’actuel president du conseil constitutionnel, alors ministre des affaires étrégères, ne croyait pas au 4ème mandat.
Dans la rue algérienne revenait souvent à travers le demi-siècle d’indépendance ce « Barakat » aux crises, aux instabilités, aux prédations et aux exactions. Maintenant les initiateurs et engagés sur le pavé de la capitale algérienne, sont de loin les plus présents dans le débat politique que l’élection présidentielle du 17 avril prochain a créé. Au sein d’une population des plus indécises et avec des élites ankylosées qui pensent que l’heure est même grave, les animateurs de BARAKAT refusent l’illogique accaparement du pouvoir par un président à la stature avachie par les scandales !
Les boycotteurs de l’élection, ou de l ches déserteurs qui ont choisi de quitter, encore une 4ème fois, l’épreuve du vote incarnent la patente vision opportuniste que seule l’avidité de présider le pays anime. Alors que quittent ces derniers le champ de bataille, les saluer comme des vendeurs de chimères ferait d’eux de plus pingres que le convalescent président. Même malade Bouteflika peut donc gagner !
Alors que si on se remémore le parcours de l’Algérie, on y trouve qu’il est jalonné de surprises et d’actes brusques, comme les coups d’état. Ceux qui ont baissé les bras quand Bouteflika s’est déclaré candidat en 2009 pour le 3ème mandat, nient même les us qui ont peu stupéfiés jadis.
Derniers en date, Chadli des plus légaux et bien portant des présidents, ou bien Ali Kefi après lui, ont vécu des retournements de situation en dernière minute. Jusqu’au bout les transitions se sont faites, par des ruptures les demi-changements que l’Algérie réitère.
Voir en ligne : Notre dossier : Algérie
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