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Après la tempête de la crise, Sarko ne revient pas à la case de l’effort national et reste pompier occupé par l’incendie de la maison capitaliste...
lundi 20 octobre 2008, par
La France découvrira aujourd’hui, 20 octobre, une compilation de propositions que comporte le plan « France numérique 2012 ». Dans le contexte de crise, ce programme n’a pas été révélé il y a une semaine... Considéré comme l’un des axes de relance économique des pays développés, car l’industrie traditionnelle est désormais entre les mains des pays émergeants, les technologies de pointe ouvrent de nouvelles et réelles perspectives... Mais aussi culturelles.
Avec 6% de son PIB, alors qu’à titre d’exemple 13% aux USA et bien plus de 17% en Corée pour ne citer que deux cas de nations de son rang, la France est à la traîne en matière d’économie numérique.
Pourtant du fait de la teneur culturelle de la technologie partout envahissante, la francophonie entre autres segments qui permet au pays de rayonner universellement, ce retard est désormais une urgence pour répondre aux nouvelles batailles économiques que se livrent les puissances dans le monde. Aux pays dits développés, il ne reste que de se consacrer pleinement aux innovations. Du fait que les activités traditionnelles d’industrie sont transférées aux pays émergeants. Là où savoir électronique et applications techniques s’associent, les pays comme la France ont de nouveaux champs encore inabordables par d’autres.
La France découvrira aujourd’hui un ensemble de propositions à travers le plan « France numérique 2012 ». Par lequel s’affichera une ambition égale aux objectifs atteints ailleurs avec ces outils ultramodernes. Et, par bien des bouchées doubles, il sera mis sur rails des chantiers générateurs de revenus ainsi que d’entreprenables labeurs ayant des objectifs concrets d’emplois et de croissance.
Considéré jusqu’à là, en ces jours de phobie plutôt et strictement occidentale devant la récession imparable, secondaire par rapport à la crise financière. Cette dernière est finalement identifiée sous sa vérité évidente d’un effondrement du capitalisme mercantile. Le projet "France numérique 2012" est présenté finalement en fin de matinée de ce 20 octobre.
Après que l’intervention du président Sarkozy, initialement prévue le lundi 13 octobre a été reportée sans aucune précision. Puis la conférence de presse d’Eric Besson, le secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique, prévue en après-midi du même jour fut, elle aussi dans un premier temps, à cause de la réunion extraordinaire du gouvernement à la même plage horaire, différée au lendemain mardi. Ni l’une ni l’autre, zappées par la houle de la panique face à ne ruine économique. Et rendez-vous a été donné au 20 du même mois si aucun aléa ne vienne…
L’exposé, du chef de l’Etat, rendra public les 151 mesures élaborées et déjà formulées par le ministre concerné, nous y voilà.
Propager l’usage à 99% le haut débit pour Internet à échéance du projet, qui est le but phare, soulève le lourd dossier de l’accessibilité de l’outil Web à toute la population afin de réparer la fracture numérique entre catégorie nantie et celle au pouvoir d’achat méritant d’être renfloué. Plus attendu par les citoyens et les observateurs préoccupés de ce volet de la communication sociétale, le pays tourne actuellement à 64% des foyers équipés d’ordinateurs.
Très dépendant de la fibre optique où la France est un leader très en vue en ce qui concerne la maîtrise de cette technologie, mais souffrant d’un déficit d’installation assez marquant, a seulement 54,2 des usagers qui disposent du haut débit. Ils étaient 44% en 2007, ce qui est déjà un bon considérable qui ne peut aller bien plus loin sans une action d’envergure. Sur ce dernier point, la Corée en fin d’année 2009 sera couverte à 99%. Notons que le haut débit multiplie par 5, soit le flux de 100 gigas bits.
Les estimations avancent 10 milliards d’euros d’investissements source d’emplois et d’une activité économique pour sa réalisation. Ce coût incombe aux collectivités locales et à la caisse des dépôts et des consignations. Et dont les réseaux seront par la suite, loués à des opérateurs privés, de quoi voir de nouveaux revenus publics.
L’autre volet de ce plan est la révélation des soutiens, aux plus démunis, concernant la généralisation de la TNT. Elle bute inéluctablement sur l’extinction de la radio et de télévision analogique en 2011. Et pour laquelle se posent aussi les conditions de ce redéploiement, particulièrement de la TV, sachant que nombreux foyers ne peuvent pas s’équiper des récepteurs.
L’essentiel de « France numérique 2012 » comporte :
1- Pour la téléphonie mobile, une 4ème licence sera proposée l’année prochaine. Elle créera un nouvel opérateur, histoire d’élargir la concurrence.
2- La vente liée en matière de télévision sera réduite. Un abonné d’un autre fournisseur peut accéder à certains programmes sous monopole de leur acquéreur principal. Comme le cas du championnat de ligue 1 de football, entre les mains du fournisseur "Orange" et qui n’est visible que pour sa clientèle.
3- L’acquisition d’ordinateur et d’une connexion Internet, accompagnée d’une formation, devrait coûter 1€ par jour aux plus démunis.
4- Les travailleurs payés par chèque emploi service, peuvent régler par ce type de compensations salariales.
5- L’administration pourra laisser à ses employés le matériel renouvelé.
6- Le recyclage des équipements est encouragé.
7- Une structure dite « Ordi. 2.0 » sera créée pour commercialiser des ordinateurs remis à neuf.
Enfin de nouvelles fréquences seront proposées aux opérateurs (télé, radio et Internet mobile). Elles sont estimées entre 1,5 et 2 milliards. La télé mobile par satellite sera lancée en 2009.
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