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Bundestag 2013 : le sacre pour le cap Merkel

L’austérité et la pression salariale, le dernier round !

lundi 23 septembre 2013, par Gros Emile

Les élections du Bundestag (assemblée parlementaire) du Géant de l’Europe ont été suivies avec l’haleine des sondages qui annonçaient le maintien d’une performance économique, donc de son mentor, peu ébranlée par la crise qui range encore un capitalisme des plus primaires. Tous les agendas politiques ont inscrit ce vote et le maintien de la chancelière qui met la social-démocratie allemande devant son pire échec €¦

On cite dans la presse germanique et internationale, la percée du parti « anti-€ » qui n’accède d’ailleurs pas au Bundestag, et on matraque avec la victoire du cap auquel l’électorat allemand fait encore une fois allégeance. Le paysage politique n’a pas changé et Angela Merkel est sollicitée de continuer la suprématie de l’Allemagne sur le continent européen, berceau des grandes révolutions scientifiques et industrielles .

Sans surprises donc, les législatives allemandes du dimanche 22 septembre se sont terminées avec quelques 41,5% des voix acquises au parti, la CDU-CSU « bloc chrétien-démocrate ». Les sondages ont anticipé le retour à la case départ, ce qui a été réalisé et c’est bien le meilleur score depuis 1990 Pour Merkel.

Ces élections ont donné davantage de victoire, comme s’il ne fallait même pas voter. Et les déçus de la classe politique allemande restent impuissants et à la traîne de la dame incassable qui passe au devant de l’ex Tatcher en longévité et avec une popularité établie.

Les médias ont joué aussi le refrain de l’absurde devinette, que le même parti gouvernera, le donnant seul au couronnement. L’unanimité n’a laissé aucune lueur d’un doute sur le succès de la chancelière. Or elle devra en passer par une coalition pour gouverner. Avec un manque de quelques milliers de voix pour la majorité absolue, la CDU-CSU n’a pas la totale, elle la frôle.

L’impact sur le continent : le règne des argentiers et les dégradations sociales.

Aucun pays européen, et plus généralement les plus libéraux du Monde, ne retrouve sa croissance, et vivent avec l’espoir de « quelque chose bouge » (de Mr François Hollande). A cette dernière prévision d’un meilleur lendemain, on rajoute « on ne sait pas quoi ? », tellement l’incertitude y est attachée.

La voracité des marchés financiers qui provoque les forcings de la généralisation de l’austérité. Et l’impôt est là pour répondre… Même aux Etats-Unis l’accalmie sur le front de l’emploi n’assure pas un lendemain, les horizons sont imprévisibles avec la volatilité économique, excité par la technologie ! La crise garde ses ressorts de la prépondérance de la finance sur les richesses réelles.

Ce n’est pas fortuit que la dame de fer de Londres fasse des émules et tant de sympathie, des femmes présentées comme celles qui sauvent, paradoxalement aussi les peuples, les nations de la banqueroute. Bon, revenons aux dernières élections où les lectures présentées tentent de dissimuler les changements de paramètres pour que MerKel dirige sans ambages.

Elle est privée de son partenaire traditionnel, les libéraux, du FDP, qui ont eu moins de 5% de la limite pour siéger, au même titre que les « anti-€ » à qui, eux au moins, on doit une percée alors qu’ils n’existaient pas. Il s’agit d’un courant de la CDU qui rejette le pseudo-traitement solidaire de l’Allemagne envers ces partenaires européens. A bien constater, il est question d’un nationalisme couvert d’un argument économique peu vraisemblable.

Avec la victoire d’Angéla Merkel, toute discussion pour l’austérité en Europe s’écarte. La principale opposition du SPD n’a jamais perdu de plumes, c’est son plus mauvais résultat depuis la seconde guerre. Et ses alliés habituels, les verts de « Die Grünen », passent en dessous de la gauche combative du parti « Die Linke », avec 8,4% pour le premier et 8,6 pour le second. La gauche qui réclame un « SMIG » et revendique la solidarité devient la 3ème force politique allemande.

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