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L’évasion fiscale, crime économique de personnes et d’entreprises transnationales.

Les Etats avaient depuis 2010 les mêmes infos fuitées par les journalistes.

lundi 24 juin 2013, par Djamel Damien Boucheref

Le trésor des données exploitées par l’ICIJ, en matière d’investissement OFFSHORE, continue de réveiller décideurs politiques, agents chargés des fiscalités, journalistes, juges et tous ceux épris de légalité, voire de moralisation des pratiques institutionnelles et économiques. Non seulement des personnes privées, des entreprises choisissent aussi d’avoir des sièges sociaux dans des paradis fiscaux !

Cette grande fuite de renseignements concernant les exilés fiscaux, dont nous avons expliqué son itinéraire, est unique dans son genre. Et son exploitation provoque des circonstances exceptionnelles, permettant à nombreux pays de rattraper des revenus partis sous d’autres cieux. Mais aussi d’identifier leurs administrés s’adonnant à ces pratiques illégales de contribuables insoumis aux règles élémentaires de citoyenneté.

Officiellement l’Union Européenne est maintenant intéressée par les informations tombées entre les mains de ce groupe d’enquêtes journalistiques… Alors que les pays les plus touchés, comme ceux ayant de faramineuses ressources énergétiques, où des détournements et corruptions ou bien ayant des castes qui monopolisent les ressources nationales à leurs familles, refusent de réagir.

<doc1073|right> Dans une lettre, du 18 juin, adressée au Consortium International des Journalistes d’Investigation « ICIJ », dont nous vous livrons en exclusivité une copie, par le Conseil de l’Union Européenne, il est demandé de communiquer les informations qui sont une prise importante, du fait des preuves irréfutables qu’elles contiennent en matière d’évasion fiscales.

Les responsables politiques savaient et avaient les mêmes données depuis 2010.


Cela ne veut pas dire que les détenteurs "l’ICIJ" de ces précieuses révélations vont les livrer à ceux qui les demandent. Aux Etats, dont souvent les responsables sont complices ou incompétents pour saisir les évasions fiscales. L’Affaire Cahuzac en est un exemple, du fait qu’un ministre des finances est impliqué dans le crime qu’il est censé poursuivre. Le consortium veut les partager avec la communauté des journalistes d’abord et les enquêteurs intègres.

Ce qui est frappant dans le comportement des responsables politiques, selon l’ICIJ, le Royaume-Uni, l’Australie et les Etats-unis avaient les mêmes informations depuis 2010, mais n’ont pas bougé rapidement. Ces trois pays, particulièrement les USA, ont annoncé qu’ils partageront avec tous les Etats du Monde, s’ils le demandent, mais aussi peu de démarches ont été faites dans ce sens.

Cette forme de corruption, par le passé intouchable, subi actuellement non seulement une traque, mais aussi des dénonciations comme la matière donnée à l’ICIJ. La problématique de l’évasion fiscale est principalement transfrontalière. Elle est directement liée à l’existence des paradis fiscaux qui sont toujours là et bien opérationnels, pour engranger des fortunes aux provenances souvent informelles et des fois scandaleusement criminelles.

La crise dite "du capitalisme" est heureusement venue réveiller les honnêtes décideurs.


La fuite de capitaux en direction de pays ayant un système d’imposition avec des taux modiques, touchent tous les pays du Monde et fait, fréquemment ces dernières années suite à la crise dite du capitalisme, les unes de la Presse, notamment en Europe. Or étonnamment aussi, nombreuses nations du vieux continent entretiennent ces « paradis fiscaux ».

Le Royaume-Uni qui préside cette année le groupe des grandes puissances du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Canada, Royaume-Uni, Italie et Russie), a promis un tournant décisif, au G8, dans la lutte contre le secret bancaire et l’évasion fiscale. Alors qu’il entretient un protectionnisme paradoxal avec l’île de Man, Jersey et Guernesey, pour ne citer que les micro-Etats connus !

Le Conseil de l’UE n’est pas la première et la seule institution gouvernementale intéressée, pour obtenir l’accès à cette fuite massive des indications financières. Que l’ICIJ a analysé pendant plus de 15 mois avec les principaux médias du monde, et a rapporté ce qu’il a pu extraire. Les précédentes demandes faite à ce consortium de journalistes provenaient des États-Unis, d’Allemagne, de Grèce, de Corée du Sud (voir notre article sur la Corée) et du Canada.

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Voir en ligne : Notre dossier : Fuite fiscales et révélations de l’ICIJ

   
   

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