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Eclipsé plus de 30 jours, Bouteflika et la jachère constitutionnelle -2ème partie-
jeudi 30 mai 2013, par
L’absence de Bouteflika, pendant plusieurs semaines, pour raison de santé a encore une fois montré l’impuissance des institutions algériennes à assurer la fonctionnalité, conventionnelle ou bien simplement constante, de l’appareil étatique. Avoir du mal à comprendre pour le commun des citoyens, pourquoi on ne communique rien au sujet d’un séjour du chef de l’Etat en clinique ? Est une réalité malsaine dans les us de gouvernance algérienne !
S’il est malaisé de montrer le raïs terrassé par la maladie, alors que le pays est exposé à la criminalité islamo-politique et à la mafia politico-financière, il n’en est pas moins véridique que sa sèche, de la centrale des décisions, sème un désordre écartant la transparence. Si le manque de visibilité s’applique pour ce cas, c’est davantage l’inconsistance d’un pouvoir à la légitimité inopérante qui est comprise pour d’autres affaires plus graves.
Même annoncé, le malaise, qui lui a coûté d’être inactif alors que des dossiers importants sont en suspens, pose de vraies questions d’éthique républicaine. Les opacités qui bardent, depuis la guerre de libération, la gouvernance sont d’un mépris repoussant les regards s’intéressant aux activités officielles. Dans les pratiques nébuleuses et indéchiffrables du modèle étatique algérien, la volonté d’exclure toute critique corrective s’apparente à une accusation de trahison. Elle est la désignation faite aux opinions sortant d’un sérail qui porte l’arbitraire de la dissimulation.
Le Projet national en souffrance
Parmi les lourdes œuvres, que le président lui-même s’était évertué de conduire, l’inopportune révision constitutionnelle. Malvenu cet Nème amendement de la première loi du pays, est paradoxal. Puisqu’il est à la fois déjà engagé et aussi rendant encore plus problématique et hypothétique l’invulnérabilité du texte législatif suprême. Ce dernier prend à chaque révision, un inédit virage à satisfaire la tendance ponctuelle en place, créant donc l’exclusion idéologique.
Or, la retouche qui est jusqu’à maintenant nourrie d’un débat technique referme bien le parangon du choix décisif de la répartition des pouvoirs centraux. Elle implante, au cœur même de la nation, un sujet discuté par les constitutionnalistes et le commun des citoyens. En effet la sélection du régime à agencer dans un pays qui semble rechercher, depuis la couverture de sa souveraineté, le balisage qui articule les équilibres fondamentaux, et est primordial pour, les deux objectifs tant espérés : la stabilité et l’avenir de l’Algérie.
Ce qui est un non-moindre enjeu : outre la paix maintenant, comment aller à un futur radieux ? Un régime présidentiel ou bien celui parlementaire ? Telle est la faille technique qui préoccupe la correction de la constitution ! Mais plus encore, de quelle philosophie une loi d’une telle valeur doit-elle être imprégnée pour nouer l’Algérie, comme entité, avec l’équilibre primordial de l’émergence économique ? Et entraîner toute la société sur le sentier de la justice à l’hardiesse de mobiliser l’effort collectif.
Techniquement :
? Le régime présidentiel basé sur la constitution qui établit la séparation des pouvoirs (gouvernement, président et parlement) dans un arbitrage d’autonomie de l’un par rapport à l’autre.
? Le régime parlementaire le gouvernement ne peut pas être renversé par le Parlement, réciproquement l’exécutif ne peut pas dissoudre le Parlement.
Le second régime est dit comme revendication des illégaux les islamistes, selon la constitution, et une partie de l’opposition qui jusqu’à ce jour, et après ¼ de siècle après octobre 1988, n’a pas destitué les tuteurs historiques et ce malgré l’obsolescence de la 1ère république qui leur revient. Le 1er modèle est attribué aux nationalistes de la légitimité historique.
Comme la mesure est seulement juridique, ne ramenant pas à une constitution porteuse d’un modèle républicain consensuel, la classe politique algérienne, doutant de sa représentation de la population devant l’emprise des anciens moudjahidine, opte au modèle intermédiaire. Du moins d’après les rares propos entendus ici et là.
Celui dit semi-parlementaire où l’exécutif serait bicéphale. Le Premier ministre retrouve son statut de chef du gouvernement et est susceptible d’être destitué par le Parlement. Une autre manœuvre à technicité consiste à créer le poste de vice-président, qui serait élu en même temps que le chef de l’État, comme aux États-Unis.
Aucun indice ne permet de se prononcer sur les intentions de Bouteflika. Hospitalisé pendant déjà plus de 30 jours, depuis le 27 avril, il lui est dû et prescrit d’autres semaines pour reprendre des forces en dehors du cercle médical. A moins qu’il s’en sorte avec le tonus d’un athlète, pouvant améliorer la constitution dans un sprint qui lui fera rattraper le retard.
Le projet de révision constitutionnelle devait être soumis à l’approbation, du suffrage universel ou au niveau des 2 assemblées, en 2012.
Voir en ligne : 1ère partie : Bouteflika attendu pour les maladies du régime - Le projet de constitution, promis pour 2012, prend la poussière des tiroirs
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