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Mali : présidentielles après l’isolement des islamo-terroristes

Une nouvelle ère avec la persistance du problème des "Azawads"

mercredi 29 mai 2013, par Azouz Benhocine

La situation au Mali se clarifie. Et la date du 1er tour des élections présidentielles est fixée au 28 juillet prochain. L’actuel chef de l’Etat par intérim, Dioncounda Traoré, a été désigné à la suite du coup d’Etat militaire qui avait renversé le 22 mars 2012 le président élu, Amadou Toumani Touré.

Une quinzaine de candidats se sont d’ores et déjà déclarés, dont les principales personnalités de la classe politique malienne, les anciens Premiers ministres Ibrahim Boubacar Keita et Modibo Sidibé. Le second tour aura lieu pendant le mois d’août.

Ce qui a provoqué le contrôle du nord du Mali par des groupes djihadistes, c’est le coup d’Etat. Mais aussi l’alliance des rebelles touaregs des Azawads avec les terroristes, qui cherchent toujours la partition du pays. Par le passé, ils ont composé avec des islamistes maliens, partisans de l’application de la charia, afin d’échapper au contrôle de Bamako.

En croisant les nombreux combattants du terrorisme international venus de plusieurs pays africains, européens, arabes musulmans africains et même asiatiques comme l’Afghanistan, les "Touwaregs" qui combattent depuis des années, espéraient gagner la souveraineté, ne cèdent pas encore devant l’hégémonie des dirigeants maliens... Ils se disent discriminés et victimes de la mauvaise gouvernance en général et du régionalisme en particulier.

<img1036|right>Les hordes des islamo-terroristes qui régnaient parla terreur sur la population désarmée ne sont pas totalement anéanties, nonobstant bien réduites. Leurs retombées se manifestent dans les pays voisins, dernier en date des actes de Mokhtar Belmokhtar au Niger. Cependant les opérations suicides des « djihadistes » peuvent encore surgir au Mali. Mais leurs actes sont en désespoir de cause, à l’instar de tous les actes du genre manifestés dans le Monde.

Retranchés dans des zones dissimulées du désert ou bien accueillis par des complicités locales qui les hébergent au lieu de les dénoncer, les derniers éléments tenants de l’application de la charia islamique subsistent dans la clandestinité. Mais de loin, ils sont affaiblis. Comme ils peuvent être appréhendés et éliminés à tout moment, dans le cas de leur localisation par l’armée malienne.

<img1035|right>Les pays de toute la région du Nord-Ouest africain jouissent d’effets positifs et encaissent aussi ceux négatifs de l’intervention franco-africaine dans le pays. L’intérêt des pays voisins au Mali est de voir repartir les refugiés à leur pays d’origine. Ils sont quelques 174 000 personnes selon un recensement de l’ONU à avoir quitter le Mali. L’Algérie qui a accueilli nombreux maliens, ayant fuis je joug de la barbarie du fait des positions au nord-Mali des criminels. Ce voisin du nord voit certains d’entre eux préférer le retour.

L’ennui par contre est que la dispersion des terroristes propage l’insécurité. Le cas de l’opération désespérante d’In-Amenas en Algérie, qui est une reprise des atrocités des années antérieures, était comme un baroud d’honneur et de détresse pour la fin du terrorisme au Mali. Aussi l’apparition de groupuscules très mobiles en Tunisie en est une des conséquences néfastes qui peut poindre à tout moment dans toute la région.

Le calendrier de l’élection présidentielle a été approuvé par les principaux partis politiques maliens. Le premier tour a été fixé au 28 juillet, et l’éventuel second tour le 11 août. Les conditions sont sommaires pour que le scrutin puisse se dérouler dans de bonnes conditions. En effet le problème sécuritaire lié à l’islamo-terrorisme demeure, la région de Kidal (nord-ouest du Mali) contrôlé par les insurgés Azawad, représentés par le MNLA, maintiennent leur revendication d’autonomie.

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Voir en ligne : Notre dossier : Mali et l’islamo-terrorisme

   
   

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