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Les trois pyromanes de la "Martyrologie".
lundi 27 mai 2013
C’est la farce des temps présents. Le ridicule du paradoxe à son apogée, le comique vu à travers le phantasme de la race humaine... L’illusoire ou le dérisoire grossi à vu d’oeil pour devenir à tout bout de champ une réalité cruciale indéniable.
– 1- : Un galopin livré à lui-même, profitant d’une situation de désarroi général, se déchaînant contre les biens publics et privés qu’il s’appropriait mordicus, se précipitant de tous cotés pour s’enfuir avec son butin mais la police est là, tire à bout portant sur le voleur après une sommation d’usage. Le galopin s’effondre. Transporté à l’hôpital, il expira quelques heures après.
quelque temps plus tard, on attribue à ce voyou, le titre de martyr avec des réparations matérielles substantielles allouées à ses héritiers potentiels..
– 2- Un autre galopin, portant un bidon dont il déverse le contenu partout dans les édifices publics sécuritaires, les boutiques, les magasins sans distinction. Puis d’un geste brusque, il y met le feu sans penser aux conséquences néfastes de son geste démoniaque… Entre temps, le feu prend de l’extension, se propage partout en un clin d’œil.
La police arrive et tente de mettre la main sur le pyromane qui prend la poudre d’escampette, mais un coup est parti. Et le pyromane tombe à même le sol se baignant dans une flaque de sang… Quelque temps plus tard, on lui confère l’attribut de martyr avec les largesses de l’Etat en guise de compensations.
– 3- Un troisième voyou à la carrure de taureau, brandissant un instrument contondant avec lequel il assène des coups sur tout ce qu’il rencontre cassant, brisant, saccageant à tous crins. Tout, oui tout : vitrines, portes, grillages, véhicules en stationnement, frappant à tour de bras, objets, personnes sans distinctions…
Tout d’un coup, un policier surgit dans tout ce hourvari, tout ce fracas assourdissant, éperdu et ne sachant que faire face à cette désolation, à cette conflagration affligeante, vise ce garnement furieux et tire. Le voyou aussitôt s’effondre en gémissant de douleur. Il meurt instantanément…
Quelque temps plus tard, on lui attribue solennellement le titre glorieux de martyr, avec les générosités copieuses de l’Etat (les hommes parvenus au pouvoir gr ce aux crimes commis par ce voyou).
Les prémices d’une révolution, pour oublier les pyromanes !
Pour moi, si je ne m’abuse, la « prétendue révolution » en Tunisie n’était que l’œuvre du Hasard. Rien à son sujet n’a été prémédité. Le Hasard seul a fait les choses, étayé indirectement par une sorte de spontanéité populaire, nourrie insidieusement par des bavures, des gaffes d’un président complètement éberlué face à une situation de crise dont l’ampleur n’a pas cessé de s’accroître au fil des jours.
Or dire qu’il y a catalyseur latent, invisible, à cette « révolte » serait un jugement erroné et primesautier. J’ai vécu le cheminement ou l’itinéraire de cette révolte, dès son éclosion à Sidi-Bouzid jusqu’à sa fin suprême avec le départ inattendu du président déchu…
Personne n’a tiré les ficelles à cette révolte. L’armée a préféré la neutralité absolue, parce que la révolte n’était pas armée. La foule furieuse, indomptée, affamée, meurtrie n’avait d’autre arme que ses cris tumultueux et farouches. Alors déblatérer contre l’armée serait malhonnête. Elle a pris une position intègre et patriotique.
Dr Mohamed Sellam
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