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Tunisie : échec du congrès d’Ansar Ech-Charia

A Kairouan les citoyens ripostent, mais à Tunis la menace se maintient

dimanche 19 mai 2013, par Azouz Benhocine

"Ansar Ech-Charia" la succursale tunisienne d’Al-Qaïda et de l’AQMI prédisait en ce dimanche 19 mai, une défiance aux autorités transitoires en exercice à Tunis. Ce groupuscule préconisait tenir, ce jour, son congrès constitutif, à Kairouan (Ville sainte de l’islam). Les tenants de l’application rigoriste de la Charia dont l’obscurantisme fait de l’islam politique une barbarie, avait un projet mortel au pays de Bourguiba.

Quand la révolution des jasmins a pris fin en 2011, avec la chute de Ben Ali, on estimait la minorité salafiste (les intégristes de l’islam politique prétendant le retour aux valeurs ancestrales) à 10 000 adeptes. En ce jour du 19 mai 2013, on parle de quelques 40 000...

Outre que la fuite du groupe terroristes dans l’ouest, aux confins avec l’Algérie. Ce fait pose de réelles questions quant à la sécurité devant les visées de l’islamo-terrorisme pour la Tunisie. Le pays est exposé à une vraie menace de déstabilisation !

Il s’agit du chiffre de la plus grande mobilisation organisée dans la ville de Kairouan (située à 150 Km de Tunis) ce jour, sous la bannière du groupuscule d’"Ansar Ech-Chariaa", pour imposer l’inquisition au peuple tunisien. Le congrès a été avorté ! La mobilisation est exemplaire tant dans la capitale que dans cette cité de province.

Or c’est gr ce à la riposte citoyenne des "Kairaounais", dès la veille qui a été lancée et suivie dans l’ensemble du pays, qui ne leur a laissé aucune chance d’investir les artères de la ville, considérée comme l’une des perles du tourisme tunisien. Le matin du dimanche, ils ont disparu et d’une manière aussi subite qu’inattendue. Notons que la repartie de la population s’est réveillée à l’avance comme préventive.

Les habitants de cette localité pittoresque ont chassé les drapeaux noirs et ont même porté des coups à un fanatique qui portait l’emblème d’Al-Qaéda dont "Ansar Ech-Charia" est la succursale locale dans l’est maghrébin. De même qu’un groupe de salafistes, qui avait investi la grande mosquée de la ville pour en faire son Q-G (Quatier Général) afin de propager les discours hystériques, a été délogé par les habitants.

Et dès l’aube, d’importants renforts policiers et de militaires étaient déployés aux entrées Kairouan et au niveau des points de "péage" des axes routiers. Ces agents de la sécurité perquisitionnaient tous les moyens de transport inter-urbains, nommés les "louages", qui relient habituellement les villes tunisiennes.

Tunis aussi était visée par les salafistes qui depuis des mois ne cessaient de semer le désordre et la haine. Les forces de l’ordre étaient visibles en nombre, fourgons de police et camions de l’armée patrouillaient le centre de la capitale et les quartiers considérés comme des bastions d’Ansar Chariaa.

Finalement, vers 10 heure, l’organisation a décidé de, se retirer complètement de Kairouan. Mais continue de défier les autorités en maintenant son congrès au niveau de Tunis, la capitale.

Un parti islamiste radical Hizb Et-Tahrir a dénoncé la décision d’interdire le rassemblement. Mais subissant la résistance de la population et des autorités a appelé les organisateurs à s’y plier pour éviter toute effusion de sang.

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Voir en ligne : Notre DOSSIER : Tunisie, BERCEAU DU "Printemps Arabe".

   
   

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