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L’OMC, après le FAO, sera dirigée par un brésilien

Le commerce axe majeur de la diplomatie internationale.

lundi 13 mai 2013, par Hugo Mastréo

Depuis quatre mois la désignation d’un nouveau directeur de l’OMC [1], l’Organisation Mondiale du Commerce, était sur rails. Mardi, 7 mai, l’opération de sélection a été lancée, débouchant en fin de semaine sur le choix du brésilien Roberto Carvalho de Azevêdo, comme successeur au français Pascal Lamy qui dirigeait cette importante organisation depuis le 1er septembre 2005.

Début du mois prochain, ce nouveau directeur prendra fonction. Une commission dirigée par l’ambassadeur pakistanais Shahid Bashir a travaillé cette semaine pour statuer enfin sur les 9 candidatures ayant postulé pour le poste.

Le brésilien a été préféré, après 3 séances de débats, par rapport surtout au mexicain Herminio Blanco qui était parmi les plus présagés à occuper le poste. Le processus de désignation a commencé le 31 décembre de l’année dernière, après que ces candidatures ont été retenues :

M. Alan John Kwadwo Kyerematen du Ghana, Mme Anabel González du Costa Rica, Mme Mari Elka Pangestu d’Indonésie, M. Tim Groser de Nouvelle-Zélande, Mme Amina C. Mohamed du Kenya, M. Ahmad Thougan Hindawi de Jordanie, M. Herminio Blanco du Mexique et M. Taeho Bark de République de Corée.

Le Mexicain s’est forgé une renommée à partir de la signature des accords de libre-échange nord-américain, connus par "Alena", signés en 1994 avec les Etats-Unis et le Canada pour la zone géographique concernée.

Tandis que le Brésilien, qui a été retenu en fin de compte, a représenté le Brésil depuis 2008 au sein de l’OMC [1]. Il est perçu comme fin diplomate et ayant des capacités à créer un consensus dans cette structure régissant le commerce mondial, dont les accords ont été négociés et signés en avril 1994 à Marrakech et ratifiés par les assemblées parlementaires des principales puissances économiques.

L’organisation était en panne d’initiatives, du fait de clivages profonds entre pays dits riches, traditionnellement ayant pignon sur l’orientation des échanges internationaux, et ceux pauvres dont l’orientation est représentée par les "BRICS".

En 2001, les négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial ont buté sur les vérités des partialités. A propos des financements étatiques de diverses productions, notamment agricoles. Les pays moins dotés de capacités financières, ne voyaient d’un bon œil les subventions productivistes.

C’est l’une des organisations où la confrontation idéologique entre pays riches et pauvres s’est toujours affirmée. Un autre brésilien est aux commandes, depuis le 1er janvier 2012, du FAO : "Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture", José Graziano Da Silva.

De même que pour la direction du FMI, une autre organisation de non-moindre importance, une course pre a mis sur la ligne de départ plusieurs prétendants où les représentants des BRICS se sont battus farouchement. Finalement, c’est la française, Christine Lagarde, qui a été désignée...

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[1L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l’Organisation se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est d’aider les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et les importateurs à mener leurs activités.

   
   

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