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Faux diplômes et sales bouquins du Grand Rabbin de France.
samedi 6 avril 2013, par
Le ministère de l’éducation français vient aussi de préciser que le grand Rabbin de France n’a jamais été agrégé en philosophie, une mention qui figure dans sa biographie. Il s’est toujours présenté, notamment par les cercles qu’il manÅ“uvrait, comme détenteur de ce haut diplôme, chose qui figure en toutes lettres dans sa présentation par son éditeur.
Finalement, avec un communiqué officiel émis depuis l’Etat hébreu, le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, avoue son plagiat détrousseur du livre de Jean-François Lyotard, publié 15 ans auparavant. L’antériorité ne fait aucun doute, alors que l’écumeur a prétendu, dans un premier temps, à la paternité des idées d’un savant que la chaire universitaire étudie depuis des lustres !
Une levée de boucliers a dénoncé la reprise, dans « Quarante méditations juives » paru chez Stock en 2011, de parties entières de « Questions au judaïsme » édité chez Desclée de Brouwer en 1996. Le second ouvrage est dirigé par la californienne Elisabeth Weber, de l’université de Santa Barbara -USA-, comportant des entretiens avec le philosophe français.
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L’affaire a été révélée depuis quelques jours, exactement le 7 mars dernier, par « Strass de la philosophie ». Un blog qui fournit des critiques des pensées philosophiques contemporaines, tenu par Jean-Clet Martin, plus reconnu comme un spécialiste de Gilles Deleuze.
De même que celui de Jean-Noël Darde, de l’université Paris-VIII, a tenté de mettre sous la lumière le détournement d’un bien intellectuel reconnu. Heureusement que de tels vigiles protègent, comme ils le peuvent face à des puissants, les idées…
Non seulement le rabbin français avoue la prédation, mais aussi l’utilisation d’un nègre en écriture. Cette dernière aversion aux méthodes abjectes, d’ailleurs répandue dans les milieux prétendument intellectuels, donne au plagiaire donc l’atout favorable de se laver.
Il continue, même après avoir reconnu son forfait, de laisser croire que c’est son nègre en écriture qui a commis ce crime, donc n’étant pas à l’origine de la malversation !
Nonobstant lors de ses aveux, le rabbin franco-israélien dit : « Ma confiance a été trahie. Les plagiats démasqués sur Internet sont avérés. Il y aurait, dans ce livre, d’autres plagiats qui n’ont pas été identifiés à ce stade. J’ai été trompé. Pour autant, je suis responsable. »
Dans la défense de sa contrefaçon, le faussaire a prétendu auparavant, le 20 mars, que le philosophe français chantre du poststructuralisme et du postmodernisme, aurai fait usage de l’un de ses cours quand il officiait comme aumônier du Centre Edmond Fleg pendant les années 80.
Mais suite aux dénonciations notamment sur la toile, avec nombreux médias français et de la famille de Jean-François Lyotard, tous exprimant un fort écœurement, le grand rabbin de France abdiqua à la vérité.
Le plagiat porte fondamentalement sur la reprise genre copier/coller de propos tenus par le philosophe et enregistrés en 1991. Mais d’autres usurpations de plusieurs essayistes et auteurs dont Jean-Marie Domenach, Elie Wiesel, Charles Dobzynski ont été identifiées. Signalés depuis deux semaines, notamment sur les deux blogs.
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