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Deux faits illustratifs des us dans les services publics locaux : Mascara et Annaba
mercredi 3 avril 2013, par
Il ne se passe pas une journée, voire une heure, sans qu’en Algérie des affaires de corruption ne viennent alimenter les annales de ce qui est le monde des affaires. Tellement les hauts responsables s’adonnent à la prédation, en excluant aussi les plus honnêtes, les subalternes des échelles intermédiaires des rouages ne ratent point cette aubaine délétère...
Nous avons choisi de vous rapporter deux méfaits, parmi d’innombrables que vivent les localités algériennes, afin d’illustrer le pire climat que connait le pays.
C’est avouer lucidement aussi que c’est depuis le retour de Bouteflika aux affaires et à la tête d’une république qui ne cesse de plonger aux abîmes, que la criminalité bureaucratique est devenue le meilleur sport des employés des services publics.
L’explosion des pratiques de corruption prennent une dimension plus qu’alarmante au niveau des administrations des localités algériennes. Puisque les affaires de grande ampleur touchent la prestigieuse Sonatrach.
Fait numéro 1 Sa source
Dans la soirée du 1er avril, au sein d’un cafeteria situé dans la daïra (sous-préfecture) de Tighenif (Mascara à 400 Km à l’ouest d’Alger) le subdivisionnaire de l’agriculture répondant aux initiales de A.D, 49 ans, était attablé avec un cultivateur. Il s’est vu remettre une avance de 17.000,00 dinars sur un montant exigé de 100.000 dinars. Avec l’acte, devenu anodin, de sous-table pour le cacher aux regards d’un lieu public...
Mascara est une Wilaya (département) renommée par ses richesses dont l’exploitation viticole qui a produit l’un des vins des plus connus avec ses consécrations diverses, comme vin du soleil : "Le côteau de Mascara".
La somme remise au cadre du service étatique devait permettre a cet agriculteur des facilités pour acceptation de son dossier d’investissement. Mascara s’est taillée une voie de développement dans l’agriculture, mais aussi c’est le secteur économique où la corruption fait légende.
Fait numéro 2 Sa source, « Le Provincial »
Selon des sources proches de la brigade de recherche et d’investigation du groupement de la gendarmerie nationale de la ville d’Annaba, un conseiller à la Cour Suprême s’apprêtait à intervenir en faveur d’un trafiquant de drogue notoire, arrêté récemment par les services de sécurité en possession de plusieurs kilogrammes de kif traité.
Ce véreux conseiller n’en est pas à son 1er coup. Lui et son épouse ont constitué un vaste réseau de corruption dont le point de chute n’est autre qu’un Salon de coiffure. Où il a été arrêté en flagrant délit de perception d’un pot-de-vin de 6 millions de DA (600 millions de centimes), afin de blanchir le trafiquant de drogue. Notre pensée pour la justice algérienne est des plus amères...
Cette affaire d’Annaba est liée à l’appareil judiciaire. Et si cette institution chargée d’exprimer la justice est pourrie par le fléau qu’inspirent les dirigeants de hauts niveaux, comme la cour suprême, les espoirs des citoyens sont dans la perdition.
Autour de ce lieu de coiffure rodent tous les parents, amis et épouses de malfrats qui peuvent monnayer leur liberté, comme la protection de la délinquance la plus maffieuse. Le salon du blanchiment des truands d’Annaba est situé sur la fameuse place Alexis Lambert, réputée pour être le carrefour préféré des affairistes, des corrompus et des corrupteurs.
Mohamed Boudiaf à Annaba : " le peuple a raison de demander des comptes sur la gestion des deniers et des biens de l’Etat. Il a le droit de savoir, nous avons promis d’ouvrir ce dossier. Nous tiendrons nos promesses. Le dossier des biens mal acquis sera traité dans un cadre légal, avec les moyens de la justice. A l’avenir toutes les précautions seront prises et les instruments nécessaires seront mis en place pour en finir, une fois pour toutes, avec ces pratiques qui ruinent notre pays et ternissent son image " . ( Discours du 22 avril 1992 ).
Deux mois et 7 jours après, Mohamed Boudiaf est assassiné à Annaba.
Voir en ligne : Notre GRAND Dossier : Algérie et corruption
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