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Aucun projet des frères ne tient route
dimanche 24 mars 2013, par
Deux ans après la chute du régime de Moubarak, la transition égyptienne est de loin la moins rassurante. Par rapport aux autres pays ayant changé de pouvoir suite aux contestations populaires du « Printemps Arabe », c’est certainement celle qui patauge dangereusement vers la déstabilisation.
A l’heure actuelle, aucun bilan positif ne peut être dressé en faveur des nouvelles autorités. Même consommé, le vote de la constitution reste comme une formalité administrative inaboutie, ayant peu fixé de perspectives ardues et originales. Le présent est trouble, l’avenir encore plus incertain !
Lors de sa visite du 2 mars John Kerry, le secrétaire d’Etat qui a remplacé Mme Clinton le 1er février, l’opposition égyptienne a refusé de le rencontrer. Il a mis sur la table 250 millions de dollars, annoncés par Obama lui-même qui, pour la circonstance de cette aide exceptionnelle, a appelé à un consensus.
L’Egypte bénéficie de quelques 2 milliards par an, pour la signature des accords de camps David. La démocratie, les droits de l’homme et la tolérance ont été recommandés par J. Kerry, alors que la crise s’amplifie périlleusement.
Pour nombreux analystes, la véracité du détournement de la révolution, par les ethno-religieux considérés la secte matricielle pour la nébuleuse Al Qaeda et autres « salafistes », sème le désespoir chez les égyptiens. Mohammed Morsi était député sous Moubarak, et reprend des réflexes autocratiques, construits par un matraquage incessant des dogmes confessionnels, que les « frères musulmans » tentent d’imposer par la force...
L’approche accordée aux frères musulmans par le passé, pour les domestiquer, est aujourd’hui plus plénière. Le régime qui a fait toutes les ouvertures sous déjà Anouar Saddate, a aussi lorgné vers l’intégrisme d’Al-Azhar qui s’accapare désormais, comme ailleurs dans les pays musulmans, les affaires.
Spécificité que se partagent, peut-être de même gravité en Tunisie, les islamistes où qu’ils se mettent à diriger, le désordre accompagne le modèle épris de tradition que de modernité . Ne cessant de montrer des incompatibilités avec la nouvelle donne démocratique, comme dirigeants politiques, les « frères » ne se consacrent pas à assurer la sécurité, le préalable pour que les citoyens se respectent. Ou de faire renouer l’économie, comme décideurs de la gouvernance, avec la relance.
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Au sujet de l’infortune de l’emploi et les incertitudes des investisseurs, outre le retard, ils laissent apparaître une incompétence attardée. Pendant la dernière semaine de mars, les militants opposants, empêchés de déloger le raïs de son bureau, s’en sont pris au siège du parti des frères musulmans, situés dans la banlieue du Caire.
Dans le pays, comme en Alexandrie, les locaux du parti des frères sont à chaque fois saccagés. Avec l’idée de les battre, comme responsables officiels, avant les institutions, comme la police, accusées de corruption avec l’incapacité des dirigeants... Pendant 48 heures des bagarres de rue ont fait plus de 160 blessés.
Alors que dans le Sinaï, l’enlèvement de deux touristes dénote de l’insécurité qui s’est installé dans un pays qui respire gr ce au tourisme. Un israélien, d’origine arabe, et une norvégienne, ont kidnappés par les tribus de "bédoins", démontre le climat de violence et de désordre qui règne en Egypte.
Le jugement annulant les législatives prévues fin avril, accentue la désolante marche arrière de l’Egypte. Cet défaite, politique et juridique de Morsi, accentue l’anxiété ressentie par la population. Le raïs des "frères" a déjà essuyé un recul pour sa décision de monopolisation du pouvoir.
Le climat de contestation de plus en plus croissante, ferme davantage la sortie de la crise institutionnelle et l’absence totale d’issue… Une situation de blocage, sinon l’échec de Morsi est, au bout de deux ans de t tonnement approximatifs, déjà total ! Diriger l’Egypte n’est pas une affaire si facile !
Voir en ligne : Notre dossier : L’Egypte dans le Printemps Arabe.
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