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Le poids des soutiens au régime retarde la révolution
lundi 18 mars 2013, par
Un jour après qu’un nouvel appel à la désertion a été lancé par le chef des rebelles, voir la vidéo ci-après, et la décision de la France et des Etats-Unis de fournir des armes aux insurgés contre le régime du Baàth, un haut gradé de l’armée syrienne a fait défection.
Depuis déjà deux ans que cette révolution déchire le pays du Cham. Quelques 80 0000 syriens ont perdu la vie, plus d’un million de refugiés à l’étranger et environ 50 % de la population s’est déplacée pour échapper aux violences, dont les règlements de compte.
Les désertions, desquelles se mesure l’effritement de ce pouvoir qui a la double indécence d’être dynastique et une dictature, ont été rares ces derniers mois. A part les premières enregistrées lors du déclenchement du soulèvement, estimés à quelques 2000 hommes d’après des évaluations d’observateurs, elles sont devenues presqu’inexistantes.
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Cette fois, il s’agit du Général Mohamed Khallouf (de son vrai nom Mohammed Nour-Ezzeden Khallouf), dont le profil, le grade et le passif dans l’armée régulière sont susceptibles de servir pour des poursuites judiciaires contre Bashar et les dignitaires du régime. Il travaillait dans un service du renseignement chargé de la torture des opposants.
Même ébranlé, le régime syrien résiste sur le plan interne gr ce à la fourniture d’équipements militaires de l’Iran et de la Russie, d’une manière complaisante. Rares les experts qui voient ce genre de soutiens, fournis à prix modiques, venir de la Chine.
Les promesses récentes des pays occidentaux pour équiper les rebelles face aux arsenaux dont dispose le despote, sont soumises à des dates limites de péremption et contrôlées afin de ne pas tomber entre les mains des islamo-terroristes, de « Djebhat En-Nusra », qui sont partenaires, indésirables, de la révolte populaire.
Message chef des rebelles.
Si la résistance du régime syrien est militairement aidée, elle va sur une confrontation plus dévastatrice du fait des renflouements des capacités des révoltés. Cette indécrottable dictature est aussi présente dans les sphères diplomatiques, voire elle bénéficie de l’opinion qui nie au peuple syrien le droit de choisir démocratiquement ses dirigeants.
Outre les indéfectibles appuis russo-iraniens, dans le monde Arabe, comme l’Algérie, les franges réactionnaires qui s’allient aux régimes en place et souvent aux islamistes pour dominer les populations, pensent que c’est la main étrangère « impérialo-sioniste » qui manipule la jeunesse syrienne…
Indéniablement les mouvements de gauche et ces forces réactionnaires, alliés dans ce qui est l’anti-impérialisme, rallongent la survie du régime syrien. Feu Hugo Chavèz, parmi nombreux, ne voyait pas dans les insurrections des peuples arabes que la convoitise du pétrole, quand il soutenait Kadhafi ou bien le régime iranien. Pour la Syrie, pour remettre les choses à leur vérité, il le faisait bien timidement.
En effet Bashar a réagi aux déclarations européennes et américaines concernant les aides en armements aux rebelles. Il a qualifié ces décisions publiquement assumées, contrairement à celles peu déclarées du Qatar et de la Turquie, en violation du droit international. Celui qui un jour, d’après les rapport que révèlera le général Mohamed Khallouf, lui vaudra certainement des poursuites.
Sur le front diplomatique, Bashar a adressé une lettre, portée par son conseiller Bouthaina Shaaban , au président de l’Afrique du Sud, pays qui organise une réunion pendant la semaine du 18 au 25 mars 2013, des pays dit BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud. Les sollicitant, comme dernière démarche et en désespoir de cause…
Voir en ligne : Notre grand DOSSIER : La révolte populaire syrienne
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