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Le film-documentaire « 5 Broken Cameras » et le Boycott de l’apartheid !
mardi 12 mars 2013, par
Le film d’Imad Burnat « 5 caméras brisées », plus connu avec son titre original « 5 Broken Cameras » a laissé une trace indélébile dans la mémoire contemporaine palestinienne, en passant un extraordinaire message à l’humanité. Du moins sur le champs grouillant des médias américains, il a eu l’écho qui lui est dû. Son aventure, ses consécrations et sa teneur artistique, ainsi que son exposé informatif, ont donné un coup de main des plus appréciables à l’espoir qu’il s’est fixé !
Formidable ! La lutte paisible du peuple palestinien, pour l’établissement dans l’opinion mondiale que l’Etat hébreu doit être traité comme l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid, elle trace, cette fois aussi, le sentier non-violent pour la victoire. Encore lointaine certes cette dernière, mais gagnante au moins, avec ce coup d’éclat, une partie non-négligeable de son rude parcours. Le "Sommoud" (résistance non-violente) a des armes bien redoutables !
L’héritage de la lutte non-violente pour la liberté, de Mandela et Gandhi, est désormais la seule idéologie qui guide les espérances palestiniennes. Si les "djihadistes" poussent davantage à la lutte armée, voilà un combat de gagné sans cruauté ni violences !
La belle opération médiatique, telle une bombe rhétorique, qui a entouré ce long métrage de type documentaire, vaut d’être l’une des plus marquantes de l’Histoire vivante et synergique du peuple palestinien. Outre que cette œuvre a été nominée, retenue parmi 15 sur 126 prétendantes, aux oscars de février 2013, elle a fait le buzz « médiatique » comme rarement le cinéma s’est dû de montrer.
En dépit d’être un film totalement palestinien, retraçant la lutte collective des Palestiniens et réalisé par un Palestinien, la presse israélienne sans exception, avec notamment le renflouement des médias américains, ne s’est pas empêchée de le présenter comme israélien. Sur sa page Facebook, le propriétaire du film a alerté sur la manière dont la presse israélienne décrit la réussite.
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En effet il est partagé, avec un israélien Guy Davidi et tourné presque entièrement par l’agriculteur palestinien Emad Burnat, comme une pierre angulaire dans le projet de paix… Depuis 2009, Davidi a travaillé pour écrire les voix off et au montage du film. En 2011 la française Véronique Lagoarde-Segot rejoint le projet pour modifier le montage final du film de 90 minutes et la version de 52 minutes pour la télévision.
Le film relate, comme un journal chronologique découpé en 5 épisodes principaux, son existence de création artistique. Chaque épisode représente la chronologie des cinq caméras utilisées dans les années à le documenter, de la vie du village de "Bil’in" en Cisjordanie centrale.
Sur le front des médias, dans l’ preté de la guerre, c’est aussi un journal du Net « BuzzFeed », l’un des plus en vue aux Etats-Unis parmi les nouveaux médias du Net, qui est monté au créneau pour rappeler la belle histoire de ce film. Il révéla qu’Emad Burnat a été arrêté par les fonctionnaires des douanes, avec son épouse et son enfant gé de 8 ans. Ici, c’est une polémique avec le réalisateur Michael Moore qui a alimenté la matière des milieux de la critique ou l’information artistique.
Le film avait déjà, avant d’être proposé aux oscars 2013, avait remporté le Prix World Cinema Directing au Festival du Film de Sundance en 2012. Et a également reçu le prix spécial du public IDFA diffuseur et le Prix Spécial du Jury au Festival international du documentaire d’Amsterdam en 2011...
Bonne route, Emad...
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