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Implication irresponsable, d’éléments du pouvoir et de la population, dans la crise du Mali
samedi 2 février 2013, par
En Algérie, le mauvais traitement de l’islamisme et de son bras armé revient à deux acteurs principaux. D’une part l’adhésion de larges franges de la population à la pseudo-idéologie inspirée des ferments les plus réactionnaires de la religion, et d’autre part la complicité des politicards officiels afin de se maintenir aux centres de décisions. En concert, ils ont fait que la région d’Afrique du Nord ponde des tueurs bien mobilisés plus bas, au sud...
Dans le "New-York Times" du 2 février 2013, un article signé d’Adam Nossiter, son correspondant à Alger, vient d’accabler le rapport clientéliste algérien avec des seigneurs de guerre "Azawads". Ces derniers disent et répètent leur retrait du groupuscule Ansar-Eddine, qui veut dire sans ambiguïté qu’il y a eu une collaboration antérieure. Lien pour l’article du New-York Times.
Même si les "Touaregs" avouent aussi qu’ils ont travaillé avec la bête noire de l’Algérie, "l’AQMI" avec laquelle ils ont partagé nombreux butins, les responsables algériens comptent toujours sur de prétendues négociations.
Citant M. Aharib, l’envoyé personnel du représentant des Azawads, qui occupe en permanence une chambre dans un hôtel de luxe dans la capitale algérienne, et d’autres membres d’Ansar-Eddine, qui ont annoncé la semaine dernière qu’ils se sont détachés du groupe parce qu’ils étaient « modérés », le quotidien américain ne va pas de main morte. Dans leur égarement, les autorités algériennes (ou bien les parties) qui opèrent dans ce dialogue, alimentent plus le danger qu’elles jugulent.
Au lieu de faire en sorte que l’islamo-terrorisme, et les conflits qui sont inscrits dans ses desseins, restent en dehors de leur pays, un impératif de longue date des Algériens, les contacts avec Iyad Ag Ghali -LE LEADER DES AZAWADS-, ont fini par amener droit chez eux, tous les maléfices de la criminalité politique accoutrée, outre du drap bleu-azur des hommes du désert, de l’horrible "kamis" des tueurs et religieux à la fois.
Quand toutes les tendances, "AQMI, Ansar-Eddine et Mujao", ont poussé leur assaut de conquête de Bamako il y a un an, les dialoguistes algériens ont piqué une colère. Mais en vain, les objectifs ne se partagent pas dans toutes les concordes voulues et depuis toujours à Alger. Delà est née le soutien algérien à l’intervention française au Mali, hélas les évènements sont allés plus, jusqu’à l’attaque de "Tiguentourine" à In Amenas.
Pendant des mois, les États-Unis et les autorités françaises ont confirmé que l’Algérie tenait une lutte contre le terrorisme, et avait un savoir-faire avec le plus gros budget militaire en Afrique. Ces deux pays voyaient l’Algérie comme le pivot dans la résolution de la menace de l’extrémisme islamiste au Mali. Ils considéraient cette position dominante dans le Sahara, puis elle s’est retournée tragiquement, l’Algérie n’a pas éloigné ce qu’elle avait combattu des décennies durant.
En entretenant des rapports avecAnsar-Eddine, l’Algérie pensait pouvoir aussi limiter la revendication d’autonomie des "Azawads", afin de se préserver d’éventuelles retombées similaires concernant les berbères du nord algérien. Or des données complexes et diverses interfèrent, dont l’économie informelle des stupéfiants, du trafic des armes et de bien d’autres produits illicites.
Au banc des accusés selon le journal américain, Ag Ghali est le bon exemple. Aristocrate touareg, charismatique qui a pendant des années été à la tête de la rébellion. Il a tenu des rôles de premier plan dans le désert, pour aider comme agent de liaison afin que les gouvernements européens payent des rançons énormes dans la libération des touristes enlevés. Il a même été nommé consul général du Mali à Djeddah, en Arabie Saoudite, de 2007 à 2009.
"Il a été des deux côtés de tout", a déclaré Gregory Mann , professeur agrégé d’histoire africaine à l’Université Columbia. Il est le seul fondateur d’Ansar-Eddine et a appliqué la "charia" la plus extrémiste, afin de s’imposer avec force et violence contre toutes les autres tribus touaregs. Il s’est imposé ainsi avec l’aide de l’AQMI...
Le Pakistan a toujours joué ce double jeu : de la réconciliation avec l’espoir de domestiquer la bête immonde et de le combiner avec la forte menace qui pèse selon les projets terroristes sur la région et le Monde. Actuellement le Pakistan vit ce que l’Algérie semble relancer encore une fois... Puisque par le passé, ils ne se passaient pas des jours sans carnages !
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