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Le candidat UMP agacé par le report instinctive des voix de Mélenchon sur Hollande.
mercredi 25 avril 2012, par
L’offensive de Sarkozy contre le premier syndicat français, la CGT, est l’expression ultralibérale la plus impopulaire que la France vient d’encaisser dans son histoire contemporaine. Que ce syndicat, connu pour être proche du PCF, appelle en faveur de l’opposant socialiste en lice, est idéologiquement cohérent ainsi que prévisible. Cela est dans toutes les règles politiques, et un syndicat c’est avant tout un cercle politique.
Un 1er mai en temps de crise, c’est le 4ème depuis l’arrivée de Sarko à l’Elysée. Lors de cette élection présidentielle, c’est une date qui promet... Au moins la ferveur du débat, l’affrontement gauche-droite...
Après la destruction d’un million d’emplois, qui ne sont pas globalement imputables à la crise, le président-candidat s’en prend à une organisation, la même à plusieurs reprises, plus particulièrement syndicale. Dans le bute de ne pas laisser son vote conduire la contestation, Sarkozy mène son offensive sur tous les fronts. Il est de son habitude de ne reculer devant aucune adversité, tout en créant celles dont la droite trouve des échos.
A la veille du second tour décisif des présidentielles, le président qui brigue sa seconde candidature vient de se placer sur un terrain dérapant, la CGT était prévisible, car le candidat de l’UMP semble traiter avec des perdants qu’il écrase, sans humilité, chaque jour… Si on considère la consigne syndicale de vote est illégitimement politicienne, où donc placer les instances ouvrières ? Est-ce que les revendications sociales ne se plantent inéluctablement dans le champ politique.
Entre les deux tours des présidentielles, la fête du travail est croisée, le calendrier qui revient... Il devient plus clair, après la sélection du premier tour, que le plein des votes fait par Jean-Luc Mélenchon obéit (et est soumis) à un manque de confiance, de la population, aux tenants du socialisme. Le PCF et leur candidat n’ont pas besoin actuellement d’une autre Nième autocritique. Leurs outils de mobilisation, puisque le discours de la solidarité égalitaire, n’opèrent pas comme vecteur d’une harmonie sociétale.
Même en temps de crise, et particulièrement en ces moments de remise en cause des acquis sociaux, le capitalisme use de ses ressorts dont un certain souverainisme à relents patriotique. Les discours anti-émigration, et l’islamophobie précisément, sont même dénoncés par l’UE (Union Européenne) et les ONG humanitaires. Mais au niveau des peuples on se rétracte davantage dans le nationalisme étroit. Non pas par, uniquement la peur de l’étranger, le patriotisme protecteur des identités devant, outre l’invasion qui rappelle inévitablement l’islam, est un réflexe commun aux masses face à la vulnérabilité sociale généralisée.
Les emplois ne sont pas source de xénophobie, puisque nombreux postes pénibles et sous-payés sont dans les intérêts de l’économie réelle, les entreprises y tiennent. Ce sont les partitions des discours de solidarité qui se font démentir par l’actualité quotidienne. Qui elle, rapporte des instabilités dans les contrées dont est originaire une partie de main-d’œuvre, de nombreux pays européens, et des pratiques sociologiques archaïques. Outre que le libéralisme s’accommode avec les religions, en mettant au devant la vie privée et celle commune. Cette dernière est manifestée dans la rue.
Car croiser une « burqa » intégrale dans un espace collectif ou public (cinéma, transport, école, lieu de travail…) reste un comportement choquant et aux yeux mêmes des plus nombreux musulmans, les laïcs. Les discours des deux candidats des présidentielles se rejoignent lors de la seconde phase de la campagne, qui les associe pour trancher le 6 mai. Dans la convoitise de l’électorat de l’extrême-droite qui devient, avec les 19% du corps électoral français, un enjeu incontournable pour gagner, les convoitises des deux candidat ne se superposent pas.
La reconduction des votants pour Mélenchon sur François Hollande, dans lequel celui de la CGT est certainement le plus inébranlable des acquis par François Hollande, angoisse énormément le présidentiable sortant : Sarkozy. Il s’est lui-même félicité par le passé : « Quand il y a une grève, les travailleurs ne suivent pas ». En effet, l’union syndicale des travailleurs français transcende l’opinion de la gauche, mais ne traduit pas une unité…
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