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La jeunesse au devant des revendications démocratiques et sociales
lundi 5 mars 2012, par
Depuis plus d’un an, les jeunes mauritaniens tentent de faire entendre leurs revendications essentielles, en rapport avec la citoyenneté que préside la dignité humaine ainsi que les libertés en général.
Un groupe de jeunes a entamé une marche depuis le 3 mars, partant de Nouadhibou (nord-ouest) sur la capitale Nouakchott, qu’ils comptent atteindre vers le 15 du même mois.
A l’instar des autres habitants du Monde Arabe, la demande pour la démocratie engage les catégories juvéniles vivant avec l’espérance de voir son avenir amélioré. Et il est plus question de démocratie (toutes les libertés) et de revendications sociales et économiques.
Cet marche à pieds sur la capitale Nouakchott, depuis la ville Nouadhibou située, au nord, à 470 km, est une protestation suivie par l’ensemble de la population, même si les particpants ne sont pas nombreux. Elle suscite l’intéressement et l’attachement des mauritaniens.
Elle est désignée « le pèlerinage pour le changement ». Et leur mouvement baptisé celui du 25 février date de l’année 2011. Ne pouvant restée en arrière-plan du mouvement du Printemps Arabe qui mobilise les jeunesses arabes, pour une citoyenneté, filles et garçons prennent en main leur destin.
C’est aussi des revendications économiques et politiques à l’attention des autorités qu’ils expriment avec cette action. Aussi nommée « Marche de la dernière chance », ce déplacement d’un groupe de jeunes vise à d’attirer l’attention des autorités du pays, sur les difficultés des populations et exprimer un besoin de réformes.
Les activistes derrière cette manifestation, sont des blogueurs (le Web reste un vecteur essentiel des manifestations dans le Printemps Arabe), des syndicalistes, des enseignants et des personnes au chômage. Pour traverser ce demi-millier de kilomètres, les protestataires présument atteindre la capitale à la mi-mars.
Plateforme de revendication de la marche dite : Pèlerinage pour le changement.
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1. Garantir un niveau minimum de liberté d’expression pacifique aux militants dans cette ville
2. Entamer un dialogue direct et sérieux avec les autorités supérieures du gouvernement, en vue de mettre un terme aux difficultés des citoyens vivant dans ces zones difficiles et à qui le gouvernement avait promis qu’ils allaient être relogés dans de meilleurs endroits. Le dialogue devrait aboutir sur un solution concrète avec, à la clé, des logements pourvus de services dignes d’ une ville qui est aussi une capitale économique du pays et un pôle de développement.
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3. Nous appelons à l’intégration professionnelle des jeunes formés dans les domaines pour lesquels ils ont été formés, afin qu’ils comblent les postes vacants de plus en plus nombreux dans divers secteurs, comme la pêche et l’industrie minière, résultant du nombre sans cesse croissant des employés partant en retraite.
4. Nous exigeons une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé pour alléger le fardeau des frais de subsistance des classes ouvrières.
D’autres revendication incluent le nettoyage des rues de Nouadhibou, pour les assainir des piles d’ordures, et l’octroi de terrains aux jeunes chômeurs titulaires de diplômes universitaires, afin de leur permettre de lancer leur propre entreprise.
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