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SYRIE : LIGUE ARABE ET VETOS RUSSE ET CHINOIS A L’ONU

L’épisode du Printemps Arabe dans un Proche-Orient où un injuste colonialisme ne s’en passe pas des vétos continuels qui le perdurent.

lundi 6 février 2012, par Gros Emile

Le véto de la Russie et de la Chine au conseil de sécurité de l’ONU apporte une prolongation au régime Baathiste en Syrie. Ce qui est ponctuel, du fait que la chute est inévitable avec la volonté des révolutionnaires. Ce despote accumule toutes les similitudes, à le pousser vers la fin, avec ceux les dictateurs déjà tombés dans le monde arabe.

C’est même le prototype de dynastie transmise selon l’héritage du pouvoir, et que les peuples arabes vivant en républiques n’admettent désormais plus. Les peuples des pléthoriques monarchies aussi, les sujets arabes de rois illégitimes attendent leur heure !

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De même que l’escroquerie idéologique du « baathisme » est celle qui incarne le mieux, et plus que les modèles maffieux de Tunisie et d’Egypte ou autocratique du Yémen, le népotisme arabe. Celui qui prend plus tous les ingrédients réactionnaires du nationalisme que les idées nobles du socialisme : Le Baath se dit socialisme arabe. Le socialisme est basé sur la transition du capitalisme au collectivisme. Le peuple syrien a largement dépassé cette référence du nationalisme basé sur la langue arabe.

Le Baath s’oppose fondamentalement, car artifice ethnique pour être incontestable, à l’idéal révolutionnaire et de défi. Les révolutions qui jalonnent l’histoire de l’humanité et habitent les individus, comme lors du Printemps Arabe, permettent l’accession à une détermination sociologique, ouvrant les vrais projets : d’œuvrer dans et avec la volonté des peuples.

Michel Aflak le fondateur du Baas en 1947 présumait la création d’une nation arabe unie, tel l’émirat proposé au nom de l’Islam et préconisant l’unicité factice autour de la religion commune. Ce qui est un projet loin d’être basé sur des valeurs pouvant motiver des peuples ou bien des décideurs, comme s’était produit avec l’UE (Union Européenne). Sur ce plan, l’organisation qui regroupe les pays arabes s’était portée devant le même conseil de sécurité lors de la décision concernant la Libye, et elle ne cesse d’inviter Bashar Al-Assad de partir.

<img475|left> LE CARRICATURISTE ALI FARZAT

Les positions russe et chinoise méritent d’être analysées en vertu du contexte de la région, un Proche-Orient où les vétos des pays exigeant la chute de l’actuel régime criminel de Damas ont montré un soutien beaucoup plus injustifié à l’égard du colonialisme spoliateur d’un peuple, le palestinien, de sa terre.

Le texte qui essuyé le double-véto russe et chinois, au conseil de sécurité, ne comportait pas de mention explicite pou un départ précipité d’Assad du pouvoir, ni d’embargo sur les armes et encore n’évoque guère une intervention militaire. Alors que la répression des révolutionnaires syriens est de plus en féroce, les manipulations médiatiques montrent qu’elles puisent de fausses prédications dont la plus récente est que les insurgés étaient aux portes de la capitale Damas.

En effet ce véto place sous les lumières des consciences, les positions occidentales quant à la paix, précisément au Proche-Orient, que l’Etat hébreu remet aux calendres grecques. En octobre 2011, seuls dix sur quinze ont voté la quelconque résolution qui obligerait Bashar Al-Assad de quitter le pouvoir. Pakistan, Afrique du Sud et Inde s’étaient abstenus. Cette fois, ils sont les treize autres pays membres du Conseil à avoir voté en faveur de la résolution.

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Depuis près de 11 mois la ligue arabe fait le chien de faïence, comme médiateur qui opère inefficacement, devant une révolte aux portes d’Israël. Ce qui dénote grandement que l’impuissance de cette organisation, qui avait fixé un profil de « tueur de son propre peuple » pour Kadhafi, a des motivations diplomatiques en lien justement avec le contexte régional. Elle adapte sa poursuite de ses efforts pour mettre fin aux violences et éviter une intervention militaire étrangère, ne donnant par ailleurs aucun gage de sécurité aux révoltés syriens.

La démocratie est inéluctablement une aspiration des peuples arabes qui assimilent davantage les ferments que les régimes politiques, entendre les gouvernances, doivent changer. L’épreuve de l’islamisme, esquissant théocratie et obscurantisme comme finalité de votes libres des populations, venant après l’historique Printemps Arabe est vouée à être transitoire. Car si elle ne porte pas d’alternance, le chaos anéantira donc une civilisation qui ne trouve pas son équilibre qui a pour référence « la démocratie ».

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