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Les 49% de l’associé étranger sautent, mais reste 1% du capital social...
vendredi 6 janvier 2012, par
Deux tendances particulières méritent d’être relevées à l’opinion générale de la nouvelle loi de finance algérienne signée par Bouteflika à la veille l’année 2012. Si l’une s’apparente à la volonté populiste de calmer les colères de la jeunesse désespérée, la seconde est l’abandon du racket imposé aux investisseurs étrangers lors de la création de projets.
Dès l’exercice 2012, selon le budget de l’Etat promulgué par la loi de finances, les investissements étrangers en Algérie ne seront plus soumis à la majorité de 51/49 % au profit du résident associé. Cette obligation de la législation, faite au partenaire étranger, saute du fait de son incohérence. Remise en cause, la norme, mêmes récente, remettait aux cercles rentiers affidés généralement au pouvoir, qui depuis l’indépendance du pays ne songeaient qu’à s’assurer rentes parasitaires, des profits illégitimes. Ceux qui gravitent autour de Bouteflika ont créé ce texte en 2009
C’est l’une des décisions les plus controversées qu’a connu l’Algérie dernièrement. Elle bloquait l’émergence des activités économiques grandement nécessaires à la création d’emplois, notamment le partenariat avec des sociétés étrangères. Comme clients potentiels du népotisme de la gouvernance accaparée, la mafia politico-financière reconnait finalement l’échec de sa politique. Une vraie opération de sabotage tombe.
L’autre axe essentiel ressortant de cette loi de finances 2012, est de casser la tirelire des milliards du pétrole pour calmer les ardeurs des jeunes qui veulent changer de régime. Le Printemps Arabe cogne au palais du prince algérien, alors que se dessinent des échéances électorales qui aiguisent les dents de voraces mangeurs... Premiers buveurs du pétrole algérien.
Si le printemps arabe devait avoir un geyser comme émanation, ce sont bien les évènements algérien du 5 octobre 1988, qui ont donné le ton à ce qui est le Printemps Arabe. Plus de 500 morts et quelques 15 000 torturés parmi une jeunesse qui s’est massivement révoltée contre le parti unique qui squatte, jusqu’à nos, les 3 lettres FLN appartenant à la mémoire collective.
Afin de parer à la gronde incessante et quasi qui quotidienne touche plusieurs régions du pays, comme les mouvements syndicats, les immolations et les Haragas, l’Etat algérien sous la coupe débordante, de dollars, du populisme met des milliards en 2012 pour créer des emplois sociaux et multiplier les importations. La manne pétrolière assume financièrement…
Mais c’est bien le correctif au code de l’investissement sur la crédule règle, inspirée des méandres du nationalisme rentier, des 51/49% qui donnait aux résidents la majorité dans tous les projets privés, qui ressort comme vecteur majeur de repentance des rentiers algériens.
Mais la reculade des franges rentières proches du pouvoir qui a érigé un népotisme clanique autour des officiels politiques, est incluse dans ce budget de l’année 2012. La nouvelle loi de finances démontre pleinement que le vent de panique est les gestions et décisions des décideurs algériens.
L’article 4 bis de l’ancienne loi, votée il ya 3 ans, prévoyait que tout projet d’Investissement DE devra impérativement être avec un actionnariat national majoritaire.
C’était un simple racket imposé aux entreprises désirant investir en Algérie. Le casse-tête demeure pour ces entreprises qui sont encore soumises à ne pouvoir dépasser 1% du capital social...
Voir en ligne : LOI DE FINANCES 2012
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