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Merci Charlie, Mohamed vend bien ta peau !

Diagnostic d’une opération de marketing excitée par un appel à l’attentat !

jeudi 3 novembre 2011, par Rebel Kazimir

Pour une pub gratuite et originale, on n’en fera pas mieux. Programmée, pour augmenter la réalité bien avant qu’elle soit mise sur le marché des dupes, le numéro de Charia-Hebdo met au devant une actualité tronquée. En matière d’intégrisme, un théàtre se fait religieusement chaque soir malmené et non loin du siège du journal. Et l’arrivée des Palestiniens dans les instances internationales dont l’Unesco qui officie dans son siège situé à quelques stations de métro du lieu où est confectionné Charlie-Hebdo, classée aussi aux affaires d’un culte dévoyé. Non ce n’est pas cette double-actu du camp convenable qui fait la satire parisienne, c’est l’islam et la population qui doivent s’effacer. Puis après-scandale, c’est facile d’y revenir d’ailleurs à une liberté d’expression réductrice, sélective et maladivement communautaire.

L’opération a commencé en amont de la parution du numéro en question alias "CHARIA-HEBDO". Sinon dès la mise en page ou bien avec le choix du thème. Il fallait fuiter un contenu pour exciter les ardeurs. Un site-Web islamiste a piraté l’autre site-Web (de Charlie-Hebdo) qui lui dédouane, telle la satire délibérément avantageuse pour sa drôlerie, une haine fondée sur la poésie du raccourci qui annihile la géographie.

Le choix de s’intéresser au contrecoup islamo-réactionnaire, du Printemps Arabe, pouvait bien marcher comme un brûlant sujet d’actualité, faire le bon soulèvement des meilleures ventes. Est-ce innocent ? Et les vents colériques que les médias, tous associés, proclameront en atteinte à l’expression, aideront à réussir le fort tirage. Le record est désormais à portée ! Le communautarisme commercial fonctionne à merveille !

Allah se vend bien en France, quand il alimente la réclame simulée de la peur de la Burka qui a, par ascension extrémiste, détrônée le fouloir. Puis le terrorisme, se revendiquant comme arme des seigneurs de guerres déshérités des grands arsenaux, est un réel danger dont souffre toute l’humanité, tout en gardant à portée de ses crimes, les premières victimes négligeables même par centaines de milliers, les musulmans d’abord et avant tous.

Le refoulement de la culture musulmane en occident est en plein dans l’épreuve de se frotter à une incontournable religion exotique. Physiquement incarnée par une communauté, elle-même traversée de prosélytisme en charge de recruter de nouveaux adeptes en Terre occidentale. L’islam suscite l’instinct de violences embusquées, le bunker légal, derrière les caricatures. Etant originellement structurée dans un retranchement de politique guerrière, la brutalité colonialiste sur des territoires injustement occupés et contre des peuples persécutés dans leur chaire et sur leur terre, la voie est tracée pour choisir la cible à cribler. Rien n’est loin, quand la globalisation est ainsi ! Le plus proche est le Printemps Arabe, l’autre indignation est bon-enfant !

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Charlie-Hebdo met simplement Mohamed en rédacteur en chef de l’un de ses numéros, du début de novembre 2011, alors l’inquisition s’y mêle. Et pour que la vague déferle sans escales, aux portes d’un journal qui gagne la reconnaissance en récidivant sur la liberté de dire envers et contre certains seulement eux, les islamo-fascistes toujours aveugles ! Mais tout en se gardant d’oublier d’autres, pourtant bien présents dans l’actu du moment. Ceux qui agressent à la même période une pièce thé trale et ceux du colonialisme dénoncé à l’ONU et dernièrement à l’Unesco.

Ce n’est qu’après coup qu’on lorgne envers les sionistes qui nuisent à l’image, dans le monde, des juifs colonisant la Palestine et en direction des chrétiens dérangés par une dramaturgie atteignant le saint-Jésus. Avant, il était seulement et exclusivement question de l’islam finalisant la métamorphose révolutionnaire des sociétés géographiquement proches mais combien maudites !

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L’affaire a été, en réalité, révélée bien avant le bouclage de l’édition en question. Il fallait exciter le nerf de guerre, tel faire appel et commanditer. L’intolérance obscurantiste ne s’embarrasse pas, quand on manie la carotte sous les yeux de la mule aveugle et en famine. Delà peut naître une vente record. La confidence mise au grand-jour, de cette autre affaire Charlie-Hebdo, laisse-t-on entendre est due à un piratage du site du journal. Il n’y a pas de mystère, les insidieux génies en High-Tech sont impénétrables. L’arrivée de la magie des Hackers à l’opinion publique, croit-on toujours, est mécaniquement admise.

Charlie est satirique N°2, après le canard enchaîné. Ce dernier se garde d’être en maître incontesté des meilleurs scoops qui ne pardonnent pas aux méandres institutionnels les démesures. Charlie table et cible le communautarisme ! Et c’est, liberté d’expression oblige, de bonne guerre !

Sur la houle flotte, aidée de part un piratage du type à se laisser inciter par l’odorat qu’a toute bête immonde attirée par la carotte aromatisée, l’opération médiatique à agacer les fanatiques et à chatouiller le sacre des cieux. Elle a fonctionné. Tant-mieux, on vérifie encore que les islamistes sont menaçants.

Ceux des confins sud parvenus à diriger des pays, au Maghreb, offrent le détour écourté comme assortiment de l’actualité traitée. Et c’est pour mieux taper ici-bas, en Hexagone ! L’allégation située en dehors de la France, elle met la publication en forte jalousie de son droit à la parole. L’objectif d’atteindre un maximum de lectorat, comme entreprise journaliste digne de son rang, vaut la chandelle. Charlie-Hebdo a aussi ses propres exclus !

La fraîcheur des révolutions, de peuples épris de libertés, encourt la formulation d’une critique quand l’islamiste a la tête du turc de l’AKP. Où la satire a des boulets rouges à balancer, à l’égard de la convergence de l’électorat tunisien donnant la majorité relative en post-révolution, à Annahdha. La situation vaut d’être explorée dit-on aussi, tant elle fait dévier le noble objectif démocratique du Printemps Arabe sur la glaciation hivernale.

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Le débouchement des expériences de démocraties naissantes en Tunisie et en Lybie, en attendant l’Egypte comme fief des grands frères musulmans qui se frottent les mains en vue d’accéder au pouvoir absolu, certes attise les bons propos du commentateur pour qu’il regarde encore et de près cet islam qui promet la décadence ! Alimenter le terrorisme, qui peut mieux faire que la libre tribune ?

L’inspiration, pour les nouvelles lois de post-révolutions en pays transformés après la chasse des despotes, serait le livre malsain, déjà identifié par Rushdie Salman comme ensemble de sataniques versets. Et un prophète dont le message se propage comme une traînée de poudre tant en Afrique, en Asie et même au sein des populations afro-américaine basée aux States, serait bon rédacteur-en-chef. Lui il dérange en brandissant, la contre-vérité des couteaux tirés et aiguisés, une terreur qui pourtant l’a fait souffrir de son vivant. Le tact de Charlie-Hebdo s’en passe, en la circonstance, des nuances. Majoritairement des musulmans à tuer en centaines de milliers par cet extrémisme, au même titre que les méfaits des derniers soubresauts du néo-colonialisme. Qui lui s’applaudit, se vénère et se dit, encore une Nième fois, civilisateur.

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Alors et finalement la satire et la liberté d’expression couvrent, sans le vouloir et en prétendant l’éviter, les fondamentaux de se rappeler d’autres obscurantistes : ceux attaquant thé tre public et ceux spoliant un peuple, le palestinien, de sa terre.

Que cela déplaise, le fait touchant ce journal est propagé par un certain communautarisme qui exclut ! Mais qui ? Telle est la marche-arrière d’une satire qui provoque certains et nie, par cynisme, d’autres ! Et se trouve obligée de revenir au contexte où existe bien plus que l’actualité du Maghreb, toutes les autres qui se passent à Paris.

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