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Les Algériens déconnectés de l’indignation mondiale !

Les contestataires qui taisent leur libéralisme, comme démasqués !

lundi 17 octobre 2011, par Azouz Benhocine

Que n’ont-ils donc pas les algériens, des syndicats et des formations politiques, opposés au régime dont Bouteflika est le dernier en place à proroger encore l’emprise d’un nationalisme décadent ? Pour s’être absentés du mouvement des indignés qui s’est exprimé le 15 octobre dans 80 nations et plus de 900 villes du monde, pourtant chaque jour des colères existent et se répètent dans le pays : La question mérite d’être posée ? Et D’ailleurs nous la répercutons, elle a été posée.

Les opposants visibles et médiatisés restent dans la flagornerie de se considérer plus démocrates devant ceux qui, méprisés par les relais qui assurent la popularité, ont toujours montré leur soif de liberté… En effet les plus mis au devant ne s’embarrassent de dénoncer le capitalisme, et ce n’est pas conformes aux mouvements sociaux protestataires actuellement effervescents dans le monde. C’est même leur contraire.

Sans humilité et indifférences à l’acte militant, nombreux activistes algériens se réservent d’êtres plus musulmans que tous, l’athéisme est parti avec le Chantre Ma toub, le chanteur tué par les "fascislamistes". Certains se disent plus arabes que les autres parlants cette langue de référence à une identité réduite à la dimension langagière. D’autres, avec des scarifications aléatoires, se disent plus berbère que ceux qui ont la particularité « amazygh » dans l’ me et non sur le fronton. Et surtout la prétention de se croire plus brave que les anonymes portants les stigmates des persécutions…

La rhétorique « le système » n’identifie point pour les algériens lambda, qu’est exactement ce pouvoir despotique, qui s’est installé à la tête du pays dès l’orée de l’indépendance en 1962. Visiblement les essences du pouvoir qui s’est invariablement régénéré par l’oppression d’une dictature populiste, s’allaitent de l’exclusion des démocrates conséquents et ayant des visions révolutionnaires, Ceux qui s’expriment de politique sans honte idéologique. Si la torture des poètes et l’embrigadement de la jeunesse dans des escouades réactionnaires, les isolants du monde moderne et fraternel, sont le propre du régime, on croise inéluctablement la censure des expressions éprises de vérité dans les cercles qui tentent de prendre les devants de la contestation !

Pour qu’ils ne disent que des discours de désolation et ne produisent que des actions inefficientes, les militants algériens recyclent un déficit quelconque, ne leur permettant pas de gagner l’adhésion populaire à leurs projets diversifiés mais le plus souvent éloignés de la justice sociale. La honte d’être socialiste. Quant à l’éventuel contrôle des milieux oppositionnels, les réquisitoires, à l’encontre de l’égalité, traduisent des frictions d’une démagogie dévergondée que le libéralisme diligente.

Raccommoder une constitution truquée par le Raïs et réhabiliter la souveraineté du peuple pour une gouvernance démocratique du pays, sont deux points politico-juridiques inaudibles pour la population aux revendications de JUSTICE SOCIALES. Certainement la considération idéologique est pour les politicards algériens qui contestent un pouvoir qui se réitère sous leurs nez, est le communisme ! Les protestations dans le monde se refusent ce label aussi, cependant ils y puisent l’essentiel de leurs forces.

Le soulèvement du début de l’année fut une défense du pouvoir d’achat, le sentiment d’injustice ne peut être plus réaliste. Que les prix de l’huile et du sucre (le beurre et le miel) ont galvanisé au sein d’une jeunesse démesurément niée, cette revendication a été perçue comme risible. Le débat fut directement amené à discuter du pouvoir. Tire de ce haut lieu pour que je m’y installe, tel est l’unique message dispersé comme une pollution dans le vent de la révolte. Puis absents parmi ceux qui s’adonnent à l’action politique frondeuse, portée par les jeunes émeutiers et les personnes les plus marginalisées, les plus relayés des manifestants trahirent leur peuple d’abord et le mouvement mondial qui combat le capitalisme.

Si le mot « système » désigne le régime despotique drapé du sigle FLN, ce terme définit exactement la situation de démoralisation au sein de l’opposition. Un système hors du pouvoir mais déconnecté du Monde et de la pauvreté locale. Drogués des délictueux privilèges d’être au pouvoir, les modes des faux protestataires n’ont pas fonctionné. Les vrais rouages et mécanismes utilisés pour sélectionner certains citoyens, par rapport à d’autres, ont placés des têtes et des noms à abreuve en priorité de la manne. Le trésor du pétrole transmis, 50 ans durant, entre pillards ayant le butin entre les mains, a inspiré l’opportunisme et la tentation !

Depuis l’indépendance « Rien n’a été fait » est exagéré ! Ainsi disent les hommes publics du gotha des journalistes, politicards et intellectuels désarmés, comme de vrais agents au service des despotes. L’intransigeance ne pardonnerait jamais que les grandes richesses sont à la merci de la corruption qui se gargarise d’avoir des écoles... La pauvreté touche les plus intelligents telles sont les indications les plus concentrées, à propos d’inégalié. L’absence de perspectives ressentis pour les Haragas n’est pas seulement l’échec du développement… C’est aussi l’écartement des autres, qui sortent des réseaux de clientélisme de Belkhadem, Mehri, Bouteflika, Bensalah...

Résumer le régime algérien, c’est dire une dictature de faux révolutionnaires. Des anciens précisément ayant un bilan NUL et responsables d’une Algérie enviée pour ses richesses... « Rien n’a été fait » pour les générations qui ont suivi l’école, la machine de décadence conçue par des appareils divorcés de ce qui est le précepte « d’institution sociale » créant la promotion des humains. Une fois le diplôme en poche, le Canada ! Sinon rester sur place, c’est avoir un « criminel économique » comme directeur, et stoïquement l’accepter !

Les moudjahidine et leurs rentes attribuées comme une prise de guerre, abandonnent, et pour nombreux d’entres eux, leur peuple. De vrais dictateurs qui dupent le peuple de slogans à faire garder la prise sur les manœuvres. Beaucoup de ces anciens s’adonnent aux surenchères et finalement entretiennent le consensus de la légitimité historique, seule à gouverner. Alors les manifestants algériens qui tentent de déloger « les faux révolutionnaires », ne brisent pas le silence pernicieux envers la pauvreté… Les privilèges se partagent !

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