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Grève des enseignants algériens, l’incurie des sous-valeurs traditionnelles

Une école habitée par la mécanique de l’inculture et le retard de performance

mercredi 4 mars 2015, par Djamel Damien Boucheref

Il est difficile de dénoncer une grève de salariés. C’est une lourde responsabilité, mais cette fois, l’évaluation des apports de ces travailleurs est insoutenable. Les enseignements qui s’emportent dans la première grève qui soit lancée, ne s’empêchent pas de donner des cours de soutiens, en privé dans des garages. La majorité quitte son travail au moindre appel. En ne se présentant pas à sa mission professionnelle, quand même aucun dialogue n’est tenté, c’est trop injuste un tel arrêt de travail inopiné et désorganisé. Aussi quand les revendications ne sont pas justifiées ou réalisables dans l’immédiat, elles obligent tous à la protestation sociale, que les résultats trahissent et rendent illégitimes ces doléances.

Selon le quotidien d’informations El-Khabar (en langue arabe et premier des ventes en Algérie) la ministre de l’éducation, Mme Benghebrit, accorde la promotion de l’ensemble des enseignants techniques, tel que demandé dans l’un des points (Voir plateforme de revendications ci-bas encadrée) soumis par les syndicats. Et cette avancée se terminera d’ici juin, afin de vérifier tous les dossiers et les évaluations des inspections des professeurs concernés. ICI : article El-Khabar.

Nos articles sur l’école algérienne :

 Les accoucheurs du terrorisme dans la maternité algérienne
 L’école algérienne à l’orée d’une rentrée annoncée par des concertations
 Le neveu de Bouteflika dans un scandale d’abus de pouvoir

La grève du Cnapeste est toujours en cours, alors que le secteur est sous la menace d’un autre débrayage à l’appel de la Coordination des syndicats de l’éducation. La perte de trimestres que subissent les élèves est déjà un échec. Et de quoi donner une prolongation, du repos pour tous.

C’est un vieil acharnement ? d’imposer un système éducatif entretenu par une criarde médiocrité ? où sont enfermés les programmes de niveau d’ignorance. L’enseignant algérien a un profil d’éducateur arabisé, ne sachant apprendre à ses élèves l’esprit de l’essor et les connaissances qui l’arment d’intelligence. Alors qu’il ne cesse de multiplier les grèves et les revendications, loin de se justifier pour la qualité du travail fourni. Une réforme est nécessaire...

Le populisme donnerait raison à ces salariés de l’Etat algérien. Mais une amère réalité est plus large, elle a des effets négatifs sur la communauté nationale. Rendez-vous est donné pour le 7 mars, pour une rencontre entre des représentants des travailleurs de l’enseignement et le ministère de tutelle, mais à quoi bon !

Depuis février, le 11 du mois, donc nous allons sur la 4ème semaine, le paquet des demandes est le suivant (peut-il être traité d’une baguette magique et est-il valorisant d’un personnel méritant) :
 la promotion « systématique » aux nouveaux grades
 la promotion au poste d’enseignant principal et d’enseignant formateur,
 l’actualisation de la prime de zone,
 la révision des dossiers relatifs au logement,
 celui des œuvres sociales
 l’application du code de la médecine du travail,
 l’appel à l’installation d’une commission gouvernementale chargée de l’inventaire du patrimoine et des fonds des œuvres sociales.

Mais aussi depuis 2003, le corps professionnel des enseignants accumule des retards et des tares, l’obscurantisme est ancré dans l’enseignement algérien. Causé par ces troubles, la pression oublieuse des contenus prodigués aux jeunes, l’état de l’école algérienne est devenu une quête effrénée de privilèges sociaux.

L’esprit de concertation, avec le syndicat actuel est de loin impossible, puisque déjà précipité à cesser le travail. Or ce dernier, ne peut d’avance choisi, qu’après situation contraignante.

Une école livrée à l’islamisme protégé par des institutions noyautées de traditions arriérées.

Les travailleurs du système éducatif algérien démontrent encore une fois un inintelligible comportement aux aspects débiles et bassement nuisibles pour la génération de disciples dont ils ont la charge de former. Proies sans immunisation de forces qui déshéritent toute la société des hardiesses séantes à faire émerger progrès et savoir, élèves et parents sont désarmés. Ce qui répète depuis des années, la même voie du vide injustifié dans les salles des cours. La grève inopinée !

Depuis des années l’école algérienne est otage d’un personnel, déjà lui-même désarmé de connaissances suffisantes et de science de bons alois à prodiguer. L’institution éducative réitère ces désertions ubuesques, de ses employés. Ces travailleurs, chaque année, font perdre des semaines de travail scolaire pour des raisons à la véracité et la pertinence fort douteuse.

Le schéma de déclencher des grèves, sans passer par une concertation avec les décideurs de la tutelle, auxquels s’adressent les doléances des travailleurs, embarque simplement le personnel dans l’abandon du travail. Tous le monde s’y plait en prenant du repos.

Plaidoyer pour une école laborieuse et exigeante : pour la formation des cadres de la nation.

Jamais une grève de travailleurs a eut une telle désolidarisation, des progressistes et élites algériennes ainsi que des citoyens, que celle des enseignants algériens qui a commencé en février 2015. Epinglés par nombreux observateurs qui n’arrivent pas à interpréter, et encore moins soutenir, les revendications approximatives des enseignants algériens.

Ces dernières, un bloc d’avantages sociaux alors que le niveau va lamentablement vers le bas, sont en contradiction avec les volontés mobilisées pour sortir le pays des grands retards, dont celui de mieux et bien former les jeunes pour assumer un meilleur avenir.

Les élèves héritent d’un malaise des orientations imposées par les cercles réactionnaires qui noyautent l’ensemble des institutions. Les arabophones de l’unilinguisme ayant déjà adhéré à une orientation irrationnelle des décideurs du pays, de mettre en primordialité la langue et la religion. D’emblée, il est primordial d’expliquer le climat de désertion de missions d’employés publics, pour des raisons illégitimes ?

Au regard de tant de requêtes, la concertation est un passage obligé pour traiter chaque point. Chacun des points est une fuite en avant, forçant au partage de la rente du pays que le pétrole arrive à payer. Alors que la primauté du savoir n’est pas aussi le point cardinal de professionnels que la communauté nationale paie, pour la fabrique de générations ignorantes, ayant subi au total 2 années scolaires, l’équivalent des périodes de grèves, depuis l’année 2003...

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invité à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

     
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