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Le campus algérien se réveille dans le printemps des révolutions ! 1ère action de la « CNAE » Coordination Nationale Autonome des Etudiants.

Grande manifestation estudiantine, depuis des décennies c’est la 1ère de cette ampleur !

vendredi 15 avril 2011, par Azouz Benhocine

La contestation en Algérie, plus sociale que politiquement vouée à accaparer le pouvoir ou ambitionnée par cette perspective, gagne du terrain. Elle vient de connaître l’évènement le plus marquant qui était difficile d’évaluer, et d’imaginer son appréhension ou de prévoir sa portée. Les étudiants algériens prennent part aux espoirs qui naissent dans le peuple algérien, afin de créer un pays prospère, juste et garantissant TOUTES LES LIBERTES ! De quoi saluer la « CNAE » Coordination Nationale Autonome des Etudiants

Et parce que venu tel un agissement, social et de colère, qui a surpris par son ampleur et sa qualité, il place haute la barre pour de prochains rendez-vous. « Liberté de pensée et d’expression » et « Etudiants, soyons solidaires »...

Organisée par les étudiants, une marche désormais appréciée très notable sur le champ politique algérien, s’est déroulée mardi qui a précéda le discours du président prévu à Tlemcen. Elle a étonné plus d’un observateur, révolté, émeutier, syndicaliste, militant ou autre activiste.

Depuis des années l’Algérie n’a pas connu une telle marche populaire. Exactement depuis 2001, quand le mouvement berbériste est passé à la forme de donner parole aux villages. Les étudiants sont décidés à adhérer au soulèvement populaire qui depuis des jours n’a pas réussi à donner le ton juste, dans le cadre du Printemps arabe.

Quelques 12 000 étudiants, au bas mot, se sont dirigés sur la présidence, donnant ainsi une symbolique d’attachement au soulèvement qui ne cesse de gronder à travers l’ensemble du pays. CETTE FOIS LA POLICE N’A REUSSI A DISPERSER LES MANIFESTANTS !

Le siège de la première institution algérienne, la résidence et les bureaux de la présidence, qui abrite Bouteflika est devenue le lieu où sont passés les médecins. Ces derniers au nombre de plus de 2000, et avant eux les garde-communaux avec 3000 manifestants se sont adressés directement au 1er magistrat qui est fantoche du fait d’une constitution qu’il a soumis à une malversation. Déjà d’autres étudiants s’y sont présentés, il y a quelques jours, mais cette fois ils ont marqué une victoire du mouvement social qui se construit à travers le pays.

Ils se sont regroupés sur la place de la Grande-Poste, à laquelle ils ont réussi à accéder mettant en échec les empêchements de la BOUTEFLICAILLE, venue les accueillir. Leur nombre n’a pas permis aux services d’ordre, même en renforts et bardés d’équipements fortifiés dont les véhicules fourgons (pour enlever les manifestants) de couleur sombre et grillagés, de les éparpiller.

En traversant leur parcours ils ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé les slogans hostiles à leur tutelle, et aux autorités du pays pour signifier leur adhésion à la révolution démocratique qui secoue plusieurs pays du monde arabe.

En matière d’expression contestataire éprise de conquérir les libertés démocratiques, cette manifestation estudiantine défend ouvertement le caractère public de l’université. Mettant à l’indexe les forces ultralibérales qui comptent priver la couche sociale des bas revenus de voir ses enfants fréquenter des études supérieurs. Les étudiants partaient sur cette idée « Etudiants, soyons solidaires » écrite sur l’une des rares banderoles en papier remarquée dans les mains des manifestants.

Nous sommes les porte-paroles de tout le peuple algérien opprimé. Nous sommes ici gr ce à notre détermination. Nous avons cassé l’état d’urgence. Vive l’auto-organisation des étudiants. Tels sont les propos que nous avons recueillis de quelques participants. « Liberté de pensée et d’expression » revient à chacune de nos interrogations.

Les étudiants algériens ont toujours honorés leur peuple et les aspirations de liberté. Depuis la guerre d’Algérie (1954 à 1962 les faits sont connus), ils ont eu à affronter les pratiques d’exclusion du FLN.

Après l’indépendance ils ont mené les plus rudes combats pour la justice sociale, au moment la prédation des tuteurs historiques et de leurs rejetons semaient l’accaparement des richesses du pays. A l’époque en vogue, le communisme s’était organisé au sein du PAGS (Parti de l’Avant-garde Socialiste), les questions d’édification nationale et d’égalité centralisaient les aspirations du peuple et mobilisaient les étudiants.

Puis poussés à l’extrémisme par la faute de la grande manipulation du nationalisme réactionnaire, qui a importé d’une main un imposteur égyptien appelant à violence pour appliquer la charia islamique. Et de l’autre main, leur infligeait l’exclusion les étudiants algériens se sont engagés dans l’islamisme. Puis se sont vite retirés, constatant la machine meurtrière de l’islamo-fascisme était la caractéristique de la pseudo-idéologie intégriste, ils ont abandonné ce "Fascislamisme".

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