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Israë l fête ses 60 ans à Paris, à la manière du sionisme expliqué aux lecteurs.

D’autres boycotteurs existent.

Salon du livre de Paris 2008 : la littérature pour le bon visage des crimes contre l’humanité.

lundi 17 mars 2008, par N.E. Tatem

En réalité nombreux acteurs surtout francophones, éditeurs et auteurs, du monde littéraire des pays musulmans suivent cette démarche, de ne pas participer, sans l’évidence qu’ils répondent tous et directement à l’appel de l’OCI...

En réalité nombreux acteurs surtout francophones, éditeurs et auteurs, du monde littéraire des pays musulmans suivent cette démarche, de ne pas participer, sans l’évidence qu’ils répondent tous et directement à l’appel de l’OCI...

Le boycott dusalon du livre tenu du 14 au 19 mars avec Israël en invité d’honneur, et qu’on attribue aux seuls pays arabes, regroupe aussi d’autres sphères horizons divers. Certes rares dans une pareille circonstance, même ceux épris de justice humaine et universelle. Cyniquement L’organisateur du salon qui coïncide avec le 60ème anniversaire de l’Etat israélien, le Syndicat National de l’Edition (SNE) a répondu à la démarche du boycott que c’est "la littérature israélienne" qui est invitée et non l’Etat d’Israël en tant que tel. Le concert des dates en dit long, hélas !

La dénonciation du fascisme génocidaire d’extermination, et d’expatriation en les spoliant de leur terre, des palestiniens n’est pas encore reconnu. Et pourtant la vérité emprunte toujours des chemins durs à arpenter.

En réalité majoritairement les acteurs surtout francophones, éditeurs et auteurs, du monde littéraire des pays musulmans, qui ne sont pas tous arabes, suivent le boycott, sans l’évidence qu’ils répondent tous et directement à l’appel de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) et son département « Science, Culture et Education ». Parmi lesquels aussi, et sans aucun paradoxe des arabes qui ont exprimé le désir de ne pas tenir-compte de cette action « ne pas aller à la porte de Versailles », mais assistent sans intervenir. Sinon en activant pleinement pour dénoncer la spoliation du peuple palestinien de sa terre.

En effet on notera que 2 éditeurs français se positionnent en faveur du boycott, l’un d’une manière pleine et entière et l’autre parce que l’invitation des palestiniens en même temps qu’Israël a échoué. Il convient de ne pas les citer, avant qu’on les prenne pour des antisémites, comme s’est empressé de le déclarer Marek Halter, sans surprise, dont la rigueur intellectuelle tombe de son piédestal de cette confusion écourtée, sionisme vaut droit à la colonisation.

L’éditeur Eric Hazan dont la maison est « La Fabrique » qui publie avec prédilection des livres d’auteurs israéliens et juifs antisionistes, prévoit d’organiser des conférences, et de tracter, lors de l’événement avec la participation de Amira Hass, journaliste et correspondante en Cisjordanie du quotidien « Ha’Aretz » connue pour ses positions propalestiniennes, de l’intellectuel progressiste Michel Warschawski et du journaliste Dominique Vidal, du « Monde diplomatique ».

L’ambassadeur de l’entité sioniste, pour sa part, juge que le boycott « pénalise le public français » et la section française du congrès juif mondial voit que " le mutisme est entier des gens de lettres français" parce qu’ils n’ont pas jeté à la vindicte les boycotteurs et pris ouvertement position en faveur des tueries quotidiennes d’enfants palestiniens.

Contrairement à d’autres israéliens à probité intellectuelle avérée dont Aaron Shabtai qui a marqué clairement sa position ainsi « Je ne pense pas qu’un Etat qui maintient une occupation, en commettant quotidiennement des crimes contre des civils, mérite d’être invité à quelque semaine culturelle que ce soit. Ceci est anticulturel ; c’est un acte barbare travesti de culture de façon cynique. Cela manifeste un soutien à Israël, et peut-être aussi à la France, qui appuie l’occupation. Et je ne veux pas, moi, y participer. »

Parmi les quarante écrivains israéliens, exclusivement d’expression hébraïque, un seul d’origine arabe Sayed Kashua dont la position reflète fidèlement la double obligation est soumis le juif arabe à travers sa déclaration : "Oui. Boycotter ces tarés qui ne font que souffler sur les braises du racisme et du nationalisme dans leur pays. Le Salon du livre en France est une occasion en or pour les intellectuels éclairés de montrer leur mépris pour l’apartheid israélien".

Les rares écrivains et intellectuels israéliens partisans du boycott citons :

Benny Ziffer rédacteur en chef de « Ha’aretz » a déclaré : "Tout écrivain israélien devrait, au fond de sa conscience, boycotter le Salon du Livre de Paris" On le dit même à l’origine du premier appel rendu public, pour le boycott".

Illan Pappe, historien dont le dernier livre s’intitule Le Nettoyage ethnique de la Palestine [éd. Fayard].

Parmi les anglais John Berger http://www.europalestine.com/spip.php?article3010

Et enfin voici une à propos d’Albert Einstein http://www.qumsiyeh.org/ Traduction : MG pour ISM Dimanche 02 mars 2008, à propos de la fondation de l’Etat d’Israël.

Livres de Kashua parus en français : 1 : Les Arabes dansent aussi (10/18) ;

Et il y eut un matin (l’Olivier, février 2006) paraît en poche au mois de mars (Points).

En hommage à l’œuvre de paix cette

vidéo.

Dernière minute, une alerte à la bombe qui devait être prévisible dans ce cas de figure a été suivie le dimanche 17 mars et le salon a été évacué pendant 1heure 30.

L’autre incident marquant, fort banal, a été rapporté par la vidéo suivante.

Incident au Salon du livre
par LEXPRESS

En Post-Salon : après le salon, le Bilan

Selon l’AFP, la fréquentation du salon du livre a diminué de 8% du chiffre global de l’édition passée. Les entrées payantes ont baissé de 17%, malgré la mobilisation des scolaires et la gratuité qui leur est réservée. Les moins de 18ans a baissé de 29%, cependant pour les scolaires le total est positif en augmentation de 14%. Il faut noter aussi que des files se sont constituées à l’entrée du fait des mesures de sécurité.

Selon les organisateurs, la SNE, cette baisse est due à la présence de la délégation israélienne mais aussi à la qualité des débats. Comme si le public pouvait, avant d’y pointer, deviner cette moindre qualité des discussions ? Même les professionnels n’ont pas pris part qu’habituellement selon la même source, avec une baisse 4%.

Autre thème de l’édition 2008, les rencontres autour du livre numérique ont montré, selon les organisateurs, qu’"il n’y a pas de frilosité des lecteurs par rapport aux nouvelles technologies".

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Voir en ligne : Salon du livre, le site Web.

     
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