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LETTRE OUVERTE D’UN TEMOIN DE JEHOVAH A FRANCE 2

dimanche 26 septembre 2010, par blog de Michel Antona

N’y a-t-il pas ici, Monsieur le président, deux poids et deux mesures ?

Michel Antona Mr Rémy Plimlin
France Télévision
Le 25/09/2010

Lettre ouverte d’un Témoin de Jéhovah à M. Rémy Pflimlin, président de France télévision.

M. le président,
suite au reportage « envoyé spécial » du 25 septembre 2010, dont le thème était :

« les témoins de Jéhovah, 13 ans après »

j’ai été extrêmement choqué, et je pèse mes mots, par le procédé extrêmement orienter, employés par vos journalistes, pour stigmatiser,et dénigrer , sans aucunes ambiguïtés,la confession chrétienne des témoins de Jéhovah de notre pays.

Il semble, que dans leur quête de sensationnel et d’Audimat, vos journalistes est fait abstraction de certaines règles déontologiques qui régissent leur profession.

À titre d’exemple, à un moment de ce reportage, vos journalistes interrogent M. Dominique Dott,ancien témoin de Jéhovah, qui dans une de ses réponses, site la « tour de garde », (revues publiées
par les témoins de Jéhovah) du 1er novembre 1995, article qui d’après lui constituerait une preuve irréfutable, démontrant que les responsables des témoins de Jéhovah, conseilleraient aux fidèles de
base, de ne pas faire connaître d’ éventuels faits de pédophilie, dont ils auraient pu être victime, aux autorités.

Qu’en est-il réellement ?

En fait dans ses déclarations M. Dominique Dott ne fait que résumer une phrase de cet article suscité, et qui se lit ainsi dans cette tour de garde.

« s’il y a de bonnes raisons de penser que l’agresseur présumé commet toujours des agressions des enfants, il faudra peut-être lui donner un avertissement. Dans une telle circonstance les anciens de
la congrégation peuvent apporter leur aide.
Mais si ce n’est pas le cas ne vous précipitait pas. Avec le temps vous vous accommoderez,peut-être de ne pas donner suite à l’affaire ».

À première vue M. le président, il semble que M. Dott, est bien résumé l’article, cependant si l’on y regarde de plus près, et que l’on replace cette phrase dans son contexte :

Voir l’article en cliquant ici : Article Tour de garde

vous constaterez alors par vous-même, Monsieur le président, que dans cet article, ce sont les« souvenirs refoulés » qui constituent le thème principal de celui-ci !

Qu’est ce qu’un souvenir refoulé ?

Voici, M. le président, l’explication que nous donne un site sur le net :

Résumé :

"Aux États-Unis, certaines personnes ont, après avoir suivi une psychothérapie retrouvé des souvenirs d’abus sexuels. Plusieurs de ces personnes se sont ensuite rendues compte que ces souvenirs étaient de faux souvenirs, qu’ils ne s’étaient jamais vraiment passés. Dès lors, on peut dire que deux camps ont émergés : d’une part les psychothérapeutes qui soutiennent que ces souvenirs sont vrais et que ceux qui pensent le contraire sont en déni ; d’autre part des scientifiques, souvent spécialistes de la mémoire qui pensent que cette dernière est malléable et donc que tous les souvenirs retrouvés d’abus sexuels ne sont pas forcément vrais.

Sources
http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/calvin/TM/03/mossaz/souvnir-inventrefoul.html

Conclusion :

Puisque les souvenirs refoulés ne sont pas toujours réels,n’est il pas logique, Monsieur le président,que dans ces conditions,l’article de la Tour de garde du 1er novembre 1995,cité par M Dott,mette en
garde ses lecteurs,à ne pas se précipiter pour donner des suites,(y compris judiciaires),à ces affaires qui remonteraient à la mémoire de certains d’entre eux ?

Pour toute personne honnête, logique et sincère cela parait logique !

Je suppose M. le président,que si ces accusations graves, énoncées par M. Dominique Dott,avaient concerné des personnalités importantes de notre pays, vos journalistes auraient très certainement pris les précautions de vérification qui s’imposent,avant de les inclure dans leur
reportage.

Force est de constater M. le président, que malheureusement, lorsque des accusations graves concernent les témoins de Jéhovah, vos journalistes ont beaucoup moins de scrupules, à ne pas
vérifier les faits.

Permettez-moi Monsieur le président, de vous faire connaître la véritable position de témoin de Jéhovah, en ce qui concerne la marche à suivre, lorsqu’un membre de la congrégation est accusé d’avoir agressé un enfant, telle que nous la trouvons dans un courrier du 1er août 1995, adressé à tous les anciens (responsables locaux) de Belgique.

« Quand un membre de la congrégation est accusé d’avoir agressé un enfant, les anciens doivent immédiatement entrer en relation avec le service juridique de la société.
En Belgique les autorités respectent le secret de la confession reçue par un ministre du culte.
Un ancien qui a reçu une telle confession ne se trouve pas sur obligations en vertu du secret moral de la confession de révéler les autorités.

Permet moi maintenant Monsieur le président de faire un commentaire tout à fait personnel sur l’affaire de sts Dié dans les Vosges.

De l’aveu même de vos journalistes, il y aurait eu, en 13 ans, 10 cas de pédophilie, impliquant un témoin de Jéhovah, jugés par les tribunaux de notre pays.

Je pense M. le président, que vos journalistes, qui pour la plupart sont peut-être, de confession catholique, ferait bien de regarder devant la porte de leur religion, en matière d’innombrables cas de pédophilie qui s’y sont déroulés, et qui s’y déroule encore, dans notre pays, avant de regarder les 10 malheureux cas (encore de trop, chez les témoins de Jéhovah) que la justice de notre pays a instruit.

Permettez-moi de vous demander, Monsieur le président :
Si vos journalistes considérent les témoins de Jéhovah comme une secte, pour 10 cas jugés en 13 ans, comment devrait-il considéré les catholiques et autres, pour les dizaines de milliers de cas de pédophilie qui se sont produits dans leur rang durant ces mêmes 13 années .

N’y a-t-il pas ici, Monsieur le président, deux poids et deux mesures ?

J’attends de vous M. le président des réponses précises, et ce d’autant plus, que comme je le faisais ressortir à votre prédécesseur, cela fait près de 10 ans, que le conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, suivie en cela, par plusieurs cours administratives de notre pays, ont statué sur l’octroi du statut cultuel pour des centaines d’associations locales pour le culte des témoins de Jéhovah de France,ainsi que pour leurs associations nationales, contrairement à ce qu’a affirmé M.Fenech dans le reportage.

Je vous rappelle Monsieur le président, que dans notre pays, le statut culturel n’est octroyé que sur la base du non trouble à l’ordre public, ainsi que le fait que l’argent de l’association ne doit être dédié qu’à un culte et rien d’autre, ce qui veut dire que les services de l’État reconnaissent que l’association qui obtient le statut cultuel ne fait pas de bénéfices.

Permettez-moi également de vous signaler M. le président, que les décisions du conseil d’État en la matière, ne sont pas informatives, mais bien souveraines, autrement dit, elle s’impose à tous y
compris à Messieurs et Mesdames les journalistes de France 2.

Cordialement

Michel Antona

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