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Les USA et la France, à chacun son cinquantenaire des indépendances !

mardi 3 août 2010, par Jaco

120 jeunes africains issus de la société civile africaine reçus aux USA, à l’occasion du cinquantenaire des décolonisations. L’empreinte de Barack Obama est un signal fort envers les pays africains mais aussi envers la France. Cette dernière en a déjà fait du 14 juillet, un défilé des armées du continent noir. L’actuel locataire de la maison Blanche s’inscrit en faux par rapport à Nicolas Sarkozy, tentant d’allier acte et parole et dans le sens de son discours d’Accra prononcé un an auparavant.

Ce sont maintenant les Etats-Unis qui célèbrent à leur manière ces indépendances africaines. Le président américain Barack Obama, s’est donné la peine d’accueillir du 3 au 5 août à Washigton 120 jeunes "considérés" leaders africains, car ayant tous une présence dans les mouvements sociaux et autres actions culturelles et économiques. Ils viennent de 17 pays africains.

Comment la sélection s’est faite ? Personne n’a pas tellement la moindre idée. Cependant, cette phraséologie a été utilisée : « Ces invités de marque, réunis avec leurs homologues américains et des responsables du gouvernement des États-Unis, auront l’occasion de débattre en petits groupes de thèmes clés comme l’autonomisation de la jeunesse, la bonne gouvernance et les possibilités économiques. »

Issus de la société civile et du secteur privé, ces invités prendront part, sous l’égide du président américain, à un forum dont le contenu est : trouver ensemble des solutions innovatrices aux défis économiques et à la problématique de l’automisation de la jeunesse.. Selon la Maison Blanche qui a désiré l’explication envers les médias de cette rencontre, il est question de : « ...considération du caractère démographique extraordinairement jeune de la région... / ... et dans le cadre des initiatives visant à forger pour les années à venir des partenariats solides tournées vers l’avenir. »

Les peuples, les dirigeants, les historiens et les analystes du monde regardent chacun à sa manière, et de son point de vue, le cinquantenaire des indépendances africaines. Les USA invitent du 3 au 5 août 120 jeunes, choisis pour leur dynamisme dans les sociétés civiles du continent noir, issus de 17 pays pour leur lancer la perche de la promotion individuel. Alors que le continent évolue vers la stabilité et le développement...

Dans son discours du 11 juillet 2009 devant le Parlement du Ghana, premier pays d auquel il a rendu visite après sa nomination, le président Barack Obama avait lancé : « L’avenir de l’Afrique appartient aux Africains eux-mêmes ». Et continuant, pour citer ce qui a été retenu et reste gravé dans les mémoires : « Cela ne sera pas facile. Cela réclamera du temps et des efforts. Il y aura des épreuves et des déconvenues. Mais je peux vous promettre ceci : l’Amérique sera à vos côtés, à chaque étape, en tant que partenaire, en tant qu’amie... » Il a martelé : « Nous avons appris que ce ne seront pas de grandes personnalités telles que Nkrumah et Kenyatta qui décideront du destin de l’Afrique. ... Ce seront les jeunes, débordant de talent, d’énergie et d’espoir, qui pourront revendiquer l’avenir que tant de personnes des générations précédentes n’ont jamais réalisé. »

D’une façon radicalement opposée à celle de la France, le président Obama n’a en effet pas souhaité la présence d’aucun chef d’Etat africain, dont nombreux ont les comptes bancaires bien fournis et des biens immobiliers en Hexagone. Il a préféré se concentrer sur la jeunesse et la bouillonnante société civile, contrairement au président français. Il a invité des Chefs d’entreprises, artistes, écrivains...

Notons que depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Barack Obama n’a ouvert ses portes qu’à quatre chefs d’Etat et à un Premier ministre africains.

La politique américaine en Afrique, sans regarder l’action des services secrets comme l’infatigable CIA, tient une ligne qui avance l’autodétermination. Elle ignore ouvertement, ce qui louable, certains gouvernements « cyniques » comme les a désignés Obama lui-même. Une conduite très différente et à l’opposé de celle de la France dont le président Sarkozy avait pourtant promis la fin de la françafrique en début de mandat.

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