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Ordonnances pour l’exécution des accords de prêts rejetés par l’Assemblée Nationale au Bénin : Boni Yayi sauve 19 milliards de F Cfa

mardi 29 juin 2010, par Elias

Allocution de prise d’ordonnances République du Bénin Présidence de la République

Béninoises,

béninois,

Mes chers compatriotes,

Le devoir républicain me commande de m’adresser à vous, une fois encore, suite au vote émis par l’Assemblée Nationale, à l’occasion de l’examen de certains projets de lois. La mise en œuvre effective de ces lois aurait un impact positif certain sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des braves populations de nos villes et campagnes, notamment dans les domaines de la micro finance, de la sécurité alimentaire et de l’appui à la croissance économique rurale.

Chers compatriotes, En acceptant, le 06 avril 2006, de me consacrer au service de notre commune patrie le Bénin, j’avais solennellement fais le serment d’œuvrer dans le strict respect de notre loi fondamentale, au maintien de la cohésion nationale et à la consolidation des acquis de notre démocratie. C’est pourquoi, je ne dénie pas à la Représentation Nationale son droit d’émettre son vote sur ces projets de loi conformément à ses prérogatives constitutionnelles.

Toutefois, devant l’impasse dans laquelle nous conduit cette situation et le risque que fait courir à notre pays le non-respect de nos engagements internationaux, j’ai donc décidé de recourir aux prérogatives que me confère l’article 68 de notre loi fondamentale. Aussi ai-je décidé, après consultation du Président de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, de faire adopter par Ordonnance en Conseil des Ministres :

1- Le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé entre la République du Bénin et la Banque Islamique de Développement dans le cadre du projet intégré d’appui à la micro-finance en République du Bénin ;

2- Le Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé entre la République du Bénin et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) dans le cadre du financement de la ligne de crédit pour le fonds National de la Micro-finance.

3- Le Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé le 06 août 2009 entre la République du Bénin et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), dans le cadre du financement partiel du projet de sécurité alimentaire par l’aménagement des bas-fonds et le renforcement des capacités de stockage en République du Bénin ;

4- Le Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé entre la République du Bénin et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) dans le cadre du Projet d’Appui à la Croissance Economique Rurale (PACER) ; Béninoises, béninois Mes chers compatriotes Comme vous pouvez le constater, ces projets découlent du dialogue que le Bénin, notre pays, entretient avec la communauté internationale dans ses efforts visant à accélérer sa marche vers la prospérité, éradiquer la pauvreté et parvenir à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

C’est pourquoi, pour moi, en prenant cette décision, je reste en cohérence avec la vision de mon Gouvernement dont le seul souci est d’assurer à notre chère patrie les conditions favorables à un développement harmonieux et à une prospérité partagée. Par ailleurs, je ne pourrais pas accepter de prendre le risque de faire perdre près de 19 milliards de FCFA à notre pays déjà classé parmi les plus pauvres de la Planète et dont le besoin de ses ressources est évident. De même, je ne saurais priver notamment nos chères mamans des fonds du microcrédit aux plus pauvres dont le nombre de bénéficiaires actuellement de l’ordre 675000 va être bientôt porté à 1 million par mon gouvernement.

Mes chers compatriotes, Ma décision ne saurait être interprétée comme un refus d’entretenir un dialogue avec les Institutions de la République et en particulier avec la Représentation Nationale. Je voudrais donc rassurer les uns et les autres de mon entière disponibilité à maintenir des rapports de collaboration avec toutes les Institutions de la République afin que tous ensemble nous participions à la refondation de notre commune patrie, le Bénin afin de préserver à notre Peuple, l’espoir et l’espérance.

Vive la République,

Que Dieu bénisse le Bénin.

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