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Un printemps libanais porteur de l’aspiration laïque de sa population.
mercredi 21 avril 2010, par
Le Liban aspire à une laïcité qui assure un égal traitement de la diversité confessionnelle qui existe, et est profondément enracinée, dans sa population. Cela ne peut advenir sans un militantisme de laïcs convaincus qui redoublent d’opiniàtres agissements afin d’ancrer un régime social et politique qui dépasse les clivages menaçant les équilibres acquis ces dernières années. Les élections législatives de juin prochain, 2010, vont aussi porter sur la construction de l’équilibre d’une société qui assume non seulement son pluralisme mais aspire à le sauvegarder.
Au pays du Cèdre, une marche pour la laïcité est annoncée pour le dimanche 25 avril 2010. Elle est initiée avec un caractère festif et s’intitule « Lebanese Laïque Pride ». Première du genre depuis la fin de la guerre civile qui a duré de 1975 à 1990, elle est organisée par un collectif de citoyens qui appellent à l’application du passage ou chapitre « C » du préambule de la constitution du pays qui stipule : “Respect de la liberté d’opinion et de croyance,” “justice sociale,” et “égalité de droits et de devoirs entre tous les citoyens sans discrimination ni préférence”.
Dans le contexte politique où la quête de stabilité, le président Michel Sleimane déploie d’énormes efforts pour atteindre un tel objectif, qui se dessine de jour en jour avec plus de clarté. Parmi l’une des démarches, jugée révolutionnaire par nombreux libanais, le ministère de l’intérieur vient d’annoncer l’abandon de la mention d’appartenance religieuse sur les pièces administratives et d’état-civil. Cette inscription était d’usage dans toutes les procédures institutionnelles : civiles, administratives, professionnelles, des pactes entre individus comme le mariage ou le divorce ainsi que les successions.
Le pouvoir est partagé entre musulmans et chrétiens, selon le modèle dit du confessionnalisme. Selon des données officielles, 18 confessions religieuses sont reconnues en vertu des déclarations faites par les citoyens. Ziad Baroud, l’actuel ministre de l’Intérieur, est connu pour avoir été un militant associatif qui a longtemps travaillé pour le principe de la laïcité. D’ailleurs rarement dans un pays arabe et musulman, la laïcité n’a été interprétée et expliquée comme au Liban. Simplement en formulant ses 2 réciprocités fondamentales : La non-ingérence de la religion dans les affaires d’État, comme la non-ingérence dans la religion du citoyen.
La reprise économique marquée par un tourisme très prisé, mais menacé par Israël.
Après la guerre civile, la reconstruction du pays a été le leitmotiv des gouvernants et des citoyens avec un réel effort d’effacement des rancunes. D’énormes investissements ont fait que l’IDH « l’Indice de Développement Humain » du Liban est passé de 0,677 en 1990 à 0,803 en 2008. Il faut comprendre « l’IDH » ce concept différent du PIB qui intègre le bien-être social des humains alors que le second est basé sur l’ensemble des richesses produites par une entité étatique donnée. Jusqu’au début de l’année 2006, le pays a acquis une stabilité qui a étonné nombreux observateurs de part le monde. Jusqu’à cette année-là, qui est récente, le nombre importants de touristes ne cessait d’être enregistré en augmentation au fil des ans.
L’agression israélienne est venue stopper cet élan et a mis un terme à l’afflux touristique, et a causé de grands dommages aux infrastructures civiles du pays qui sont estimé à environ 10 milliards de dollars américains. Et bien sûr la conséquence première est le ralentissement économique. D’ailleurs à ce sujet, plusieurs opinions ont été émises dans le sens que l’Etat hébreu refuse que quelconque pays voisin connaisse un essor économique ou une stabilité politique, sans subir son agression. Notons aussi que la nouvelle touche d’espoir est vraiment en avancée, l’année 2009 a été marquée par un flux record et même inimaginable de touristes au Liban, estimé à plus de 2 000 000 de visiteurs. Un tel chiffre atteint que par les pays grandement affairés dans ce secteur d’accueil touristique, comme l’Egypte, la Tunisie et le Maroc.
La diaspora, un atout majeur pour tous les efforts du pays.
Les membres de la communauté libanaise à l’étranger sont invités pour la circonstance, de la Lebanese Laïque Pride , de manifester devant les représentations diplomatiques libanaises respectives auprès des pays où ils séjournent.
Notons que les libanais vivants à l’étranger sont bien plus de 20 millions d’ mes selon des estimations qu’il est difficile de décompter d’une manière définitive et sans erreurs. Et qu’environ 5 millions y vivent dans le pays. Le seul recensement connu de l’année date de 1938, et cette diaspora libanaise est l’une des plus dynamiques dans le monde, de même que sa richesse tant matérielle que culturelle est reconnue sur la surface du globe terrestre.
Les libanais qui aspirent revenir avec fierté à leur patrie.