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Algérie : Fethi Ghares arrêté, inique terreur des bureaucrates.

Issus de l’ENA, les successeurs de Boutef dressent juges et militaires contre le peuple.

jeudi 29 août 2024, par Djamel Damien Boucheref

Personnage d’envergure de l’opposition laïque et de la gauche algérienne, Fethi Ghares a été arrêté, le 27 août 2024, par les barbouzes de la police politique activée, par les bureaucrates qui ont succédé au pouvoir, après la chute de Bouteflika en 2019. Deux jours après ce qui est un illégal enlèvement, aucune explication n’a été donnée à sa famille qui lorgne, dans l’angoisse, à ce que des informations lui soient fournies.

L’arbitraire, en Algérie, détient derrière les barreaux des opposants, environ au nombre de 230, dont le journaliste Ihsen El-Kadhi. Les activistes qui ont contribué au mouvement dit « Hirak » de 2019, qui est principalement une suite de manifestations de masse ayant conduit à l’éviction du dernier ancien maquisard de la libération à gouverner le pays, sont sommés de faire allégeance à la nouvelle caste des despotes, les énarques qui ont servi le système décadent des nationalistes.

Terrorisme et partition, les bureaucrates dupent l’armée en Algérie.

En malhabile et impénitent assoiffé de pouvoir, Bouteflika a quasiment ouvert "grandes les portes" à la corruption à outrance. Dès février 2019, les jeunes manifestants ont été tolérés par l’armée, pour dégager un vieil homme aphasique. Ils se sont convertis en opposants au système de longue date, aux affaires de dégénérescence avec de différentes modes répressifs. Depuis 1962, pratiquant les tortures des citoyens.

Le parti MDS, Mouvement démocratique et social conduit par Ghares, a été interdit en février 2023, sans moindre légalité. Car un opposant conséquent et rayonnant dans l’opinion nationale, en dépit du matraquage médiatique hostile. Il s’agit d’une formation politique qui jouit d’une stature de bon sens. Aussi considérée la plus active, parmi celles qui ont succédé au « PCA » Parti communiste algérien, qui lui a été, depuis 1936, d’une opposition constructive, mais intransigeante sur le plan idéologique.

En janvier 2022, ce citoyen pratiquant une politique qui interprète la mémoire de la gauche algérienne, dont l’ancrage est non négligeable, a été condamné à deux ans de prison pour « atteinte à la personne du président » et « diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale ». Il a été libéré en mars 2022 après que sa peine a été réduite en appel.

Auparavant, en 2021, il avait été arrêté puis condamné à une peine de prison, notamment pour insulte au président. Donc ce n’est pas la première fois que Ghares a affaire à la justice dite « du téléphone », dans le sens que les magistrats obéissent aux injonctions des bureaucrates qui persécutent les administrés récalcitrants à la prédation des deniers publics.

Les épisodes de ce courant politique, qui s’est fait connaître en clandestinité par le frappant acronyme PAGS (parti d’avant-garde socialiste) sont une abondance de positions devenues historiques en Algérie.

Le « soutien critique » au socialisme spécifique de Boumediene, pendant les années 1960 et 70, a donné une jonction, dans les arts et les actions des luttes sociales, entre les jeunes et la direction des communistes, auxquels se sont alliés les nationalistes révolutionnaires issus de la guerre de libération.

Saddek Hadjeres : l’engagement pour une Algérie moderne et juste.

La plus marquante des actions du PAGS est récente. C’est l’appel à l’annulation du processus électoral de 1990/91 qui allait introniser les islamistes à l’Assemblée nationale, visant la finalité de « l’afghanisation » du pays. Mais aussi l’interdiction des partis confessionnels affidés à l’islam, alors que ce pays du Maghreb est le 1ᵉʳ dans le Monde, avant la Turquie et l’Égypte, à avoir légalisé ces fascistes religieux. Ce qui reste encore le leitmotiv de nombreux démocrates.

Les autorités n’ont pas encore fait de déclaration officielle concernant cette détention arbitraire. Cette arrestation survient alors que l’Algérie se prépare à l’élection présidentielle du 7 septembre. Sa campagne/épouse n’a pas eu de nouvelle, en dépit de ses appels et déplacements. On lui a dit qu’il serait emmené à un poste de police voisin, mais à son arrivée sur place, on lui a dit qu’il n’avait pas été amené.

Elle est également active en politique. Elle a partagé dans une vidéo sur Facebook que la police avait affirmé qu’elle emmenait Ghares pour un « interrogatoire » sans présenter aucune convocation officielle. Ce qui dénote le caractère d’une injuste persécution d’un citoyen ciblé, comme jadis les militants de la gauche qui étaient soumis aux tortures de la terrible « SM » (sécurité militaire).

Le communiste au sein du Hirak rebute le vestiaire du complot.

Le PAGS avec ses sympathisants et militants ainsi que les proches du courant communiste, exigent encore l’interdiction des "fascislamistes" conformément à la constitution. L’article 41 du texte constitutionnel post-1988 stipulait ce bannissement. Mais les bureaucrates, les intégristes de l’islam et les nationalistes se sont alliés pour éviter une transition sur du velours, allant à la confrontation terroriste.

Juin 1989, le 1ᵉʳ vote des assemblées locales a montré la puissance des islamistes qui ont inondé le paysage politique. Le PAGS [1] exigeait leur interdiction conformément à la 1ʳᵉ constitution de 1989, son article 41 d’autrefois le stipulait. Mais les bureaucrates, les intégristes de l’islam et les nationalistes se sont alliés pour éviter une transition sur du velours, allant à la confrontation terroriste. D’où le prétexte générant la violence confessionnelle...

Les démocrates d’Algérie ont raté la transition à une pleine démocratie après la révolte 1988. La singularité de chasser les communistes s’est ouvertement menée, en association avec d’autres, par le pouvoir qui percevait des opposants, à l’époque, bien organisés et susceptibles de demander des comptes.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

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Voir en ligne : Algérie


[1PAGS : Parti de l’Avant-Garde Socialiste, ex-communiste du PCA

   
   

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