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L’Arabie Saoudite souligne sa distance de son parrain américain.

Son indépendance économique prime, Ryad se tourne vers la Chine et ses alliés d’OPEP.

mardi 11 avril 2023, par Hugo Mastréo

Nous avons publié dernièrement, à la veille du mois de jeûne des musulmans, les décisions prises en Arabie Saoudite pour réduire la prépondérance de la religion dans l’équilibre sociétal et son harmonisation avec ce qui est universel. Mais comme ce royaume qui était le pire des réactionnaires de la région, où une génération de jeunes monarques avance vers les trônes et ont déjà conquis quelques-uns, les changements sont palpables. Les Ibn-Saoud prennent distance des Etats-Unis et gagnent une autre dimension, tel un prestige, sur la scène internationale qui déplaît aux Occidentaux.

Dernièrement des pays ont réduit la production du pétrole pour maintenir à flots les tarifs du baril. A partir du 17 mars 2023, le rebond du prix a été rapide. Le premier producteur mondial, l’Arabie Saoudite, continuant sa nouvelle politique sous la houlette de MBS, s’est distinguée aussi à rejoindre le mouvement de changement que la monarchie a emprunté.

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La relation de Ryad à sens traditionnellement affidée aux États-Unis est maintenant parachevée par une nouvelle orientation. La monarchie des Ibn-Saoud est entrée dans une connexion plus ouverte et diversifiée. Forte avec les américains encore maintenant, mais tout aussi plus rapprochée avec la Chine, l’Inde, le Royaume-Uni, la France et d’autres.

D’ailleurs il n’y a pas de doutes, bien des États du monde comme l’Arabie Saoudite se rapprochent davantage de la Chine et Pékin est encore loin de devenir un rival aux USA dans la région du Moyen-Orient. Nul besoin d’être un analyste pour constater que l’ancrage de l’esprit diplomatique de Washington est assez puissant dans cette région du Monde qui est stratégique pour tous.

Nonobstant la décision de l’Arabie Saoudite d’adopter une stratégie économique indépendante des États-Unis pourrait avoir des implications importantes pour les occidentaux et impacterait leurs relations avec le Moyen-Orient. La rivalité des États-Unis avec la Chine et la Russie s’intensifie dans un monde de plus en plus polarisé. Les chancelleries choisissent de diversifier leurs partenariats que de les concentrer avec l’ancienne puissance.

L’une des opérations, parmi nombreuses comme pour le rapprochement avec l’Iran, qui montrent cette nouvelle option, l’Arabie Saoudite a également annoncé un accord de 3,6 milliards de dollars pour acheter 10% de la société chinoise Rongsheng Petrochemical. Ce qui lui permettrait, comme l’oblige aussi, de fournir 480 000 barils par jour de pétrole brut à la société.

Si on observe que juste au moment où les choses se calmaient après la crise bancaire, les « banquiers centraux du pétrole » lâchaient une bombe. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, ont choqué les marchés promptement, en annonçant de nouvelles réductions de production d’environ 1,16 million de barils par jour (bpj).

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L’Arabie Saoudite a récemment obtenu le statut de partenaire de dialogue au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), un bloc économique et sécuritaire asiatique dirigé par la Chine qui comprend la Russie, l’Inde, le Pakistan et d’autres acteurs économiques majeurs. Le royaume pourrait éventuellement être nommé membre à part entière. Et c’est au sein des BRICS que sa place est acquise.

Une décision s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Arabie Saoudite pour diversifier ses partenariats mondiaux. Rien que ce mois-ci, Pékin a négocié un accord historique entre les ennemis jurés de l’Iran et de l’Arabie saoudite qui pourrait contribuer à apaiser considérablement les tensions au Moyen-Orient.

Selon un article du Financial Times, la décision d’adopter une stratégie économique indépendante des États-Unis est due au déclin des relations entre Riyad et Washington sous l’administration Biden. Ce dernier a exclu, fin mars, de nouveaux achats de brut pour remplir les stocks en déclin depuis l’année dernière. Pour au moins freiner l’inflation. Le fournisseur traditionnel, l’Arabie saoudite, a adopté une stratégie économique en s’éloignant des États-Unis.

L’Arabie saoudite assumera la plupart des réductions, réduisant la production de 500 000 bpj, a déclaré Rystad. Les autres participants sont les Émirats arabes unis, le Koweït, l’Iraq, Oman, l’Algérie et le Kazakhstan. La Russie prolonge sa réduction actuelle de 500 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année. Pour le prix de leur pétrole, les pays producteurs n’ont jamais été autant en accord.

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Voir en ligne : Arabie Saoudite

   
   

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