Si les faits remontent à 2011, les affaires qui éclaboussent les institutions algériennes n’en finissent en 2022. Voire attendues en 2023, comme le redoute le raïs Tebboune sorti du sérail lui-aussi. Le dernier protocole d’accord a été paraphé, 6 décembre après des discussions entamées depuis des années, au siège du groupe basé à Alger. C’est le directeur central "Procurement & Logistique" de Sonatrach, Daoud Mohamed et le directeur général "Afrique du Nord, Honeywell Performance Materials and Technologies", Meziane Ghaoui, signé qui ont…

Le règne de la corruption est dans les rouages des Etats.
24 janvier 2022

Les employés et agents de la filiale belge d’Honeywell ont reconnu d’avoir versé plus de 75 000 dollars de pots-de-vin à un fonctionnaire du gouvernement algérien pour obtenir et conserver des contrats avec l’entité publique algérienne Sonatrach. Le PDG de la société américaine avouait : «  Nous soutenons notre programme d’éthique et de conformité de classe mondiale et tous les employés d’Honeywell doivent respecter toutes les lois des pays dans lesquels nous opérons et se conduire avec les plus hauts niveaux d’intégrité à tout moment.  »

Environ un quart de milliard de dollars brassé, dans cette affaire qui remonte en 2022, car elle continue. Le paiement, d’une somme de 203 millions de dollars de pénalités, est annoncé aux Etats-Unis. Ce chiffre est revu à la baisse en Algérie et devant les juges, pour 160 millions dont les sources sont de l’entreprise locale du pétrole, afin d’amadouer l’opinion. Or l’affaire vient d’être encore profondément creusée par les juges et les enquêteurs.

Amoindrir les dégâts de la prédation que se partagent les bureaucrates algériens n’en finissent jamais. Un éminent ministre des affaires étrangères, en l’occurrence Bedjaoui, s’est permis 2 décennies de salaires à 10 000 € sans exercer, tout en vivant une villa des quartiers chics parisiens. Dans un de nos articles nous avons cité le parent de ce diplomate qui a réussi à soutirer plus d’un milliard à Sonatrach avec l’ami d’enfance de Bouteflika, Khelil…

Les enquêtes liées à des accusations de corruption au Brésil et en Algérie continuent d’être exploitées pour puiser, côté américain et même européen, dans le dossier augmentant les pécules de ce pot-de-vin servi sous table. Déjà que pleuvent aussi de lourdes amendes qui, aux USA, dénotent, contrairement aux préconisations de la justice algérienne, du volume des deniers échangés dans cette félonie !

En moins de 3 semaines, après la signature d’un dernier gros contrat avec Sonatrach, éclate, en ce décembre 2022, encore la pire des révélations, d’une entreprise d’outre-Atlantique la Honeywell International Inc. Elle crache le morceau devant « Securities and Exchange Commission » (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.

Les promesses anticorruption de Tebboune restent vides.
24 février 2021

Les scandales de corruption continuent d’entacher l’Etat algérien, alors que les discours officiels relatent des efforts dans le sens inverses. Le groupe Sonatrach a signé, mardi 4 décembre 2022 à Alger, avec cette société un autre protocole d’entente visant la promotion de la coopération. Et l’exécution déjà d’un marché dont la teneur est encore moins expliquée. C’est d’ENII en Italie avec qui moult affaires de banditisme économique aussi...

Bien sûr, c’est là où il y des revenus et où la faramineuse rente algérienne est gérée. Les affaires habitent le système qui couve aussi les pires incompétences qui ont ruiné un pays pourtant envié pour ses divers potentiels notamment les richesses naturelles dont le pétrole. Ce scandale avait déjà provoqué le limogeage de Mohamed Meziane à la tête de Sonatrach par le passé.

Le conglomérat américain est, selon l’action de la « la SEC » est impliqué dans deux scandales de corruption au Brésil et en Algérie, mais bien d’autres aussi. Le 12 décembre, M. Meziane a été condamné à cinq ans de prison ferme dans la même affaire alors que ses deux enfants Mohamed Réda et Bachir Fawzi ont écopé chacun de quatre ans de prison. Ceci côté justice en Afrique du nord, où les citoyens croient que ces peines sont légères.

Le dernier protocole a été paraphé, au siège de groupe, par le directeur central "Procurement & Logistique" de Sonatrach, Daoud Mohamed et le directeur général "Afrique du Nord, Honeywell Performance Materials and Technologies", Meziane Ghaoui, en présence de PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar et le PDG de Honeywell Moyen-Orient et Afrique du Nord, Mohammed Mohaisen. Ces signataires sont vraiment aventureux et ne renoncent pas.

Pour Sonatrach et les autorités algériennes, le bluff persiste. alors que : «  Pendant des années, 7 millions de pénalités, de remboursement et d’intérêts avant jugement. Nous sommes ravis d’avoir cette question d’héritage derrière nous, car ces événements ne reflètent en aucun cas le leadership, la culture et les valeurs actuels qu’Honeywell est parvenu à établir plus d’une décennie depuis que cette activité a eu lieu  », a déclaré le PDG de Honeywell, Darius Adamczyk, dans le communiqué.

Quand un groupe s’installe au palais Al-Mouradiya, il traduit les membres des autres clans en justice, sur fond de corruption qui est endémique. Dans une nation où le contrôle populaire est absent et l’incompétence endigue la transparence. Après Bouteflika, les factions qui s’accaparent le pouvoir en Algérie ont repris de plus belle les déchirements en règlement de comptes.

6 Décembre 2022 : Signature d’un protocole d’entente entre Sonatrach et Honeywell

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