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Faute d’être gérée telle une entreprise, la commune algérienne est une zaouia.

Indigne fatras du populisme et sa prime de corruption dans les mairies.

lundi 25 octobre 2021, par N.E. Tatem

Depuis les années soixante, c’est-à-dire au lendemain même de l’indépendance, avec un socle de démocratie monolithique et pseudo-socialiste les assemblées élues ont été chargées de la gestion des affaires des administrés. Des collectivités locales ont vu le jour, dès 1967 à travers des communes dont l’inspiration est l’héritage de la métropole coloniale et l’adoption du modèle qui a été dit yougoslave. Or la mairie a été envahie de la convergence des bricolages, sans apporter réponses aux besoins de la population.

L’Algérie s’apprête à élire, fin novembre 2021, de nouvelles assemblées populaires communales, ainsi que des wilayas, sur le sillage de plusieurs votes contestés et largement boycottés en période post-Bouteflika. Et où les castes prédatrices orchestrées par des bureaucrates incompétents issus de l’ENA prônent le maintien d’un système suranné par ses moult incartades de rentiers zélés.

A la base du squelette de l’Etat, faire participer la population à la gestion et au contrôle des affaires s’était engagée avec le code communal de 1967. Depuis les APC (Assemblées Populaires Communales) jouissent d’une souveraineté qui ne tient souvent pas compte des ressources réelles, pour répondre à la demande plus multiforme que strictement sociale de la population.

Cette contribution, pour améliorer la vie des collectivités locales algériennes, vient en l’occasion du vote du 27 novembre 2021...

En dépit d’un arsenal juridique et du climat d’ancrage de la pratique de la gestion des localités, car le code communal existe depuis 1967, rien ne fonctionne bien. Pour une nation encore en gestation, la terrifiante corruption est bien jointe aux institutions où la souveraineté populaire aspire à s’exercer. La gestion des institutions centralisées ne correspond guère à celle des communes.

Inondations mortelles en Algérie, effet d’une maladive gouvernance.
9 septembre 2020

Le rôle des cellules de base de l’appareil étatique en Algérie est vaguement établi, c’est-à-dire qu’il pas limité aux missions d’administration des actes de rapprochement à la population. L’ère des unités économiques locales, du temps de l’économie publique, est dépassée. Mais demeure un vide pour identifier les tâches sociales et la gestion des communautés zonales et régionales.

L’aménagement du territoire se pose désormais aux bureaux publics des localités, avec le réchauffement climatique. Alors que la culture environnementale reste encore embryonnaire, en dépit qu’un parti écologiste a vu le jour dès la 1ère constitution pluraliste post-octobre-1988, les demandes dans ce sujet mondialisé, sont le signe des responsabilités de niveau local.

Les incendies de l’été 2021 que les bureaucrates imputent à un pseudo-terrorisme, ont montré que la décentralisation de la protection des calamités naturelles, doit être mieux élaborés. Ces feux qui sont généralement causés par l’absence du débroussaillage, peuvent être éviter grâce à la mitoyenneté qui constatent les éléments susceptibles de brûler.

Sans un modèle qui leur soit canevas de travail, car le yougoslave de 1967 est obsolète désormais, et un encadrement à la compétence de lier les citoyens à l’Etat, qu’auront à faire les communes à l’avenir. La gestion de la voierie, des déchets, des réseaux des assainissements sanitaire qui sont le socle de l’urbanisme, des loisirs et des équipements sociaux dont les écoles sont un lourd fardeau pour des élus en mal de comprendre les fondements des communautés connectées en 2021.

Un décret a modifié le statut du secrétaire général de la commune, sans vraiment lui donner plus ou de nouvelles prérogatives. Longtemps livrée au népotisme du passé du monolithisme politique et aux nouvelles divergences nées avec le pluralisme, ce cadre des localités mérite d’être appréhendé à la lumière des performances nécessaires pour améliorer la mission du service public. Quel contrôle exercer sur des élus souvent zélés ?

Pour les communes aux faibles recettes qui dépendent de l’activité économique locale, la maîtrise de la ventilation de revenus réduits les dépenses, ce qui les expose au déficit. C’est ici qu’interviennent les sujets du développement en Algérie. Ce qui est l’impératif global où la composante d’une collectivité locale retrouve les réponses…

A la difficulté de qualifier les priorités et en anticipant les imprévus qui surgissent dans l’urgence au grès des aléas naturels et ceux créés par les métamorphoses du territoire, le problème de l’équilibre budgétaire a entravé un management ardu et freiné le développement. Les communes algériennes ne répondent pas aux besoins humains, ce qui leur tâche fondamentale.

L’auteur de cette contribution est un ancien secrétaire général de mairie à Bordj-Bou-Arréridj et Médjana en Algérie. Il est connu comme spécialiste des finances locales (budget communal) et rédaction administrative, avant de rejoindre la presse.

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