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L’Algérie rate 2 occasions en or pour repartir plus belle & forte.

Pour être attractif, le pays devait réformer en liquidant les exclusions redondantes.

lundi 23 novembre 2020, par Djamel Damien Boucheref

L’Algérie a perdu dernièrement deux chances de réformes. Un vote infructueux pour une constitution émise par des « khabirs » (experts) bureaucrates. Et un net recul de l’entreprise populaire dite « Hirak ». Des échecs qui ont été causés par plusieurs interférences comme la maladie pandémique, la répression judiciaire, les intrusions de noyautage des opportunistes et aventuriers ainsi que par l’islamo-fascisme prêt à ruser avec la démocratie.

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L’un, des changements échoués, concerne le maintien de la principale doctrine des élites, maintenant obsolète. Et le second a trait au renouvellement du « projet national ». Ce dernier tracé par les martyrs, n’est plus adapté au nouveau millénaire et aux générations connectées. Les combattants de la libération n’anticipaient pas sur l’avènement d’Internet ou bien de la trahison du message originel par les « tuteurs historiques » qui ont gouverné depuis 1962.

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Avec la pluralité qui fait désormais la société réelle, se dissipe le vieux consensus qui mobilisait largement le tissu social, en servant le nationalisme réducteur. Ce patriotisme confessionnel table maintenant sur les constantes nationales, devenues aussi un fond de commerce en faillite et entre les mains d’une vieillissante garde. Ce sont les rentiers et les bureaucrates au pouvoir qui montrent qu’incompétence et corruption aux 70% du peule, qui bloquent les jeunes avides de liberté.

Le pays comporte une diversité que (et qui) redoute l’islamisme et son aversion aux violences sacrées. Certains militants comptent relancer les manifestations qui ont aidé l’armée à destituer Bouteflika en février 2019. Et ils présument les perpétuer pour dénoncer l’emprise de la bureaucratie corruptrice qui a, après et de l’érection de Tebboune, fait de l’armée sa protectrice.

Le Hirak n’est pas une œuvre dotée d’un programme révolutionnaire lisible. Du moins succinctement et littéralement, c’est un appel au changement sans dessein visible et compris. Même la tâche d’une nouvelle constitution s’est trouvée mise en échec, pourtant le préalable méritait un semblable détour. Ces 2 efforts, de la société en colère et des institutions rafistolées, se sont soldés, du moins d’après leurs préliminaires épilogues, en une panne qui risque d’être définitive.

Le personnel systémique, dont Tebboune est même le visage de proue, a lancé l’occasion du référendum, afin de surmonter le scepticisme entourant l’élection de l’année dernière (12/12/2019), d’un ancien chef de daïra (sous-préfet). La doxa a réclamé un mandat de respectabilité et d’apaisement aux Algériens, à son outsider. Mais il a été rattrapé par la maladie qu’il n’avait pas bien gérée, à l’instar de tout son parcours semé d’embûches imprévisibles.

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L’armée doit maintenant répondre à une population plus rétive. Oui au de gagner l’estime en liquidant Bouteflika, les militaires cherchent la stabilité interne. L’institution qui a dopé une tiède tentative de réforme, a aussi mis en place un raïs désavoué. Ce rejet entravera gravement la capacité des gouvernements qui viendront, pour faire face aux crises économiques et de santé publique, ainsi qu’à l’impact des bas prix du pétrole.

L’inutilité de la constitution se relate quand Bouteflika n’a pas été empêché de consommer 4 mandatures, sans que le texte qu’il a hérité, qui limitait à 2 vacations à la tête du pays, ne l’ait point retenu de falsifier la 1ère loi et de continuer un parcours de prédation économique. Alors que le semblant de changement, des castes, opéré par le nouveau raïs dessert plus le pays. Mais ceux qui bénéficient des grosses manœuvres de la bureaucratie, sont des élus inactifs et des militaires dans une corruption "inclusive".

Quant au pire qui a été bien repris, c’est l’ancien manuel autoritaire de la répression politique. Au lieu de parier sur une approche plus consultative, consensuelle et de dialogue qui accorde au Hirak, et à d’autres groupes de l’opposition qui a combattu le terrorisme, un rôle substantiel, dans le processus de changement, la place est élargie au fanatisme. Ce qui place l’Algérie, encore une fois, sur un sentier sans issue.

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