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Les causes du Hirak en Algérie restent quand s’érodent les ressources.

Les limites de l’Etat de l’arbitraire envers les jeunes sans avenir.

vendredi 23 octobre 2020, par Djamel Damien Boucheref

L’opposition algérienne s’est recomposée. En dépit qu’elle cherche à avoir une identité philosophique claire, elle s’appelle « Hirak ». Elle est porteuse de cercles d’aventuriers et groupuscules opportunistes, qui se cachent avec les pseudos persécutés par le passé comme les barbares et les clans régionalistes. Pendant près d’un an, le pays a vécu les élucubrations de militants anonymes qui intensifiaient l’incertitude.

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Ils ont été des centaines de milliers de manifestants descendus dans la rue pour exiger des réformes. Mais la première loi, la constitution, n’est qu’un leurre de remise sur rampe de la bureaucratie qui a corrompu l’armée et détruit les élites désorientées par de fausses valeurs et de réactionnaires constantes nationales !

Les manifestants algériens du Hirak ont souhaité l’évitement d’une catastrophe sanitaire, quand ils ont suspendu leur protestation l’indécrottable système politique corrompu et incompétent. Mais ce dernier a cru bon d’imposer encore une fois son diktat qui a ruiné les ressources matérielles et exilé les compétences, dont ceux de médecine qui se trouvaient manager (diriger) par des analphabètes appartenant à des castes prédatrices, parvenus aux postes de responsabilité par népotisme.

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Le récit des manifestants qui ont cherché, tout en critiquant l’État pour sa réponse terne au coronavirus, à faire en sorte que les gens n’oublient pas le rôle du gouvernement dans l’aggravation des souffrances. Car la détérioration des services médicaux a été dénoncée avant même la pandémie. Et le parcours des jeunes qui indiquent la bureaucratie qui s’adonne à l’intensification du sentiment d’aliénation, n’est pas terminé. Parce que la colère populaire demeure et semble s’intensifier.

Les militants algériens n’utilisent pas cette crise pour créer la stratégie à base institutionnelle, afin qu’ils aient une présence durable sur le terrain politique. Cela pourrait prendre la forme d’alliance avec des partis politiques formels et avec les participations plus consistants au sein des groupes de la société civile et des syndicats. Ces derniers défendaient souvent un soutien de l’État pour leur survie, or celui-ci les pénalise. C’est un défi de taille avec une isolation et une fragmentation accrue des groupes du Hirak où activent fortement aventuriers et opportunistes.

Le mouvement Hirak a trouvé des moyens de se propager avec les réseaux sociaux du net, afin de tisser des rapports de solidarité et des mobilisations. Ce qui lui a servi de médias émergents ou alternatifs, comme les groupes de Facebook ou bien les posts sur Twitter. Les citoyens et les manifestants ont été en première ligne du coronavirus, pour se mobiliser et citer les ressources et même pour distribuer des fournitures aux nécessiteux.

Ils ont livré des produits d’épicerie aux populations vulnérables, assaini les espaces publics des détritus et envoyé des équipements de protection individuelle. Ces efforts mettent en évidence la faiblesse du système gouvernemental de santé. Cela montre aussi un sens du devoir et offre aux gens une source alternative à la mobilisation et une réponse à la faillite du service public face à la pandémie.

Ce qui inquiète encore les Algériens, c’est l’économie. L’Algérie souffre d’un chômage élevé, en particulier parmi ses jeunes. Ses réserves de change sont passées de 60 milliards de dollars l’an dernier à 44 milliards de dollars et dégringolent encore pour un bilan sombre à la fin de cette année. Le Fonds monétaire international "FMI" prévoit que l’économie pourrait se contracter de 5% cette année. La plupart de ces indicateurs sont le résultat de décennies de politiques imprudentes et de l’incapacité du gouvernement à créer une économie productive. Les responsables perdent encore la capacité de lutter contre l’aliénation publique croissante de l’État, le pays risque de faire face à une crise sociale encore plus grande.

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Quoique prédisent les optimistes installés à la tête des centres de décisions, la pandémie s’aggrave et également elle accentue les difficultés financières. Elle oblige le gouvernement à examiner son modèle non durable de gouvernance économique. Les hydrocarbures génèrent au moins 80% des recettes budgétaires de l’Algérie. Mais la chute des prix du pétrole a réduit la disposition du régime à canaliser les subventions et autres soutiens vers la vaste classe moyenne urbaine et les travailleurs employés par l’État. Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il réduisait de 50% le budget de l’État pour gérer le crash qui pointe.

L’action publique est mise à rude épreuve par le coronavirus, ce qui alourdit le contrat social d’une manière qui pourrait se retourner contre le gouvernement. Il a révélé les lacunes d’un pays qui, malgré des milliards d’investissements dans la santé, est dans un état déplorable. L’Algérie ne dispose que d’un lit en unité de soins intensifs pour 100 000 habitants. Les rares ressources pour lutter contre la propagation de la maladie entraveront la capacité du régime à faire face à la menace. Ironiquement, le coronavirus pourrait affaiblir l’infrastructure humaine et institutionnelle au cœur de l’appareil répressif.

Dans peu de jour, l’Algérie organisera un référendum pour une nouvelle constitution destinée à renforcer la démocratie, si on croit les bureaucrates qui l’imposent comme ils ont, durant 2 décennies, prescrit Bouteflika. Alors que le peuple attendait des merveilles. En augmentant les pouvoirs du président, du premier ministre et du parlement, le nouveau texte acte que les rouages méprisent la société. On considère que cette orientation apaise l’opposition civique, tout en préservant l’équilibre des pouvoirs au sein des institutions. Mais elle nie l’écologie et le réveil du progrès ainsi l’élan salvateur…

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