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Accablée pour l’accueil des migrants, que dit l’Algérie des "haragas" ?

Les expulsions incessantes d’un pays de transit difficile que par ses voisins.

vendredi 9 octobre 2020, par Rebel Kazimir

L’Algérie rechigne à l’effet des ONG notamment quand elles sont étrangères. Ce n’est guère le seul pays justement qui souffre du menaçant "déstabilisme" fomenté par une main étrangère. Mais quand ce pays qui se dit "Mecque des révolutionnaires" est cité pour des questions humanitaires, il est difficile de croire qu’un espion extérieur vienne manipuler un citoyen local pour que ce dernier détruise sa patrie. Plutôt que le sujet des migrations dérange, ce pays de "Haragas" tombe dans la case de la mal-vie choisie par ses ressortissants qui partent aussi.

Ecouter l’article.

Dans sa dernière déclaration, l’ONG "Human Rights Watch" a cité ce qu’elle a déjà documenté pour des expulsions abusives de migrants par l’Algérie entre 2016 et 2018. Le pays d’Afrique du nord a viré environ 25000 migrants vers le Niger en 2018 et 25000 autres en 2019, selon des organisations à but non lucratif et des Nations Unies, dit-elle.

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Il serait fastidieux de reproduire tout le contexte de 2017, où l’actuel Mr A. Tebboune actuellement président en Algérie, a donné sa rhétorique qui semble maintenant inadéquate et même intenable. L’élu par défaut de décembre dernier, avait déclaré, alors 1er-ministre qu’il entendait régulariser les travailleurs migrants.

Ce qui n’est pas extraordinaire en soi, quand il est même judicieux et nécessaire d’« identifier les réfugiés et les migrants subsahariens, dans le but de leur attribuer des cartes officielles pour leur donner la possibilité de travailler. » Lors de ce 1er mandat présidentiel, qu’en est-il ? Surtout que la COVID-19 a changé la donne.

Le plus vaste pays d’Afrique a paraphé les Conventions des Nations Unies et des réfugiés africains et à la Convention contre la torture. L’Algérie est également liée par le principe de non-refoulement, qui interdit le retour forcé de quiconque vers des pays où ils pourraient être torturés ou menacés de mort ou de liberté. Ce qui oblige son gouvernement de veiller à ce que les demandes des demandeurs d’asile soient pleinement examinées avant d’engager une procédure d’éloignement.

La Convention sur les réfugiés interdit d’expulser légalement des réfugiés sur le territoire d’un État contractant, sauf pour des raisons de sécurité nationale ou d’ordre public. Même dans de tels cas, les décisions devraient être prises conformément à une procédure régulière, à moins que « des raisons impérieuses de sécurité nationale ne l’exigent autrement ».

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Mais l’Algérie est accusée par, ceux qu’elle n’a pas en odeur de sainteté, les ONG, dont Human Rights Watch qui vient de diffuser une déclaration. Ce qui questionne directement le raïs sur les détentions arbitraires et les expulsions collectives. Les intervenant disent enquêter sur les abus présumés, quand le pays ne développe pas des systèmes de traitement individualisé, équitable et légal aux demandeurs d’asile et migrants en situation irrégulière.

Dans le jeu que l’Algérie redoute le plus des ONG, il y a le contenu du communiqué de "HRW". 2 travailleurs humanitaires au Niger s’expriment anonymement pour déclarer avoir vu des blessures sur les corps des migrants à l’arrivée. Ce qui correspond à des abus et les migrants ont confirmé. « À chaque vague d’expulsions, nous voyons des ecchymoses et des blessures... » disent ces travailleurs humanitaires. Rajoutant que certaines femmes affirmaient avoir été violées « par des hommes en uniforme en Algérie ».

D’autres déclarations du 3 octobre, précisent que l’Algérie a expulsé 705 adultes et enfants de 18 nationalités depuis le désert du Sahara. Ils sont suivis de 957 Nigériens renvoyés de force en convoi le 5 octobre et de 660 personnes de 17 nationalités expulsées vers le désert le 8 octobre, selon les travailleurs humanitaires au Niger. Et le ministre de l’Intérieur algérien a annoncé le 1er octobre une nouvelle opération de lutte contre la « migration illégale », affirmant qu’elle respectait les droits de l’homme.

Selon le HCR (Haut-Commissariat des réfugiés) de l’ONU, l’Algérie a ouvert ses portes à quelque 50 000 réfugiés syriens. Les autorités de ce pays peuvent offrir cette hospitalité à tous ceux qui en ont besoin.

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