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Un Hirak du samedi en Algérie et l’escalade de sécurité.

Bluff Zeghmati sur des journalistes emprisonnés pour leur métier…

dimanche 8 mars 2020

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Les ministres au service de Tebboune en Algérie, cherchant à désenclaver le régime obstrué et assiégé par le "Hirak", s’avèrent des ambitieux sans envergure. Ils s’adonnent à des dribbles inopportuns, sans rompre les anciennes pratiques. Ce qui gonfle la colère populaire. Dans ce climat, les journalistes ont plus d’objectivité.

Un nouvel élan, voulant des marches le samedi, procure à la doctrine révolutionnaire, assimilée par les jeunes en atout de rejet du pouvoir de post-vote de décembre, la réalisation de sa mue. C’est la seule manière de se libérer de la carence islamiste accommodée par des rassemblements après la prière hebdomadaire. Ce qui réveille les vieux réflexes sécuritaires.

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Vertigineuse montée en puissance du Hirak en Algérie, il cherche à organiser des rassemblements plutôt le samedi que le vendredi. Alors que les autorités, confinées, tentent de limiter la mobilisation, en réprimant les manifestations et les plus influents d’entre eux. Ces dernières préconisent un rajout qualitatif, au mardi et au vendredi, une autre journée de protestation.

Ce qui a été est insuffisant, d’après les débats théoriques qui analysent ce mouvement, ce sont les quotidiennetés plus amères et sans apports à une nouvelle dynamique. Chose que le nouveau raïs n’a pas encore mis en branle, c’est la confiance en son projet. Son programme n’est pas défini, en reflétant la reprise des haines, des bricolages, des exclusions et de la mauvaise gestion de la chose publique.

Car de la finalité, après une année de lutte paisible, les Algériens sont insatisfaits. Les acquis qu’ils ont glanés, après plus d’une année de revendication pour le retrait des tenants de la gouvernance, est modique par rapport aux aspirations des jeunes dont l’exil (harga) forcé a repris. La seule entreprise qui mérite l’exergue est la chute du despote Bouteflika, elle a été imposée même à l’armée.

Alors que les vrais problèmes, que les protestataires montraient ouvertement dans leurs slogans, sont restés inchangés. Et certains, comme la médiocrité de la gouvernance ou bien la corruption, ont même pris la tournure d’associer les cadres opportunistes et les politicards des basses besognes. Les habitués qui entraînent la société aux positions saugrenues se sont allés au nouveau locataire d’El-Mouradiya.

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Selon des observateurs internes au mouvement, comme le journaliste et écrivain Kamel Daoud, il y a accélération d’aveuglement du pouvoir réel. Ce dernier a opéré un coudoiement avec des intellectuels qui lui ont exprimé leur traîtrise du peuple en révolte. Donc le « hirak » n’a rien apporté que réactiver la démagogie du nationalisme qui s’est converti en patchwork confessionnel.

Ce qui n’est pas reluisant, aux yeux des vrais et charismatiques penseurs de cette contestation, devenue désormais historique, le virage à l’obscurantisme. Outre l’augmentation des honnis de la politisation de la principale religion, en dépit de la lourde conséquence de la « décennie noire », les réconfortés que le bureaucrate Tebboune préside le pays, jubilent d’avoir pris leur trophée. Et raviver le terreau réactionnaire.

C’est lors du 55ème vendredi que les journalistes algériens sont pris en chasse par les policiers qui tentent de juguler les manifestations qui se répètent contre le système politique. Dernièrement dans un éloquent réquisitoire dans le tribunal de Sidi-M’hamed à Alger, Fodhil Boumala a inversé l’accusation humiliant ses juges comme des bureaucrates serviles de la ploutocratie. Et son discours a rompu les idées reçues...

ZEGHMATI fait son BLUFF, comme quoi les journalistes...

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