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Constitution et commission pour occulter le Hirak en Algérie.

Le contre-feu d’un frustrant président reliquat des gangs prédateurs.

dimanche 12 janvier 2020, par Djamel Damien Boucheref

2020 est une année particulière pour l’Algérie. Le dernier vote a permis de dépasser le vide au sommet de l’Etat, alors que le mouvement social se questionne sur l’avenir de la mobilisation dite "Hirak". La conversation des nouveaux dirigeants, y compris le nouveau gouvernement, est encore sèche, comme l’est celle d’un humain ayant perdu la voix, faute de faire le perroquet pour reprendre le discours du chef qui n’a pas encore développé les détails des 54 promesses de la campagne électorale.

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Pour lutter contre la propagation de l’incendie qui ravage les végétations en Australie, on intente un contre-feu. C’est-à-dire on brûle volontairement des espaces pour que l’escapade de la grande fournaise ne trouve pas de matière à allumer pour continuer son expansion. Concrètement une révision de la constitution en Algérie épuise les manœuvres qui puissent berner le Hirak…

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Ce qui retient les attentions depuis que le président algérien Tebboune a lancé la révision de la première loi, est la motivation de ce chantier. Est-ce pour mieux gouverner ? Ou bien pour se cramponner au trône en évitant l’intervention de l’armée qui fait et défait les raïs ? Ou bien juste balancer à l’opinion locale l’inefficient rafistolage qui accrédite la mise en branle d’une activité.

Après avoir montré, de briques et de brocs, un gouvernement pléthorique, dont l’envergure donne à méditer sur les références des « Doktours » qui sont scandées lors de l’annonce de sa composition, vers quel management de la chose publique mène l’amendement de la constitution ? Et qu’est-il exactement l’argument plausible à tenter si promptement une telle mission ?

Dans un délai de 2 mois, la commission qui revient noyer comme d’habitude ce projet comme une tentative de tuer un poisson en le jetant à l’eau, un texte sera rendu public. Il sera remis aux mains du locataire d’Al-Mouradiya qui le soumettra au suffrage universel. C’est le genre de vote que les Algériens détestent et la bureaucratie s’en charge de bourrer les urnes.

Sur le mode assumé de législateurs préfabriqués et supposés experts, le régime algérien persiste à ignorer la volonté populaire. De même violer tout esprit de citoyenneté, en miroitant la pompeuse technocratie. Il est vraiment superficiel d’avoir un maire ou un ministre paré de tous les diplômes et qui fasse comme ce qui a été fait de ce grand pays depuis la couverture de sa souveraineté.

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Or les aspirations profondes Algériens sont audibles depuis un an, à travers une émeute que les dirigeants n’ont pu contenir. Ils disent qu’ils sont en mesure de fonder une nation qui réponde à leurs ambitions, notamment qui assure aux générations de demain aussi la paix que le bien-être. La réponse qui leur affectée consiste à même créer un département totalement cinématographique.

Le recours à l’amendement de la constitution est vraiment un jeu d’enfant. Saïd Bouteflika ébranlé par le Hirak et avant d’abdiquer s’est prononcé à cette révision, combien de fois faite depuis que l’Algérie est indépendante. Boumediene gêné du texte de 1963, dès lors que son coup d’état s’est acharné à l’annihiler. Et il accoucha, comme confectionné chez un tailleur, de son costard.

Un seul texte reste incontestable, mais il n’a jamais été appliqué. Voté le 23 février 1989 à 73,43% de « oui » et avec une participation atteignant 79%. Cette législation a été écrite à la barbe des dinosaures de l’ex-parti unique qui refusaient le pluralisme, après même les événements du 5 octobre 1988. Mais devenue lettre morte, avec un Etat laxiste et des aventuriers, impénitents et politicards.

Les constitutions en Algérie
Résumé du Tableau
An promulgation retaillée pour faire du sur-mesure au chef
- Celle 1963 suspendue en 1965
- De 1976 révisée en 1979, 1980 et 1988
- De 1989 violée : laxisme de bureaucratie et politicards
- De 1996 violée par Bouteflika et la révise en 2002, 2008 et 2016

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