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Égarement "badissiste" et focus de modernité, la dialectique du hirak algérien

L’acerbe critique des intellectuels algériens réfugiés à l’étranger réveille les massifs défenseurs des constantes

mardi 13 août 2019, par Djamel Damien Boucheref

L’éternel débat intellectuel en Algérie reste le même depuis des décennies. La confrontation entre les progressistes et les réactionnaires n’a jamais pris fin, la société qui avance et celle qui à force de faire du surplace recule. Rarement entre la gauche et la droite, il n’a que peu existé pour ses deux dimensions idéologiques. Au temps sombre de la "décennie noire", c’est aussi démocratie et théocratie, l’antagonisme modernité et archaïsme, qui a présidé les grandes discussions sociétales.

Le contexte, à la veille de la 25ème sortie des étudiants dans le cadre de l’insurrection "bon-enfant" du Hirak, se présente avec ces quatre tableaux. Mais d’autres ambiguïtés sont brandies, comme les attaques contre l’armée qui n’existent pas contre l’institution, mais sont bien réelles à l’égard du chef. Lequel a perturbé la spontanéité du mouvement alors qu’il est en éclosion.

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 1- Le président par intérim algérien, Bensalah, a persuadé plusieurs personnalités et même dirigeants de l’opposition de rejoindre le groupe indépendant d’experts pour le dialogue national et la médiation. Certains ont préféré se précipiter pour répondre à cet appel, prenant peur que l’Algérie soit brusquée par des violences comme la répression ou bien le terrorisme…

 2- De son côté, le général Gaïd Salah aggrave la situation, en persuadant les forces de sécurité d’arrêter les manifestants qui arborent des banderoles amazighs (berbères) lors des manifestations. Incohérence ! Les juges, sans même une loi qui leur indique le délit de porter un autre emblème que celui officiel pour la nation, obéissent à l’obsession de persécuter les récalcitrants kabyles…

 3- Le mouvement déclenché le 22 février dure, sans que certaines de ses demandes ne soient satisfaites, a du mal à dégager sa représentation. Ce déficit d’élite procède d’un statut quo qui endigue le passage à une nouvelle étape, ce qui convient pleinement à l’ancien système. Lequel aussi compte aller à un vote pour perdurer la répugnante gouvernance qui met en colère la jeunesse surtout qui observe son avenir obscurci.

 4- Les terroristes algériens restent cachés, leur vaisselle vient souvent menacer le mouvement social et politique qui s’exprime tous les vendredis. Ils sont soutenus par les nationalistes réactionnaires qui montraient leur solidarité avec la Palestine, mais ils ont compris que cela ne suffisait pas pour incarner publiquement leur chapelle. Ils brandissent les signes obscurantistes du nationalisme du passé de la libération « badissiyine », faute d’un projet pour l’avenir que celui de la haine !

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L’Algérie est le 1er pays à légaliser u parti islamiste, après bien sûr l’Iran qui a interdit toutes autres philosophies pouvant prétendre au pouvoir. Ce qui fait qu’entre les farouches opposés à l’islamisme et ses défenseurs issus du nationalisme qui consomme toutes ses défaites notamment contre le sionisme, les seuls projets de société à s’exprimer ne sont pas aux frictions, mais aux coups bas.

Les nouveaux obsédés par la solidarité avec la Palestine, s’avèrent être tenants de l’identité traduisant l’ordre local d’une aristocratie confessionnelle. Ils ont l’islam politique comme œillère et son tourment de cruauté est caché d’hypocrisie. Alors que les « éradicateurs », que sont les vrais préservateurs de l’islam de la souillure politicienne, généralement laïcs ont le crédit de la modernité à les inspirer. Ils ont plus de repères de sociologie que de théologie.

Les premiers cherchent chez Ibn-Badis (Badissya) école et les seconds l’universalité leur ouvre la perspective de l’universalité. Quelques-uns des intellectuels algériens, comme les jeunes qui ont chanté la musique raï, exploitent la fabuleuse rampe de lancement de l’ancienne métropole coloniale, laquelle a capacité de donner popularité au-delà de tous les confins. Ce qui laisse sur le carreau et en catastrophe les dénigreurs de la navigation à l’étranger…

Des Sensal, Kamel Daoud, Sifaoui ou même Dilem tiennent dans les médias français une acerbe critique sociale envers la société dont ils sont ressortissants. Ils sont accusés par la formule de « haine de soi », de malveillance. C’est-à-dire de virulence envers peuple et d’injures pour la patrie qui les a vu naître.

Mais parleraient-ils librement en Algérie, sans être emprisonnés comme le sont des dizaines de jeunes berbères, des officiers iconoclastes comme Ghediri et Borega ? Pour ne citer que ceux qui quotidiennement sont dans les bouches des autres révoltés.

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Mourad Benachenhou est né à Tlemcen. Ancien officier supérieur de l’ALN de 1956 à 1962. Il a occupé différents postes de responsabilité après l’Indépendance dont ministre de l’économie. Il est professeur titulaire des universités et a enseigné dans différents établissements d’enseignement supérieur. Auteur de dix ouvrages traitant de questions économiques et politiques algériennes. Il a publié plusieurs sujets sur le Hirak, en-voici un. Ils sont truffés de contradictions, mais ça vaut le coup de les consulter, pour débattre-.

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

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