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En Algérie, la société civilisée a des préalables que l’armée ne veut concéder...

Une justice aveuglée par son "auto-réhabilitation" obéit aux maladresses du nationalisme militarisé

lundi 22 juillet 2019, par Djamel Damien Boucheref

D’une part, le « Forum civil pour le changement » a divulgué une liste de 13 personnalités, ayant pour dessein de trouver, en toute urgence, un successeur à Bouteflika. De l’autre, les signataires du « pacte pour l’alternative démocratique » souhaitent une étape de transition, afin de faire table rase du félon régime, emporté par l’assurance populaire donnée à l’armée pour chasser le despote qui le commandait €¦

Les tentatives de représenter les manifestants qui sortent chaque vendredi, en rupture avec la classe politique en Algérie, ont été à ce jour, vaines. Même les noyautages des opportunistes et aventuriers, connus pour avoir défendu becs et ongles les islamo-terroristes qui ont été jusqu’en Afghanistan, ont essayé d’être « porte-paroles » du mouvement. Mais la spontanéité due au malheur occasionné par le dernier des despotes du faux-FLN, les écarte aussi.

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18 juillet 2019

Y compris l’armée, dont le chef ne cesse de rab cher que l’institution militaire accompagne la révolte du peuple contre les despotes, n’est pas en posture d’interpréter fidèlement la volonté et l’aspiration de changement. La tornade qui souffle, balayant les autocrates et les corrompus qui leur ont fait allégeance, est agencée par une consciente de la "société civilisée" qui reprend avec fermeté ses libertés aliénées sous le socle d’un nationalisme décadent.

Pour l’opinion contestataire, imposer l’urgence d’une élection présidentielle en Algérie, après la chute de Bouteflika, consiste à remettre promptement en selle les anciens gouvernants. Ce qui fait, avec la vitesse de retour au vote, qu’il y a effectivement une manœuvre d’asphyxie de la contestation.

Deux thèses se proposent en épilogue du mouvement qui s’est déclenché le 22 février. Elles ne sont pas complémentaires, ni alliées, tant qu’elles sont d’inspiration différentes. Les partis algériens qui ont été nourris de la répartition des postes de députés sous Bouteflika, et avec les calculs de son frère Saïd, continuent maintenant avec une adhésion à l’agenda du ministère de la défense.

Alors que ceux de la gauche, des laïcs et des progressistes conditionnent le dialogue avec particulièrement l’institution militaire qui est maintenant dans des négociations, les arrestations pour délit d’opinion et le contrôle des médias. Ces préalables sont d’ordre juridique. Quand l’emballement des tribunaux semble aveugler les magistrats qui appréhendent corruption et complots contre l’armée, en dossiers opportuns pour corriger leur ancienne connivence avec les prédateurs de l’économie...

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15 juillet 2019

Ce qui détermine les deux tendances, d’abord des propositions de solutions différentes à la crise politique en Algérie. C’est bien double et distincte feuille de route qu’elles soutiennent. Les uns précipitent la refonte institutionnelle du pays encore livré à la gabegie, en voulant rapidement un raïs. Et les autres tiennent à l’écoute des manifestants aux pesantes revendications sociales, que les détrousseurs de la manne de la rente ne désirent guère leurs concéder.

Cette différence entre ceux qui se s’attèlent au vote et ceux qui désirent d’abord une période de transition, n’est guère anodine. L’Algérie a franchi, maintes fois à travers les décennies d’indépendance, ses crises récidivantes. Elle adoptait des appareils d’exception, d’ailleurs créés en situations inédites par l’armée. Prenant en main l’apaisement des troubles, comme lors de la décennie noire, ce qui clarifier les voies et perspectives aux moments difficiles d’une nation en constitution.

Ce qui permet actuellement aussi, selon ce passage de la déclaration rendue publique le 21 juillet, «  ... qu’il (le peuple) puisse choisir démocratiquement la forme et le contenu des institutions qu’il souhaite mettre en place et rejettent toutes tentatives d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place.  »

La tenue d’une « convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique pour le 31 août 2019 » est l’échéance qui répond à la version officielle apportée à la hussarde par l’armée et les reliquats de l’ancien système. L’attente des Algériens, du divorce avec les prédateurs, les démagogues et les défaillants politicards, n’a pas encore une exquise pour ses espérances...

Pacte politique pour une véritable transition démocratique

Déclaration

Le soulèvement du 22 février porte en lui une lame de fond de la volonté de recouvrer la souveraineté populaire et la construction d’un Etat de droit.

En proposant une transition démocratique à travers un processus constituant souverain, les partis, les organisations et les personnalités qui ont signé le pacte pour une véritable transition démocratique, le 26 juin 2019, ouvrent la seule perspective possible pour donner la parole au peuple afin qu’il puisse choisir démocratiquement la forme et le contenu des institutions qu’il souhaite mettre en place et rejettent toutes tentatives d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place.

C’est la condition pour garantir les libertés fondamentales, une justice indépendante, l’égalité en droits entre les hommes et les femmes, les droits socio-économiques et consacrer l’alternance démocratique à tous les niveaux.

La période de transition est ainsi le temps nécessaire pour mettre en place cet environnement institutionnel sans lequel toute idée de rupture avec le système usurpateur sera vaine.

Nous signataires du pacte pour l’alternative démocratique réaffirmons qu’aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue politique ne sont viables sans la satisfaction des exigences suivantes :

 La libération des détenus politiques et d’opinion.

 L’ouverture des champs politique et médiatique.

 L’arrêt immédiat du dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice.

 Le départ du régime et de ses symboles.

Aujourd’hui déjà, à l’actif du mouvement on compte plusieurs actions sur le terrain. Des actions sectorielles, des débats, des forums ou des comités voient le jour. Il est essentiel qu’elles trouvent des espaces de débats communs.

Nous signataires du pacte pour l’alternative démocratique, appelons les forces patriotiques, démocratiques et sociales, qui aspirent à faire valoir les revendications légitimes du peuple Algérien et faire aboutir ses exigences révolutionnaires, à s’inscrire activement dans notre effort à entretenir l’espoir et à imposer une alternative démocratique.

Les signataires du pacte pour l’alternative démocratique appellent à une convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique pour le 31 août 2019.

Vive l’Algérie libre et démocratique

Gloire à nos martyrs

Alger le 21 juillet 2019.

- Le Front des Forces Socialistes. (FFS)
 Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie. (RCD)
 Le Parti des travailleurs. (PT)
 Le Parti Socialiste des Travailleurs. (PST)
 L’Union pour le Changement et le Progrès. (UCP)
 Le Mouvement Démocratique et Social. (MDS)
 Le Parti pour la Laïcité et la Démocratie. (PLD)
 Maitre BENISSAD Noureddine, pour la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme. (LADDH)

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

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