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Rue 89, un banal navet qui dérange.

Quand un ventre plein de dynamite frôle une flamme, la phobie le taraude !

mercredi 1er avril 2009, par Hugo Mastréo

Une direction, de Fr3, adhérant pleinement à l’Etat policier instauré par une présidence à l’affût du moindre geste des médias, pour que seules les caresses dans le sens du poile soient présentées aux administrés. Craintif qu’une mèche dépasse, Nicolas Sarkozy porte, de loin avant tous les présidents connus en France, les modes de suspicion envers les presses libérées par le Web. Rue 89 rapporte une séquence vidéo qui n’a rien d’un scoop. Avec 2 employés de Fr3 soupçonnés d’en être les fournisseurs, 2 journalistes de Rue 89 questionnés par la police en ce 1er avril. A se demander pour quel reproche ?

La banalité du document qu’a diffusé Rue89 reflétant un avant-journal du 19/20 de la 3ème chaîne publique, datant de 2008, est des plus communes. Donc quelle mouche a piqué l’autorité ayant porté plainte contre nos confrères de cet organe de presse en ligne ? Ainsi que 2 membres de la chaîne qui a accueilli le président de république. Jugez-en, ci-après ! Une affaire d’Etat qui n’a pas lieu d’être prise ainsi.

Mais l’ère du soupçon et de la mise au pas des médias libres, qui offrent l’alternative aux personnels généralement issus de la presse écrite assujettie à de draconiens plans sociaux, prend une ampleur inconsidérée. Désormais, au regard des cas de journalistes persécutés depuis que l’UMP de Sarko est aux rênes de la puissance publique, seule une riposte citoyenne impliquant les auditeurs et téléspectateurs doit être relayée au niveau des divers mouvements sociaux qui bouillonnent actuellement au niveau national.

Mais c’est aussi le prélude aux changements qu’a porté une certaine réforme de la TV publique. Dont le contenu essentiel était la suppression de la pub, et qui s’est étalée à la hussarde déjà à la nomination du 1er manger et puis vise maintenant d’influencer la limitation de la liberté de pratique d’un journalisme synergique entre tous les acteurs du champ médiatique hexagonal. En fait où en est le mal de cette fuite d’une séquence prise avant le journal de début de soirée, le 19/20 de Fr3.

Continuer à informer les administrés, en leur fournissant des lectures plus critiques et vachement ancrées dans la promiscuité du Web, mérite une adaptation des sujets que des professionnels. Une donne toute nouvelle qui agace, comme un feu rapproché d’une tête bourrée de dynamite, les dirigeants encore attachés aux formules classiques et plates. Celles de les suivre dans les déplacements et de couvrir de louanges leurs simples missions d’administrer les rouages et de décider sur la chose publique.

Pour ce 1er avril la police judiciaire a convoqué 2 journalistes de Fr3 et 2 de Rue89, pouvait-elle le refuser ? Dans la mesure où elle est habilitée à prononcer la non-recevabilité d’une plainte relavant de la loi de la presse qui préconise la protection de la source. Et en recommandant par exemple de la rediriger directement devant un juge. Ce dernier étant plus avisé en matière de la légalité de la démarche de la direction de Fr3 qui est déjà dénoncé par le personnel, et le SDJ (Syndicat Des Journalistes) comme étant « complètement servile envers le pouvoir ».

La désignation du premier dirigeant de la TV publique par le gouvernement, augure que la pression sera plus grande quant à la gestion des chaînes publiques et à l’exercice des divers métiers au sein de cette institution. Le personnel de Fr3 est très remonté, pour cette méthode de mettre directement la police sur cette affaire et sans aucun regard interne pour la fuite, du navet qu’est réellement cet off précédant le passage du président à l’antenne.

L’exemple est donné par cette Nième affaire aux travailleurs de la TV publique et aux médias échappant, via Internet, à un cadrage de l’autorité publique actuelle. Outre que dernièrement nombreux journalistes ont été attaqués pour des raisons et avec nombreuses manières liées au président Nicolas Sarkozy.

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