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En Libye, les victoires du maréchal Haftar sans le contrôle du pétrole et du reste

Les votes en décembre suivront-ils les percées de l’Est oriental qui avancent vers Tripoli

lundi 2 juillet 2018, par Azouz Benhocine

L’impasse en Libye est de plus en plus calfeutrée à l’intérieur des frontières. Mais les familles et jeunes africains ou d’ailleurs qui aspirent à rejoindre l’Europe, empruntent les sentiers les moins gardés, qui les rapprochent de la méditerranée. Les élections en décembre prochain ne servent pas, comme les ventes pétrolières, à calmer les tensions. Dans le chaos, l’ancien militaire survivant de plusieurs attentats qui l’ont visé continue son bonhomme de chemin. Tel un guerrier que son métier s’acharne à le remettre sur selle...

Un homme, en Libye, ne cesse de gagner les batailles entre les factions qui se livrent guerre depuis 2011. Le maréchal Haftar évolue dans les fractionnements qui ont toujours été notables dans les faits. Le régionalisme tribal de l’ensemble du monde arabe et d’Afrique, préside encore les destins. Le patchwork d’éléments distingués l’un de l’autre par des failles, n’est pas encore comblé pour consolider par la modernité l’esprit des Etats que frontières, population et force publique expriment.

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Au temps de l’union fédérale émiettée en 1963 aussi, la Libye était divisée en trois États. Chacun obéissait à de fictives administration qui laissaient apparaître la Cyrénaïque à l’est, la Tripolitaine à l’ouest et le Fezzan au sud. C’est globalement dans ce schéma archaïque que le Tyran Kadhafi se mua en officier révolutionnaire et préserva la nature bassement clanique où se sont plantées les milices armées pour le chasser puis le lyncher. Et finalement continuer la division néfaste.

Dans une logique de prise de pouvoir sans partage, l’homme fort en Libye et à la tête d’une armée qu’il a reconstruit de miette en miette, l’autoproclamée Libyan National Army (LNA), Khalifa Belkacem Haftar se tourne pour la conquête des régions occidentales. Dès le début de la révolte en 2011, contre le despote et sa horde d’enfants prétendants à la succession, revenant de son exil aux USA, il était dans les opérations.

Après la chute de Kadhafi, ce personnage n’était pas chaud pour retourner aux affaires. De 2011 à 2013, il revient en Virginie où il s’est installé depuis 1990. gé de 75 ans actuellement, il ne supportait plus la dégradation de son pays. Il avait pris ses distances avec les occidentaux qui, par le passé l’ont aidé dans une opposition armée. Mais ils ont abandonné la Libye à son sort comme un fruit mûr tombé entre les mains de l’islamo-terrorisme. Et ça le dérange…

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Les forces armées qu’il dirige « LNA » ont la capacité à frapper sur plusieurs fronts, leurs succès militaires sont sur le terrain très distincts. Les Etats-Unis mènent toujours leur traque des islamistes armés qui leur hostiles, mais ferment aussi les yeux sur ceux qui s’occupent d’autres ennemis comme les iraniens ou le dictateur syrien. Ils ont mené 550 frappes de drones en Libye, depuis 2011, dans une vague de frappes aériennes étendue au Yémen, en Somalie et même au Pakistan.

La violence et les combats militaires ont considérablement diminué, par rapport aux années antérieures. Haftar a eu sa victoire dans la guerre de trois ans à Benghazi, son bastion et celui des premiers insurgés contre l’ancien régime. Son second triomphe contre le bastion islamiste de l’IS et autres fanatiques à Syrte a signifié l’éradication du groupe terroriste dans toute la Libye.

Les ventes de pétrole lui échappent et c’est son prochain objectif, de calculer leur pactole et qui en bénéficie ? Dans l’immédiat les ports de Zueitina et Hariga et le contrôle de la banque nationale qui favorise ses rivaux. Le 14 juin lors une attaque, visant ces deux infrastructures portuaires, de Khalifa Haftar et son LNA a été repoussée. Sur plus de 1 million de barils par jour pompés quotidiennement, 850 000 sont vendus à l’étranger sans transparence.

M. Haftar a récemment exhorté ses partisans à se préparer aux élections. Il a indiqué clairement qu’il pourrait se présenter aux élections présidentielles. Sachant qu’il a reçu des messages clairs du Conseil de sécurité de l’ONU et de pays clés tels que les Etats-Unis, l’Italie, la France et l’Egypte, qu’il doit abandonner l’idée d’accéder au pouvoir par la voie armée !

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