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Le peuple libyen subit encore le traumatisme hérité de la dictature et des ingérences géopolitiques
mercredi 22 mars 2017, par
La reprise dernièrement de Benghazi et du bassin pétrolier de Syrte, du contrôle des islamo-extrémistes, par Khalifa Haftar qui a déclenché en 2014, son « Opération dignité » contre « les milices islamistes », dessine une nouvelle perspective. A ce stade, l’est-oriental de la Libye s’approche de la stabilisation. Ce qui est une décantation majeure qui territorialise la concentration des milices et des groupes terroristes, plus à l’ouest du pays. Les habitants de Tripoli sont encore livrés à l’insécurité. La solution politique acquise comme une façade pour l’étranger, n’arrive pas à solutionner la crise du pays, malgré les efforts de l’ONU et de son émissaire Martin Kobler...
Voilà les points où ont avancé les forces militaires libyennes dirigées par Haftar : le contrôle des ports de Ras Lanouf, Es Sidr et Brega. Ce mois-ci, elles ont brièvement perdu le contrôle des ports à la brigade de défense Benghazi. Un groupe armé composé de miliciens et d’islamo-terroristes a été formé, pour reprendre la ville de Haftar et ses alliés. Mais une semaine plus tard, le maréchal a repris le contrôle de tous les champs pétroliers et de la ville. Les cercles du Moyen-Orient, des monarchies arabes présentes dans la manipulation de Daesh, en Syrie, en Irak et même en Asie, soutiennent encore les criminels activant en Libye. Elles accusent d’atrocités à Benghazi, au cours de cette offensive dont la victoire est maintenant irréversible.
25 janvier 2017
Donc l’autre partie, nord-ouest de la Libye, attend donc l’arrivée des forces militaires commandées par l’ancien haut officier qui totalise une opposition à l’ancien régime de Kadhafi ainsi qu’aux nouvelles forces du mal. L’armée reconstituée, autour de Khalifa Haftar, se montre plus dynamique, pour en découdre avec les troubles, qui sont une vraie bombe à retardement pour toute une région d’Afrique. Et notamment au nord maghrébin et plus à l’ouest du Sahel, la capitale Tripoli, pourtant siège du gouvernement soutenu par l’ONU, vit les grands déchirements inter-milices, qui faute de régner pleinement sans guerroyer, cherchent à se dispatcher dans toute la zone aux confins de la Tunisie, l’Algérie, le Niger et le Tchad.
Mais pas seulement ces violences qui demeurent dans la plus grande ville libyenne, Tripoli. Des déterminations de "Tripolitains" s’ambitionnent citoyennes pour divorcer avec la déstabilsation. Les habitants de la capitale libyenne sont offusqués que reste leur cité dans l’insécurité et les violences. Ils tentent de se démener des frictions entre les groupuscules exacerbant une guerre civile. Mais en vain les troubles pataugent encore. En lorgnant à l’éventuel avancée des militaires dirigés par le général, devenu maréchal, qui s’imposent sur le terrain du conflit, pouvant se délocaliser dans toute la région du nord-est africain, elles ont espoir, de voir les soldats sous les ordres d’Haftar, venir à l’ouest et au nord du pays.
20 janvier 2017
Selon les médias locaux, des milliers de Tripolitains sont descendus dans le centre de la capitale libyenne, le vendredi 17 mars, pour protester contre la présence des milices et réclamer le retour de l’état de droit. Des témoins ont rapporté que la ville a été le thé tre d’affrontements entre milices rivales, ces derniers jours. D’intenses échanges de feu et des explosions ont été entendus lors des deux premières semaines du 3ème mois de 2017, provoquant la fermeture des rues du centre-ville à la circulation, à plusieurs reprises.
Dans l’identification des auteurs de ces actes de guerre civile larvée, il s’agit de pelotons miliciens plus distincts que par le passé. Les uns soutenant le gouvernement d’union nationale (GNA), appuyé par l’ONU. Et les autres, relèvent de l’ancien de l’ex-Premier ministre déchu Khalifa Gweil, du « gouvernement de salut » qui a été chassé au début 2016 et qui tentent de reprendre le pouvoir. C’est le scénario ancien qui est maintenu à ces derniers jours. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Une situation marquée par l’insécurité, des violences et des rivalités tribales et politiques incessantes.
8 décembre 2016
Au fur et à mesure que recule l’emprise des islamistes armés sur des régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Irak, Syrie et Libye), la sécurité se détériore chez les pays voisins et même les plus lointains, qui étaient épargnés. L’épilogue en Irak est l’encerclement du dernier bastion du Daesh à Mossoul. En Syrie, en perte de plusieurs zones, les factions criminelles tentent d’atteindre la capitale, Damas, et sa périphérie. Et c’est de Libye, où sont défaits les repères de terroristes, que les pays du Maghreb et d’Afrique redoutent les incursions de fuyards gardant généralement leurs armements sous l’aisselle.
Partout où la régression des terrains dominés par les hommes d’#ISIS, est faite, elle offre une lecture plus claire de la composition humaine des hordes. En effet, raison gardée, il s’agit bien de militants islamistes locaux, c’est-à-dire des autochtones présidant les derniers groupes qui sont maintenant délogés, comme en Libye. De l’expulsion de Syrte, les nombreux militants de l’Etat islamique opèrent un déplacement vers le sud de la Libye, malgré la présence des troupes d’Haftar qui sont aussi, à la fois victorieuses mais peu soutenues. Le nord aux confins l’Algérie et la Tunisie est, plus surveillé. Donc moins tentant pour les éléments qui s’exfiltrent du chaos libyen.
23 octobre 2016
Les particularités de la situation politico-sécuritaire de Libye est encore plus embrouillée qu’ailleurs. Parce que par rapport à l’Irak, la déstabilisation est plus récente. Donc le repli des factions d’islamistes du Moyen-Orient, qui se sont jointes aux islamistes libyens proches des « Frères Musulmans » téléguidées depuis les cercles intégristes du voisin Egyptien. Ce qui a raffermi, avec le désordre qui s’est instauré depuis 2011, l’idée de créer un sanctuaire islamo-terroriste habitant le chaos libyen.
Et comparativement à la Syrie, l’effondrement de l’Etat et de ses institutions a largement facilité l’existence d’intégristes qui agissent en malfaiteurs de la politique. Ces conditions ont été complètement occasionnées par l’ingérence des pays occidentaux, dont la résolution onusienne lancée lors de la révolte du « printemps arabe », pour démanteler le régime de Kadhafi. Aussi bien les décideurs américains, français et même britanniques, ont produit la débandade devenue une réelle menace pour l’ensemble des pays de la région, d’Afrique du nord, du Sahel et même en profondeur du continent noir avec le prolongement dit "Boko-Haram".
Voir en ligne : Notre dossier : LIBYE
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