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L’inexorable marche de la théocratie en Turquie

La répression se généralise quand l’islamisme s’habille de démocratie...

dimanche 6 novembre 2016, par Rebel Kazimir

L’arrivée du président Erdogan à la tête de la Turquie est un approfondissement de l’autoritarisme. Afin de dévier les nombreux scandales de corruption qui ont entaché le premier ministre et le président, la répression est quotidienne. Les journalistes sont soumis à la pression où menaces, agressions physiques, attaques mortelles, poursuites judiciaires et emprisonnements sont incessants. L’enquête sur une livraison secrète d’armes par les services secrets turcs aux islamo-terroristes syriens fut traitée par une plainte pour espionnage. Lors de son dernier procès, le journaliste Can Dundar qui l’a révélée a échappé à une tentative d’assassinat au moment de quitter le palais de justice...

La Turquie glisse vers la dérive globale de l’incertitude qui combine moult interférences dont la pièce maîtresse est une pseudo-tradition d’inspiration théologique. L’avènement d’un régime autocratique, tirant pleinement ses résolutions d’une théocratie dont l’inconstance a commencé avec le recul de la laïcité, voilà le dogme religieux dont la prépondérance dans la région du Moyen-Orient ne cesse de se propager avec violence. Des étapes sont déjà franchies pour rendre impossible tout recul apaisé.


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Plus l’autoritarisme a engendré non seulement la mise en branle du terrorisme qu’Ankara considérait toutes les nébuleuses à matrice islamistes, lui étaient redevables. Mais aussi de l’ambition de faire valoir la naissance d’une puissance régionale du Membre de l’OTAN, la poursuite d’un leadership mène une aventure de déstabilisation. Elle fera un nouvel exploit des forces qui ont toujours bouleversé cette région du Monde.

La démocratie en Turquie est remplacée par une fausse illusion, faite de corruption et de mensonge. La liberté d’expression, où l’exercice du journalisme selon des règles primaires de professionnalisme ou d’indépendance, est le vecteur des droits de l’homme qui ne pourrait plus être exprimé à nouveau dans l’avenir. Il n’y a pas actuellement de journal publié en Turquie qui ne soit pas contrôlé par le gouvernement. La possibilité de distinguer la vérité est soumise à de fausses accusations et personne ne peut donner l’information sans que les islamistes au pouvoir l’autorisent.


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Le déclin de la Turquie est ahurissant. Même quand on vit au jour le jour à travers les machinations de l’AKP, on ne s’en sort pas dans un cycle inexorable de mise en place de la théocratie encore plus dure que celle de l’Iran, du Soudan ou de l’Arabie Saoudite. Le président Recep Tayyip Erdogan, recueille le soutien des ultranationalistes dans sa tentative d’élargir les pouvoirs de sa présidence, accélérant le processus où le règne de l’obscurantisme détient la force incassable des surenchères.

Avec la première semaine de novembre 2016, ont commencé les plans pour rétablir la peine de mort avec l’instigation de l’homme fort du pays. Les constats sur la grande dérive sont désormais hallucinants, la « fin de la démocratie », quand Facebook, YouTube, Twitter et WhatsApp sont coupés sans susciter de réactions appropriées de part le Monde. Et quand le régime en place est même aidé pour contenir le flux des migrants avec surtout sa capacité à détourner toutes interactions avec ses partenaires militaro-diplomatiques.


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Les arrestations massives depuis le coup d’état se comptent en dizaine de milliers, sans soulever la moindre volonté de vérifier qui est impliqué et qui est frappé parce que gênant pour une dictature imposée par les urnes. Une calamiteuse fatalité que nul n’a le droit de faire refluer. Les exemples ne manquent. Le journal Cumhuriyet, l’une des institutions de la Turquie moderne et laïque, fondée en 1924 par un parent d’Atatürk et qui a toujours été à la pointe de l’information et de débat de qualité, est fermé.

La vie politique actuelle en Turquie est en voie de subir une conversion de la démocratie en dictature théocratique. Le modèle de régime musulman naissant par le vote tourne le dos l’alternance et au respect des libertés. La chance historique d’aller vers le progrès, que ce pays rate, est hélas destinée vers un vaste malheur. La tourmente est accélérée le modèle familier de despotisme au Moyen-Orient, succombe au culte rétrograde de l’islamisme rigoriste durcissant l’existence d’une pluralité qui a poussé, par le passé, à la stabilité et aux efforts économiques. L’avenir s’assombrit, au lieu d’adhérer aux valeurs universelles.

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Voir en ligne : Notre dossier : Turquie

     
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