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Faute domestication d’El-Watan et de KBC en Algérie, leur démantèlement

La peur bleue de Bouteflika des médias échappant à l’emprise de son clan

mercredi 29 juin 2016, par Djamel Damien Boucheref

L’achat du groupe El-Khabar par Cevital, que nous avons présenté dans un de nos articles, a dérangé l’autocratie dirigeante. Celle continuatrice du règne qui, depuis la couverture de la souveraineté nationale, tient le pays d’une main de fer. Cette transaction, pouvant influencer l’opinion nationale majoritairement cadrée par la langue arabe, a suscité la crainte des dirigeants. L’avenir pouvait se faire autrement et sans eux. Le régime de Bouteflika a planché, pour bloquer cette vente, à activer la justice à l’indépendance peu reluisante, au regard des procédures mises en branle dernièrement comme celles poursuivant des militaires et des journalistes.

D’abord, nous signalons que notre rédacteur en chef, N.E. Tatem, a collaboré avec le quotidien d’informations El-Watan : Voir ICI. D’où notre connaissance du sujet...

Puis l’affaire du nouveau siège du quotidien El-Watan, moins perceptible comme une bavure autoritaire, a aussi pris la même tournure malsaine. Du moment que l’inconduite effectuée en nocturne par une faction de la gendarmerie auprès du nouveau siège quotidien francophone d’informations, a des relents d’intimidation. Si c’était en plein jour, la gestion aurait été moins terrifiante. L’intervention déroulée vers minuit, le 25 juin 2016, n’a aucune solvabilité.


 Algérie : le milliardaire Rebrab rachète le groupe de presse Al-Khabar
13 avril 2016

Les premiers groupes de presse privée en Algérie qui échappent au contrôle des décideurs et leurs coteries partisanes et bureaucratiques soulèvent l’appréhension de rupture, au regard des prochaines échéances qui sont la succession de Bouteflika et les législatives de 2017. Conscients du rôle de ces structures faiseuses d’opinion, les veilles cherchent à les apprivoiser, puisqu’elles échappent trop souvent à tout contrôle du pouvoir dynastique qui garde avec moult manœuvres malsaines la faramineuse rente algérienne.

La surveillance policière et judicaire, faute de mise au pas de leur ligne de conduite, quête même leur assujettissement. Faute de quoi leur anéantissement est programmé et les prétextes sont trouvés. Le respect du « symbole-Bouteflika » que Sellal a plusieurs fois réitéré en le présentant l’homme prodigue de la stabilité du pays, sert d’axe pour domestiquer les discordantes avec la doctrine hégémonique en place depuis même la guerre de libération.


 El-Watan ciblé par une pétition de censure
9 avril 2014

Si l’affaire d’El-Khabar a eu une suite plus indicative. La décision de plier l’investisseur Rebrab, patron de Cevital, avec l’arrestation du directeur sa chaîne-TV, de l’un des animateurs et d’une responsable du ministère concerné pour une autorisation de tournage d’émission, est déjà active. Par contre les deux étages rajoutés au bien immobilier et l’extension foncière au siège d’El-Watan ne sont pas soutenables. Ce que la direction de l’urbanisme de la capitale a soulevé comme non-conforme aux plans approuvés.

Cette irrégularité d’El-Watan ramène à certaines pratiques anciennes ainsi qu’à ses engagements éditoriaux. Le directeur, Omar Belhouchete, venu du journal étatique El-Moudjahid est déjà illustrative des malversations devenues traditions. Ce journaliste s’est fait connaître au temps du parti unique, avec ses rapports sur l’application de la grande exclusion dont ont été victimes nombreux Algériens. Celle du fameux article 120 du statut du parti FLN, pour citer ses accointances avec le système oligarchique de l’époque. Il rédigeait de piètres bilans sur la chasse aux sorcières.


 Issue à l’iranienne du printemps arabe quand le parachèvement des révolutions prend du retard. 30 avril 2011

Contrairement à ce qui est dit, cette norme (article 120) ne visait uniquement les communistes algériens qui participaient pleinement à l’édification nationale, avec leur "soutien-critique". Mais sans distinction, ceux qui n’appartenaient à la caste que feu Abdelhamid Mehri et Messa dia ont érigé, contre l’intelligence et la compétence des cadres jaloux de leur autonomie, étaient traqués. Avec la démocratie née en 1988, c’est aussi la ligne éditoriale libérale d’El-Watan qui voyait en les restructurations des réformes, or il ne s’agissait bien du démantèlement du secteur public de l’économie.

Justement après octobre 1988, cet organe de presse s’est encore distingué avec des articles de fond en accordant du crédit aux islamo-fascistes dont il faisait écho de leurs propos haineux, en quêtant le nouveau lectorat de post-monolithisme. C’était le caractère commercial qui primait, mais réduisait, en ricochet, la démocratie sociale en éphémère idée importée du socialisme exogène aux pseudos valeurs locales basées sur les traditions occultes et cruelles.


 Terrorisme en Algérie, l’été meurtrier de 2010.
28 juin 2010

<doc1363|right> Plus récemment, avec le printemps arabe, la conduite adoptée par ce journal rejoignant l’élan démocratique populaire qui a touché les pays d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, fut celle du changement. Aussi bien le despote libyen que celui de Syrie ont été farouchement dénoncés dans les articles d’El-Watan. Alors que la prise en main de l’islamisme, des soulèvements de 2011, entraînait vers l’islamo-terrorisme qui verrouillait les aspirations populaires dans la nouvelle chasse des idées universelles.

Finalement les convoitises depuis la décolonisation, dès l’heure où la vacance des biens immobiliers laissés par les colons qui ont quitté le pays à l’indépendance, ont aiguisé la voracité des prédateurs. Ce qui est devenu la première équipée des détrousseurs. Des témoignages éloquents d’anciens maquisards de la libération, ont cité les cas de leurs compagnons de guerre qui rêvaient de s’accaparer des terrains et des maisons, y compris des unités industrielles ou des voitures, abandonnés par les colons fuyant l’Algérie après la défaite de l’armée coloniale.


 Algérie : Les débats d’El-Watan cyniquement censurés
8 novembre 2013

C’est cette tradition qui s’est perpétuée après 1962 et existe encore à ce jour. Les privilégiés, à ce jour, s’emparent des biens comme des jardins publics, des écoles, des hôtels et même des centres de santé. Les trottoirs et les espaces collectifs sont détournés sous les yeux des autres Algériens révulsés. La direction du journal El-Watan ne s’est donc pas privée de telles pratiques. Mais le plus choquant, ce sont les articles qui s’attaquent aux progressistes de la gauche algérienne auxquels le terrorisme ne pardonne pas leur existence.

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