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Abu-Khatala, l’ignorant Emir avait du poids en Libye

Le commando du FBI rend service à Haftar en arrêtant un redoutable terroriste

lundi 23 juin 2014, par Jaco

Le dimanche était une journée parfaite pour qu’un commando américain se glisse d’une manière imperceptible auprès de la petite bourgade « Quanfouda » située aux environs de Benghazi. Cette dernière, capitale de l’est libyen, a été la ville d’où a commencé l’insurrection contre la dynastie des Kadhafi. Elle est toujours le théàtre de batailles dans l’exacerbée crise libyenne de post-2011, c’est de là que le général Khalifa Haftar tient à débarrasser son pays de l’islamo-terrorisme.

Deux hélicoptères ont été aperçus par des témoins. Ils avaient des particularités qui les différencient des engins volants habituellement utilisés par l’armée libyenne et qui servent tous, depuis quelques semaines, sous les ordres du général Khalifa Haftar. Auprès de la capitale, Tripoli, le gouvernement islamiste a même protesté pour cette arrestation, citant la souveraineté nationale pour masquer ses complicités.

Il s’agissait d’appareils des troupes spéciales des GI’s et d’agents du FBI qui intervenaient, en étroite collaboration avec la CIA, pour appréhender un terroriste dont le dossier n’a cessé de grossir, malgré son profil d’ignorant et d’homme mentalement limité. Mais Abou-Khatala était un meneur d’hommes et un Emir (chef terroriste) qui s’est imposé en Libye.

Pendant cette capture, les téléphones de toute la région ne fonctionnaient pas. Les témoins qui ont vu les deux appareils, d’après le frère d’Abou-Khattala, ont tenté d’avertir nombreux de ses amis, en vain. L’opération s’est déroulée en sol. Certainement sur renseignements, fournis avec justesse quant au déplacement du suspect, propices à une arrestation sans anicroches.

Le quidam était seul, roulant dans une voiture et en plein zone désertique. Il suffisait de le neutraliser et de le ramener à un bateau de la marine américaine qui mouille dans une région proche en méditerranée. Une grande partie de ce vendredi, 12 juin, était aussi marquée par des combats opposants des islamistes et l’armée libyenne, passée dans sa majorité sous les ordres du général dissident Khalifa Haftar.

Soupçonné d’être parmi les instigateurs, sinon le principal à avoir commandé l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en 2012, où l’ambassadeur Chris Stevens a été tué avec 3 autres de ses gardes. Ce terroriste libyen est le pur produit de l’islamisme local, contrairement à son concitoyen Abou-Anas Elibi (de son vrai nom : Nazih Abdel Hamed al-Raghie), arrêté en septembre 2012, en pleine rue à Tripoli. Ou un autre criminel libyen abattu par un drone américain au Pakistan, Mohammed Hassan Qaed dont le nom-de-guerre est « Abou Yahya al-Libi ».

Sur le plan tactique, alors que tout l’est de la Libye est le thé tre de batailles quotidiennes, le général Haftar, soutenu par l’Algérie et en lien direct avec la CIA, voit un de ses potentiels antagonistes, éliminé du terrain. Abou-Khattala, dit son frère, a pris les armes pour s’opposer à l’initiative Haftar de nettoyer le pays des terroristes de l’islamisme.

La Libye débarrassée de son terrible despote Kadhafi et sa progéniture squattant le pouvoir et prenant des privilèges de la rente pétrolière, est sous contrôle islamiste des plus laxistes envers Ansar Echaria et autres milices armées...

Abu-Khatala (voici la date où il a été accusé par les USA a été aperçu pendant l’attaque qui a visé le consulat de Benghazi. Et d’une manière irréfutable, car reconnaissable sur des photos et autres séquences vidéo, il était bien ce 11 septembre 2012 sur les lieux et pendant l’assaut visant la représentation consulaire américaine. Dans une interview de Reuters, alors que ses photos aux alentours du consulat lui ont montrées, il dit y avoir été pour aider à faciliter la circulation.

Mais, selon des éléments de l’enquête minutieusement suivie depuis 2012, les hommes armés qui ont mené l’assaut, en cette date anniversaire du 11 septembre 2001, lui rendaient compte en plein frappe. Cette dernière a duré plusieurs heures, du fait de la résistance de la garde de l’ambassadeur. Il est aussi pris en considération chez les enquêteurs américains, au même titre que son acolyte Abou Anas, plus aguerri et considéré comme cadre international d’Al-Qaïda, que ce dernier est l’architecte de l’attaque contre du consulat de Benghazi.

Abou-Khatala avait été emprisonné, après son arrestation en 1991, sous Kadhafi dans la sinistre prison d’Abou-Salim pour sa radicalisation. Libéré en 2004 avec nombreux islamistes, il participe à la révolte de 2011, en commençant surtout par refonder la faction qu’il animait, en un groupuscule baptisé « brigade Obeida Ibn-El-Jarah ». Avec lequel, il tisse des liens avec d’autres hordes que fédère « Ansar Echaria ».

Depuis, il est l’un des plus redoutés islamistes qui activent à Benghazi où il vivait avec sa mère au quartier Al-Laïthi en s’occupant d’un commerce de travaux publics. Métier largement pratiqué par les criminels pour les parkings et autres moyens et engins mécaniques servant à abriter des armes.

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Voir en ligne : Notre Dossier : la Libye

     
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