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Jordanie : le cercle des aides qui prolongent la crise syrienne

L’usure de Bashar avec le maintien d’une opposition armée

vendredi 11 avril 2014, par Azouz Benhocine

Selon un des porte-paroles de la Maison Blanche, à savoir Caitlin Hayden, dans une déclaration de jeudi 10 avril 2014, rapportée par des médias américains dont le New-York Times "l’idée que les Etats-Unis se battront en Syrie est fausse. Nous nous engageons à renforcer la capacité de l’opposition modérée et nous cherchons un moyen de mettre fin à l’effusion de sang et la souffrance inutile du peuple syrien. "

Et pour la 1ère fois, cette voix officielle reconnait la nécessité d’une solution politique à la crise syrienne. Dans son allocution devant des journalistes, elle a ajouté : «  Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit, mais une transition politique négociée.  » Voici le lien pour consulter l’article du N-Y-T.

Les rebelles syriens basés, entraînés et stationnés, en Jordanie sont aidés, avec des indications précises en géographie et stationnement des troupes de l’armée régulière, pour pénétrer le champ des batailles de ce côté sud des frontières.

Côté turc, les islamo-terroristes internationaux ne sont pas basés mais transitent avec une facilité déconcertante et bénéficient même avec une mise en contact avec les groupes qui activent à l’intérieur de la Syrie.

Quand les rebelles ont besoin d’armes, ils font leur demande auprès d’un "bureau des opérations" à Amman. Des agents de la Jordanie, d’Arabie saoudite et des États-Unis traitent leurs demandes. Mais toujours ils sont dans la désillusion, ils ne reçoivent que le minimum vital.

Ils perçoivent aussi des salaires, afin de ne pas rejoindre les autres protagonistes, liés conjointement au Qatar et à Al-Qaïda, qui leur donnent plus de moyens. Les aides secrète sont limitées, reflétant la réticence de l’administration Obama de se laisser entraîner dans un autre conflit du Moyen-Orient. Au point que ces rebelles doutent que les Etats-Unis partagent avec eux toujours l’objectif de renverser le président Bachar al-Assad.

Publiquement, les Etats-Unis reconnaissent qu’ils fournissent plus de 260 000 000 $ dans le "support non létale" (en dehors de l’armement) à l’opposition syrienne. En bénéficient les groupes rebelles considérés pas-extrémistes. Mais l’aide militaire des pays concernés n’est pas révélée. Elle est estimée à environ 1 milliard, et les groupes les plus extrémistes obtiennent 3 à 4 fois plus de la dotation (publique) américaine.

Les syriens dont plus de 2 millions ont quitté le pays et vivent en réfugiés, sur 4 millions de déplacés et plus 120 000 victimes, croient désormais que les USA ont réussi leur stratégie de faire durer la crise. L’allié voisin de la Syrie, l’Etat hébreu, sera plus dominant et pour encore des décennies.

Quand les pourparlers de paix sont suspendus indéfiniment et M. Assad est susceptible de rester président, peut-être pour une longue période à venir, la situation en Syrie reste dans à la fois une dictature comme régime officiel et une déstabilisation alimentée de ses aides.

Le Département d’Etat et la CIA ont refusé de commenter, la question des aides. Et la Jordanie nie publiquement aider toute les parties belligérantes de la Syrie.

Mais dans les villes près de la frontière entre la Jordanie et la Syrie, où de nombreux rebelles gardent leurs familles et prennent des pauses de la guerre, la salle des opérations, connue sous le nom « commandement des opérations militaires », est un secret de polichinelle.

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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