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A quoi aspirent les Syriens de Genève-II ?

Illégitimes dans la révolution, les islamo-terroristes cherchent la paix avec l’opposition

dimanche 19 janvier 2014, par Azouz Benhocine

Genève-II doit être, selon l’opposition, une étape de transition qui permet le départ du régime de Bashar Al-Assad. L’objectif de ce dernier, c’est l’occasion d’en faire un front anti-terroriste. Genève II est une bataille politique et médiatique, en parallèle les combats sur le terrain ne seront pas arrêtés.

Plusieurs fois reportée Genève-2 se tiendra le 22 janvier à Montreux, sur les rives du lac Leman, et non dans la prestigieuse ville helvétique Genève. La rencontre est l’œuvre de l’ONU, avec un soutien acharné de la Russie et des Etats-Unis. Les deux puissances ne se sont jamais ci-bien mises en accord pour terminer le calvaire de la population syrienne.

En fait, l’habillage d’espoir, pourtant la mésentente enveloppe cette crise devenue une insoutenable guerre civile, est la seule perspective pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien. La recherche d’un changement de régime politique, qui était une revendication populaire, n’a pas été prise en compte par une dictature sanguinaire. Qui s’est trouvée, depuis 2011, confrontée à une lutte armée.

D’autant qu’il s’agit d’un dialogue entre les belligérants syriens, accompagnés sur le terrain des affrontements par l’islamo-terrorisme, qu’ils deviennent, ces derniers, un chantage pour les deux parties ayant rendez-vous en Suisse. Les deux parties, régime et opposition, cherchent chacun l’usure de l’adversaire. Mais les forces en place sont vigoureuses pour tenir bien longtemps.

Décantation politique plus visible au sein de l’opposition, mais aucune trêve sur le front des combats.

La présence à Genève-II de l’opposition en exil n’était pas acquise. Ses diverses composantes ont montré leurs différences, à propos de l’utilité de ce conclave du 22 janvier. Si le despote et ses coteries espèrent encore régner, la lutte, au point où elle est arrivée, ne cessera pas. Finalement, samedi à Istanbul, la participation de l’opposition a été officialisée, après un débat houleux qui n’a pas tranché avec des discussions.

Ce n’est qu’après un vote à bulletins secrets des membres (ou personnalités) que cette présence a été officialisée. 58 membres de la Coalition ont voté oui à cette participation, 14 ont voté non, 2 se sont abstenus et 1 a voté blanc, selon les résultats officiels. D’ailleurs les absences ne manquent pas.

Le Comité national de coordination syrienne (CNCD), dirigée par Haytham Manna, a décidé de ne pas faire partie. Des tractations continuent pour lui faire changer d’avis. De son côté, la Coalition nationale syrienne (CNS) a accepté d’y être. Cette dernière, qui n’a qu’une influence réduite sur les combats, est souvent désignée proche des « Amis de la Syrie ». Raison d’ailleurs qui la pousse à faciliter les efforts onusiens que soutiennent Russes et Américains.

Ces derniers mois, l’opposition syrienne dans son ensemble a pris la mesure de clarifier ses composantes. Le préalable du départ du régime en place continue d’alimenter les divergences. Les groupuscules armés, notamment les Soldats du Levant, le Front des révolutionnaires syriens et l’Armée des moudjahidine, ont tous trois souhaité d’assister. Mais ils sont trop liés à l’islamo-terrorisme pour être solvables, de ce fait ils ne comptent pas envoyer de représentants. Leurs Emirs sont des criminels souvent recherchés !

Le Front islamique, l’autre mouvement armé dont les effectifs seraient supérieurs à ceux des trois autres combinés, doit encore se prononcer sur sa participation, a précisé le porte-parole de la CNS. Les djihadistes internationaux, qui sont étroitement liés àl’Arabie Saoudite et l’Internationale Islamiste, tiennent un rôle plus important sur le plan militaire. Ils s’opposent ouvertement pour leur part à toute négociation.

Le régime de Damas a fait, de son côté une concession d’offre de cessez-le-feu à Alep. Et en vue de la prolonger au-delà de la rencontre, selon une promesse qui reste à vérifier pendant les prochains jours. Cette importante ville est au centre de l’ingérence terroriste dans la révolution syrienne. Damas a d’ores et déjà annoncé sa participation, tout en contestant l’ordre du jour. Puisque Genève-II est centré sur la formation d’un gouvernement de transition.

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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