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Comment un journaliste exploite les révélations sur "PRISM"
jeudi 10 octobre 2013, par
Le trésor de la documentation fuitée par l’ancien employé de la CIA puis du prestataire aux renseignements la NSA, Edward Snowden, continue de faire briller ses perles. Cette fois, c’est la France et l’Espagne qui seront dans les révélations des journalistes qui exploitent ces archives miraculeuses.
Le journaliste du « Guardian », Glenn Greenwald, à l’origine de la livraison qui a divulgué l’espionnage cybernétique américain au Brésil où il réside, a déclaré mercredi 9 octobre 2013, devant le congrès de ce pays, qu’il travaille actuellement sur des cas français et espagnoles. Le ministère français des Affaires étrangères a également été espionné, avait déjà dit depuis quelques semaines.
L’information revient à l’AFP. Ce qui met en alerte médias et classes politiques des pays concernés, de ce que peuvent bien apporter les nouvelles livraisons au sujet de la NSA. Au Brésil, la presse a publié, gr ce à Glenn Greenwald, des preuves d’espionnage de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de ses collaborateurs et de millions d’autres Brésiliens, ainsi que d’entreprises. En septembre, devant l’Assemblée générale de l’ONU, la présidente brésilienne a proposé un contrôle multilatéral concernant Internet.
Parmi les rares qui reçoivent les éléments de l’espion américain réfugié en Russie, Glenn Greenwald reconnait qu’il exerce un métier à risques... En effet les dénonciateurs que sont les journalistes qui exploitent les éléments que leur fournissent les « Lanceurs d’Alertes », se retrouvent aussi sous les menaces périlleuses, dont des poursuites par les puissants, et visés par les dérives comme la censure.
Les menaces de censure ont déjà frappé aux USA, pays à l’origine de se scandale assumé par le président Obama lui-même. Ce 10 octobre, les propos de Nick Clegg, le vice-Premier ministre du Royaume-Uni, ont été rapportés par le Guardian. Des détails techniques publiés, d’après les contenus remis par Edward Snowden, seraient utiles aux techniciens parmi les terroristes, a-t-il dit devant une commission de l’assemblée.
Concernant la France, Glenn Greenwald a dit aussi, devant le congrès brésilien, qu’il travaille avec des journalistes français, sans avoir précisé lesquels. Questionné s’il a épuisé l’exploitation des données dont il dispose, puisque cela fait des mois qu’il les a ? Il s’est mis à démontrer la manière de traitement qu’il suit pour ces documents, ainsi que la délicatesse nécessaire pour en tirer des explications et rédiger des articles.
Ses propos soulignées par la dépêche de l’AFP, montrent sa façon de travailler. « Cela prend du temps de comprendre tous les documents. Dès que je trouve un document que je juge intéressant à publier, je commence immédiatement à travailler dessus pour informer le public le plus vite possible » .
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