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Un suicide à cause du stress au boulot, qualifié accident de travail.

STRESS ET HARCELEMENT AU TRAVAIL, les plus graves maladies professionnelles.

vendredi 4 mai 2007, par Gros Emile

Il fut un temps où on qualifiait toutes les atteintes touchant un employé une heure avant et après qu’il soit sur son lieu de travail, comme accidents de travail. Et même 2 heures quand le déplacement pour aller (ou revenir chez soi) à son poste exige plus d’une heure de trajet. Et nous en sommes à des profusions de stress et autres harcèlements, sans que les réflexions ne se dérangent et les explications n’augurent point.

A l’origine, quand les enquêteurs établissent que c’est un suicide, l’affaire est tout de suite classée. Entendre qu’en matière de suicide quelque soi les tenants et aboutissants, les problèmes personnelles primaient avant toutes autres présomptions et considérations comme raison de la mort. Donc aucun lien avec l’emploi n’était pris en compte, alors que l’horaire et le thé tre du fait parlent d’eux-mêmes.

Après presque 6 mois plus tard, la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) des Hauts-de-Seine (92, Ile de France) accorde le statut d’accident de travail au 1er suicide,sur 3 incidents similaires en 4 mois dans le même établissement de conception de voitures Renault. L’ingénieur en informatique, Antonio B. avait 39 ans et père d’un garçon de 11ans, employé au technocentre de Renault Guyancourt (Yvelines) s’est défenestré du 5éme étage, le 20 octobre 2006, au hall d’entrée (central) de son lieu de travail.

Ce n’est qu’au 3ème cas sur le même site que la puce commença par déranger les sourdes oreilles et faire bouger des mes qu’on croyait sans vie.

L’occasion est faite pour soulever où en est-on en matière d’accidents de travail. Il fut un temps où on qualifiait toutes les atteintes touchant un employé une heure avant et après qu’il soit sur son lieu de travail, comme accidents de travail. Et même 2 heures quand le déplacement pour aller (ou revenir chez soi) à son poste exige plus d’une heure de trajet. Et nous en sommes à des profusions de stress et autres harcèlements, sans que les réflexions ne se dérangent et les explications n’augurent point.

Cette jurisprudence, intentée par la CPAM, qui reste à admettre et à instituer, fait un appel direct et probant aux législateurs, et autres décideurs en matière de classification des dommages -sur la santé et la vie des salariés- en rapport avec le travail, de reconsidérer tous les faits qui ont lieu dans l’environnement, notamment les espaces ou contextes, professionnel. A elles seules, les circonstances du moment et de l’endroit où arrive l’incident expliquent déjà l’engagement de sécurité totale de l’employeur envers le personnel.

La veuve de cet employé a reçu le jeudi 3 mai 2007 le courrier/surprise de la CPAM. Ce dernier donne droit à une indemnisation contrairement à la position précédente qui avait l’air d’avoir eu lieu en dehors du lieu et de l’horaire de travail.

Dans l’édito du blog « SUICID-O-JOB » http://www.universflash.com/blogs/suicid-o-job/, outil intéressant d’explications à ce sujet, il est clairement informé des décisions urgentes prises par le premier responsable de la marque au losange. Elles ne veulent pas dire d’ores et déjà qu’elles sont les meilleures. Avec la même assiduité, la direction de Renault prend acte de la reconnaissance du suicide de B. Antonio en accident de travail.

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